La Secte des Vampires (Vampires : Out for Blood) – 2004 Écrit & Réalisé par
Richard BrandesMusique de
Steven GurvitchAvec
Kevin Dillon, Vanessa Angel, Jodi Lynn O’Keefe, Lance Henriksen, Ismail KanaterBram Stoker se retourne dans son tombeau… !
Pire qu’un téléfilm naze de chez naze,
La Secte des Vampires se trouve être une série Z dont il n’y a strictement rien à sauver. Niveau acteurs, on pénètre dans le côté obscur de la force. Avec un
Kevin Dillon foirant chacune de ses répliques, une
Vanessa Angel expulsant son texte comme un robot, ainsi qu’un
Lance Henriksen fatigué, ayant visiblement besoin d’argent. La musique soutient correctement le métrage mais accuse un manque d’originalité et d’inspiration de la part du compositeur. Quant à la réalisation,
Richard Brandes se contente de laisser tourner la caméra après avoir dit « Action », sans se soucier de la mise en scène, de la photographie (bardée de couleurs fluos à longueur de temps) ni même des maquillages spéciaux (se réduisant à l’utilisation de pots de peinture rouge et de prothèses faciales dégottées dans le Farce & Attrapes du coin).
Et Parlons un peu du scénario, ou plutôt de cette intrigue étirée par tous les bouts afin de « combler » (le mot est fort) les 1h30 réglementaires. Un blaireau… pardon, un flic alcoolique n’arrête pas de harceler sa grognasse… désolé, son ex-femme, une écrivain renommée. Après une arrestation où le bonhomme était un peu éméché, son patron lui confie une mission qui pourrait le racheter auprès du service auquel il est affecté (Ah bon ? C’est plus une faute grave de picoler durant son service maintenant ? Merci pour l’info,
Richard !). Histoire de se donner des forces, le flic s’enfourne quelques verres dans le gosier et part à la recherche d’une jeune femme disparue qu’il retrouve le soir même (on arrête pas le progrès décidément !). Comme tout policier qui se respecte, le garenne ne prévient pas ses supérieurs ni ne file discrètement la fugitive. Non, non, il va bien sûr l’accoster de but en blanc et ne trouve rien de mieux à faire que de fumer un joint avec elle avant de se faire tailler une pipe par cette dernière. Sans se douter de quoi que ce soit, le flic est attiré dans une rave party infestée de vampires (oui, comme dans
Blade, en fait) où il se fait mordre par le Grand Chef (!?!).
Bref, après ça, le couillon devient à moitié vampire mais lutte contre ses pulsions vampiriques (oui, comme dans
Entretien Avec Un Vampire). Heureusement, sa chère poufiasse…sa chère ex-compagne – excusez ce lapsus – a écrit des bouquins sur les vampires et décide d’aider l’autre crétin. Au final, les deux abrutis finissent par trouver l’antre des vampires. Alors que la nuit tombe et au lieu d’appeler des renforts, le flic décide d’y aller seul et de menotter sa femme à l’entrée de l’antre – ne lui laissant donc aucun moyen de s’échapper au cas où, par hasard, le Maître des Vampires passerait par-là. Évidemment, c’est bien ce qui arrive. Le Grand Chef déboule (une sorte de moine avec un masque de Halloween sur la tête et des crocs acérés) et annonce au flic que seul celui qui le tuera survivra étant donné que lui et sa femme ont été mordus. Plutôt que de les réduire en miettes, le Maître Vampire attend patiemment que les deux tourtereaux finissent de discuter. Puis ce couple d’idiots comprend enfin qu’en tuant le Maître en même temps et avec la même arme, ils survivront. Après, on ne sait trop pourquoi, la femme du flic décide de rester auprès du Grand Chef alors que le bâtiment s’écroule et que son mari détale. À la fin, le débile profond est enfermé à l’Hôpital Psychiatrique pour dépression nerveuse (je parlerais plutôt de psychose hallucinatoire chronique, personnellement, mais bon…) et reçoit la visite de sa femme devenue immortelle qu’il parvient à tuer en lui enfonçant un pieu dans le cœur mais qui survit une fois de plus. En gros, voilà tout autant de raisons d’éviter cette affreuse bouse ridiculisant à chaque seconde le mythe des vampires…
Réalisation : 1/5
Histoire : 0.5/5
Acteurs : 1.5/5
Musique : 1.5/5
Note : 4.5/20