American Dreamz (2005) Écrit & Réalisé par
Paul WeitzMusique de
Stephen TraskAvec
Hugh Grant, Dennis Quaid, Mandy Moore, Sam Golzari, Willem Dafoe, Marcia Gay Harden, Chris KleinImaginez un peu...
États-Unis. 2005. En plein contexte socio-politique tendu - dû à une Guerre en Iraq injustifiée, une menace terroriste omniprésente et une remise en cause du président en fonction -
Paul Weitz sort
American Dreamz, comédie satirique mettant sur le tapis tous les stéréotypes faisant fureur. Tout y passe. Le président incompétent, les terrosites islamistes, les bourgeois, les beaufs, les présentateurs TV immoraux... Le tout enrobé d'un scénario déluré dans lequel le président des États-Unis devient président du jury de l'émission American Dreamz (terrible parodie d'
American Idol, alias
La Nouvelle Star en France) afin de remonter dans l'estime de ses électeurs. Vous l'aurez compris, le réalisateur d'
American Pie vise ici la grosse farce décomplexée et dépourvue de toute censure - dénonçant aussi bien la manipulation et l'influence exercées par les media que l'incompétence présidentielle ou encore le milieu hypocrite et surfait de la gloire et de la télé -, dotée d'un final fort inattendu mais surtout hilarant.
Mais, outre cette satire à la fois fracassante et comique,
American Dreamz met en scène des acteurs tous plus convaincants (et politiquement incorrects) les uns que les autres. Le rôle de présentateur TV arrogant et charmeur va comme un gant à
Hugh Grant - s'embarquant volontiers dans des phases d'autodérision.
Dennis Quaid est à mourir de rire dans la peau de ce président en train de péter une durite, assisté par une femme (
Marcia Gay Harden) prenant les décisions à sa place (salut
Bush !) et par un lèche-cul de service lui dictant sa conduite (interprété par un surprenant
Willem Dafoe).
Mandy Moore fait plaisir à voir, dans le sens où l'on peut enfin voir une actrice américaine un brin boulotte et gloutonne sans partir dans des caricatures "grossières".
Chris Klein incarne à merveille ce jeune vétéran de la Guerre, crétin et beauf par-dessus le marché.
Sam Golzari s'approprie sans aucune difficulté ce cliché ambulant de militaire Afghan venu aux USA pour faire exploser le président local.
Bref, il n'en faut pas plus pour nous en convaincre.
American Dreamz est une oeuvre osée, foutrement réussie, manipulant avec brio les stéréotypes et le malaise de cette société. Si le métrage accuse une baisse de rythme à mi-parcours, il lui faut peu de temps pour reprendre son souffle et remporter la course.
Note : 15/20