MASSACRE HOSPITAL
( X-RAY )
de Boaz Davidson 1981
Harold, un jeune garçon, qui, éconduit par celle qu'il avait choisi pour etre sa douce valentine, Susan, prit d'un accès de rage, assassine un autre enfant ayant commis l'erreur de se moquer de cet affront amoureux!
Quelques années plus tard, Susan, tout juste divorcée, se rend dans un hôpital de Los Angeles afin d’aller chercher les résultats de ses radiographies.
Mais un inconnu déguisé en médecin falsifie les radios afin de la faire hospitaliser pour de plus amples examens.
Dès lors, l'inconnu vêtu d’une blouse blanche et d'un masque chirurgical, massacre méthodiquement les personnes autours de Susan, sans aucune raison apparente...
Le suspense concernant l’identité du tueur,contrairement aux règles en vigueur dans le genre, est presque inutile car nos doutes se portent très rapidement vers notre cher jeune amoureux éconduit.
Aujourd'hui devenu adulte, physiquement il n'est plus aisément identifiable. Logiquement il devait faire parti du personne hospitalier...mais lequel ? Est-ce le médecin libidineux a l'allure patibulaire ou un simple infirmier un peu trop pressant auprès de la gente féminine ?
Le réalisateur joue sur cette interrogation et nous offre une multitude d'identité plausible pour notre tueur.
De plus dans cet hopital, rares sont les intervenants a avoir une attitude neutre, des patients, plus ou moins déjantés, au personnel médical quelque peu fantasque...
L'hopital, lieu peu rassurant et a l'atmosphère asceptisée, est un endroit propice pour nous mettre mal a l'aise principalement lorsque les derniers visiteurs passent la porte de sortie. Le calme et le silence particulier a ce genre d'établissement fait monter la tension quasi instantanément. Il est d'ailleurs très étonnant que cet endroit aie peu servi de cadre principal aux slashers (seulement quelques scènes a la fin de Halloween 2 ou au début de Vendredi 13 chapitre final par exemple).
Boaz Davidson, aux antipodes de ses futures réalisations musicales, ne s'en sort pas trop mal a exploiter un tel décors, meme si parfois il appuie un peu fort ses faux effets de surprise et abuse de ses longs plans sur les couloirs déserts. Mais dans l'ensemble cela ne porte pas atteinte a la qualité de son métrage.
Malheureusement, le film ne parvient pas s'élever au niveau d'un MEURTRES A LA ST VALENTIN, d'un THE BURNING ou d'un ROSEMARY'S KILLER...car tout simplement plusieurs points viennent l'alourdir considérablement !
Ici on sort agréablement des victimes post adolescentes stéréotypées que le genre nous ressert a volonté, mais l'interprétation dans l'ensemble des acteurs est atroce !!! On peine a croire que ces derniers on déja fréquenté le monde hospitalier, c'est vous dire sur le niveau de leur performance !
Le scénario qui habituellement pour ce genre de production n'est pas le point fort est ici totalement illogique et presque désespérant de naiveté. On se demande d'ailleurs pourquoi l'héroine reste dans cet hopital ou personne ne semble vouloir lui donner de renseignement sur son état de santé...ce qui ne la préoccupe guère !
Les dialogues sont parfois a la limite du supportable et les scènes de consultations et de palabres inutiles avec les médecins (qui ne révèlent rien sur la santé de Susan !) durent une éternité....Ce qui bien évidemment annihile tout les efforts fait par le réalisateur d'installer la moindre ambiance durable.
Mais heureusement nous sommes face a un slasher et ce qui nous intéresse le plus ce sont...les meurtres !!!
Sur ce point le film réussi a ne pas nous décevoir et parfois meme a nous surprendre par leur originalité ,surtout a cette époque ou l'arme blanche régnait en maitre despotique. Ici nous avons droit a toutes sortes de mises a mort; des plus classiques (coups de hache, poignard) aux plus inventives (victime plongée dans un bain d’acide, empalement, immolation, empoisonnement par injection) plutot réussie, nombreuses (une bonne dizaine) et dans l'ensemble assez sanglantes.
Au final un film qui n'est pas désagréable a regarder, et ce malgrès les nombreuses tares qui sont présentes, grace principalement a l'univers particulier de l'hopital et a ses excellents meurtres.
Bien qu'inférieur aux fleurons du genre sortis a cette époque, n'hésitez pas a y jeter un oeil pas trop regardant, car malgrès tout, cela reste un slasher honnete qui pourrait d'ailleurs éveiller certaines appréhensions en vous si un jour prochain vous veniez a vous retrouver pensionnaire d'un de ces établissement (ce que je ne vous souhaite pas bien entendu !).