Toute petite production tournée dans la campagne new-yorkaise avec une belle économie de moyens, «Here alone» brode sur un sujet archi rabattu : les zombies/infectés/cannibales/enragés ayant détruit la planète. Rien de fondamentalement original cependant le film fonctionne pendant un moment. Il présente une héroïne fatiguée mais combattive, qui s’est retranchée en forêt loin de la civilisation afin d’échapper au fléau. Seule, elle survit grâce à une méthode qu’elle applique de jours en jours, tout en se remémorant les évènements qui l’ont amenée là où elle est grâce à une série de flashbacks parfois poignants. L’arrivée d’une adolescente et de son beau-père va la confronter à des choix difficiles.
«Here alone» n’est pas original pour deux sous. Mais le réalisateur parvient à instaurer une atmosphère anxiogène réussie et le film s’apparente plus au drame qu’à l’horreur dans sa première partie. Mais les séquences horrifiques impressionnent en dépit de «méchants» à la mécanique usée par un nombre incalculable de productions similaires les mettant en scène.
Le meilleur de «Here alone» : son trio principal. Personnages intéressants et acteurs doués parviennent même à transcender un récit sans réelles surprises. Il ne s’agit en définitive pas d’un grand film mais dans le genre «horreur indépendante artistique», c’est plutôt bien fichu.