LA VAMPIRE NUE de Jean Rollin 1969
avec Christine Francois, Olivier Martin, Maurice Lemaitre, Ly Letrong, Ursule Pauly.
Une jeune fille vêtue d'un drapé orange transparent est conduite dans un laboratoire où on lui fait subir des prise de sang. La nuit, parvenant à s'échapper, la fille se fait poursuivre par des hommes portant des masques d'êtres démoniaques.
Pendant sa fuite, elle rencontre Pierre, un jeune homme, mais se fait tirer dessus et s'écroule.
Les hommes emporte la jeune fille dans un immeuble qui appartient au père de Pierre. Celui-ci veut en savoir plus et s'introduit dans l'immeuble avec d'autres personnes se rendant également à une bien étrange soirée.
Là, Pierre découvre une sorte de sectes ou les membres se suicident afin d'être offert à la jeune fille, qui n'est pas morte malgré le coup de feu...
Après le scandale et l'échec du précédent fim, La Vampire Nue sort sur les écrans parisiens de facon plus confidentiel, ce qui sera d'ailleurs le cas pour la trés grande majorité des films de Jean Rollin.
Ici, l'auteur livre un métrage encore plus ésotérique et étrange que le premier (Le Viol du Vampire) le rendant a la fois poétique et terriblement froid.
Le rythme lent du découpage et la profondeur des scènes lui donne un aspect artistique particulier ou le cinéma de Jean Rollin devient presque une oeuvre d'art abstraite et engourdissante.
Mais la se trouve le principal obstacle a la compréhension et a l'accéssibilité de son oeuvre par le grand public : a trop jouer la carte de l'oeuvre d'auteur, ce film devient excessivement lent et les nombreux plans fixes sur le paysage ou le décor, n'arrangent pas le rythme du métrage.
Les acteurs font preuves d'un amateurisme le plus complet et l'intrigue perd progressivement de son interet jusqu'au final granguignolesque...
Mais a sa charge on retiendra sa vision qui détourne quelques peu le thème classique du vampirisme et quelques moments d'une superbe poésie malheureusement trop rares pour sauver le film.
Au final un métrage qui se regarde difficilement sans ressentir un ennui profond et ce malgrès toute la bonne volonté de son auteur....