Vantage Point de Pete Travis Synopsis: Au cours d’un sommet sur le terrorisme en Espagne, le président américain est abattu par un tireur d’élite. Cet événement est raconté du point de vue de cinq personnes: un garde du corps, une journaliste, un touriste, un policier et la victime du tireur.Avant de commencer le visionnement de
Vantage Point, je m’attendais à un bon film d’action sans plus. Car, oui, la bande-annonce laissait présager un excellent film d’action, mais plusieurs films ont souvent déçu, à cause de leurs bandes-annonces. Mais jamais, je n’aurais cru voir un film aussi intense. Du début à la fin, j’ai été sur le bout de mon divan, rivé à l’écran, avec le cœur qui pompait à 100 mi/h.
Troisième film en carrière et premier à se rendre dans les salles de cinéma,
Pete Travis réalise un film d’action extrêmement intense. Tout se vit à un rythme effréné et dans la pagaille la plus totale, et l’action ne souffre d’aucun répit, même quand les circonstances de l’attentat sont examinées, en accéléré et au ralenti, sous l’angle différent et personnel de huit témoins du drame. De nombreux films ont été fais, dont le sujet était l’assassinat du président des Etats-Unis. Mais là, le réalisateur
Pete Travis a choisi une approche originale en assemblant ce casse-tête, à partir des huit versions et visions individuelles des principaux protagonistes (un garde du corps, une reporter, un touriste, un policier espagnol, le président, une mère et sa fille…), chacun révélant une nouvelle facette, une nouvelle pièce du puzzle se construisant devant nos yeux. Tout ça, en nous présentant, les vingt minutes avant le drame et les dix après. Certaines personnes reprocheront le fait que la réalisation soit très rythmée, comme celle de
Paul Greengrass dans ses deux opus de la trilogie
Jason Bourne. D’ailleurs, deux scènes font penser à des scènes des films de
Jason Bourne, une poursuite à pied et une poursuite en voiture. Moi, personnellement, j’adore ce type de réalisation. Ça permet de rendre les scènes d’action encore plus palpitantes. De plus, dans ce cas-ci, ce n’est que bénéfique.
Le scénario de
Barry Levy peut laisser, à la base, présager le pire, tant le pitch fut maintes et maintes fois repris : un chef d'État qui se fait assassiner par un agresseur inconnu et/ou encore un terrible attentat terroriste. Mais là, où le réalisateur et son scénariste font fort, c'est en éparpillant totalement l'intrigue, en la réduisant à une dimension humaine, rendant chaque instant, chaque personnage comme un point de vue important, une pièce de plus dans ce puzzle. Et là, où on se dit que l'on va vite finir par tourner en rond, le scénario nous montre le contraire, puisqu'à chaque point de vue, un regard différent est offert et c’est alors un nouveau rebondissement, créant un réel souci de jugement pour le spectateur, qui ne sait plus trop sur qui il peut vraiment fonder sa confiance.
Comme pour la plupart des films hollywoodiens,
Vantage Point peut compter sur un casting remplis de gros noms, tel que
Dennis Quaid,
Sigourney Weaver,
Matthew Fox,
Forest Whitaker et
William Hurt. Bien que leur personnage soit un peu caricatural et que ce soit surtout des personnages secondaires, tous les acteurs, connus ou inconnus, offrent des performances convaincantes. On croit en leur personnage respectif, bon ou méchant. Ça aurait pu être la catastrophe, comme dans bien des films qui regroupent de grosses vedettes, mais heureusement ce n’est pas le cas ici.
Quelle claque! Je ne m’attendais vraiment pas à visionner un film aussi excitant. Vantage Point ne dure que 90 minutes, mais on ne les voit passer. Cela, on le doit, aux excellentes scènes d’actions prenantes, au très bon casting de vedettes, aux nombreux rebondissements, à sa réalisation très bien rythmée (dans la lignée de la trilogie de
Jason Bourne), et à son concept très original. Oui, il y a quelques points négatifs. Quelques petites lacunes scénaristiques et, sa finale trop happy-end. Mais bon, si on fait abstraction de ça,
Vantage Point est un film vraiment génial.
Note: 4,5/5