Chocolate (2005, Mick Garris)

Un des épisodes les plus intéressants, mais aussi un des plus frustrants en raison de sa courte durée! Il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'horreur pour apprécier car le film fait plus dans la subtilité. Ceux qui aiment THE TWILIGHT ZONE vont adorer.

http://www.horreur-web.com/chocolate.html

Le DVD sort demain le 9 mai et il est excellent. Les suppléments valent amplement la peine surtout les documentaires sur la carrière de Mick Garris. j'aurais par contre apprécié qu'il parle plus de Riding The Bullet un de ses films que j'ai le plus apprécié.

Une très bonne critique sur ce film. Je n'étais pas sûr, si j'allais m'acheter ce DVD. Mais avec ta critique, tu m'as convaincu et, en plus Lucie Laurier est dans ce film.

Je l'avais vu à la télé et c'est un des bons épisodes en effet.

Écrit & Réalisé par Mick Garris




Quand le producteur exécutif passe derrière la caméra, ça donne Chocolat, un excellent épisode des Masters of Horror. À mon sens, Mick Garris s’est amplement inspiré du livre Mémoires d’un Névropathe de Daniel Paul Schreber pour constituer sa nouvelle. Schreber incarne l’un des plus grands cas de paranoïa que l’histoire de la psychanalyse ait connu. L’individu se disait relié à Dieu par les « nerfs divins », et pensait que ce même Dieu le changeait régulièrement en femme dans le but de le féconder. Mais là où le cas Schreber croise l’histoire de Mick Garris, c’est au commencement du délire du patient. Un matin au réveil, Schreber fut frappé par l’idée qu’il « serait beau d’être une femme subissant l’accouplement ». Or, qu’en est-il du personnage de Garris ? Un homme se réveille en pleine nuit pensant qu’il a goûté le chocolat de quelqu’un d’autre. Mieux encore, ledit personnage se retrouve dans la tête d’une femme alors que cette dernière est en train de se faire pénétrer. Bien entendu, Chocolat n’est pas non-plus sans rappeler Dans la Peau de John Malkovich, film dans lequel un employé de bureau découvre un étroit tunnel le conduisant directement à l’esprit de l’acteur John Malkovich.



En dehors de ces influences plus ou moins explicites, l’épisode de Mick Garris s’affirme par son approche d’un phénomène peu exploité dans l’industrie du cinéma, à savoir les hallucinations cénesthésiques. En effet, notre personnage commence par sentir le goût du chocolat puis en vient rapidement à recevoir les visions d’une autre personne, à ressentir ce qu’elle ressent, à vivre en elle. Autrement dit, dans la vie courante, voilà un garçon qui aurait vite fini en hôpital psychiatrique pour décompensation psychotique ! À ce scénario finement étudié, Mick Garris ajoute une réalisation chiadée à base de plans tordus, de travellings magnifiques, de jeux entre les visions du personnage et la vie réelle. Sans oublier les brillantes compositions de Nicholas Pike, capables de faire monter l’angoisse à son paroxysme – telle la scène où le protagoniste est persuadé de ne pas être seul à son réveil. Au final, Chocolat s’inscrit dans le peloton de tête des meilleurs épisodes de cette première saison ; concurrençant sans grand mal Cigarette Burns, Deer Woman, Jenifer et Le Cauchemar de la Sorcière.



Note : 17/20

J'ai apprécié cet épisode, même si je n'irais pas jusqu'à lui coller un 17/20. Son véritable point fort réside dans un scénario intéressant et bien écrit. La mise en scène de Mick Garris (le très sympathique Sleepwalkers et le passable The Stand) demeure relativement terne et plate, mais bon, c'est du téléfilm, on va pas demander la lune non plus. À noter que l'acteur principal a autrefois joué le gosse d'E.T. Je l'ai trouvé plutôt convaincant.

Baptiste Müller a écrit:

J'ai apprécié cet épisode, même si je n'irais pas jusqu'à lui coller un 17/20. Son véritable point fort réside dans un scénario intéressant et bien écrit. La mise en scène de Mick Garris (le très sympathique Sleepwalkers et le passable The Stand) demeure relativement terne et plate, mais bon, c'est du téléfilm, on va pas demander la lune non plus. À noter que l'acteur principal a autrefois joué le gosse d'E.T. Je l'ai trouvé plutôt convaincant.

Contrairement à toi, je suis loin de trouver la réalisation de Garris terne et plate. Je la trouve soutenue et intelligemment amenée. En plus de coller parfaitement au scénario (quoi de plus normal, tu me diras, quand réalisateur et scénariste sont une seule et même personne !). L'acteur est en effet convaincant bien que le niveau faiblisse en fin d'épisode.

X-Files_Arpanet a écrit:

Baptiste Müller a écrit:

J'ai apprécié cet épisode, même si je n'irais pas jusqu'à lui coller un 17/20. Son véritable point fort réside dans un scénario intéressant et bien écrit. La mise en scène de Mick Garris (le très sympathique Sleepwalkers et le passable The Stand) demeure relativement terne et plate, mais bon, c'est du téléfilm, on va pas demander la lune non plus. À noter que l'acteur principal a autrefois joué le gosse d'E.T. Je l'ai trouvé plutôt convaincant.

Contrairement à toi, je suis loin de trouver la réalisation de Garris terne et plate. Je la trouve soutenue et intelligemment amenée. En plus de coller parfaitement au scénario (quoi de plus normal, tu me diras, quand réalisateur et scénariste sont une seule et même personne !). L'acteur est en effet convaincant bien que le niveau faiblisse en fin d'épisode.

Bah je trouve la mise en scène de Chocolate assez faiblarde, la photo est fade, le cadre et les mouvements d'appareil tiennent la route mais ne relèvent pas du génie non plus, bref, c'est typiquement estampillé téléfilm. Mais bon, je le répète, je l'ai quand même bien apprécié et je trouve son scénario particulièrement bien écrit.

Chocolate de Mick Garris

Alors là... c'est pour moi le meilleur épisode de la série Masters of Horror, le meilleur de tous. L'histoire parle d'un mec qui ressent les sensations d'une nana, et moi je ressentais tout ça, c'est dingue, ce film est captivant, sensationnel, intense... et quel suspense, une véritable histoire poétique de dingues ! C'est fou comme on ressent physiquement les événements, ce métrage est un chef-d'oeuvre, et dire qu'il est tiré d'une nouvelle de son propre auteur... chapeau bas Mick Garris.

5/5