De tous les films projets en général de nôtre cher réalisateur Allemand, Seed était celui qui m'intéressait le moins! Tout d'abord, il succède à Postal, l'une des œuvres les plus drôles, dégoûtantes et anthologique jamais réalisé par celui-ci. Mais en plus, il présente une histoire avec un tueur en série... je m'excuse, mais je doute à 100% que Uwe Boll soit en mesure de faire un slasher qui se tient! Malgré tout, après le visionnement de Stoic, j'ai plus pris en confiance les projets les moins ambitieux de Uwe Boll, me disant que Mr. je-fais-des adaptations-de-jeux-vidéo-mauvaises était parti pour de bon pour faire du cinéma subversif, anti-conventionnel et à la puissance démesurée! Est-ce le cas de ce Seed, tourner après Postal ?
Seed suit l'histoire du détective Matt Bishop, un policier qui vit mal depuis qu'il a réussit à mettre sous les barreaux l'illustre serial killer, Seed. Mais ce ne fut pas de tout repos, lors d'une nuit pluvieuse Matt fut le seul survivant de la capture de Seed, qui à tuer pas moins d'une dizaine de policiers cette nuit-là. Proche de son exécution sur la chaise électrique, il est clairement stipuler dans la règle d'or que si un prisonnier survit à trois tentatives de 15 000 volts dans le corps pendant 45 secondes, il est libéré de prison. Lors de son exécution, Seed survit à deux tentatives, le chef de police, Arnold Calgrove, ordonne au médecin légiste de calcifié les documents pour faire croire à la mort de Seed... et l'enterrer vivant! Bien entendu, comme un détenu disait "remember karma it's a bitch!", Seed sort de sa tombe pour se venger de tous les policiers l'ayant enterrer! Matt Bishop devra mettre Seed hors-d'état de nuire pour de bon...
Sans être totalement mauvais, Seed est une vraie débarque après avoir vu Postal! C'est littéralement le contraire de celui-ci, alors que Uwe Boll fait preuve d'une réalisation chaotique, mal cadré, avec des mouvements MTV vraiment inappropriés! De plus, le montage de Karen Porter est absolument minable, offrent parfois des transitions hasardeuses tellement out-of-nowhere qu'il est difficile de comprendre totalement l'intrigue au départ. Bien que bonne, la séquence de flash-back où nous voyons l'arrestation de Seed par Michael Paré est envoyer en sandwich entre deux scènes et ça prend un bon cinq minutes avant de comprendre que nous suivons un événement passé. La fin de ce flash-back se termine avec une transition tout aussi dégeulasse!
Puis, le scénario de Uwe Boll est un papier carbone cheap de Halloween et son remake digne de The Asylum! Ce n'est pas totalement mauvais, mais c'est difficile de croire que John Carpenter n'à pas poursuivi Uwe Boll avec son tueur sadique immortel, qui est capturer, s'échappe de prison et recommence son carnage! Par exemple, quand nous ne sommes pas avec l'histoire de ce tueur antipathique, le volet sur Michael Paré et sa famille donnent vraiment de la viande autour de l'os à une intrigue qui en manque cruellement! C'est juste dommage que Michael Paré soit autant en second plan au départ, puisque son personnage est le plus intéressant et vit des séquelles fascinantes!
En parlent de Michael Paré, j'ai toujours trouver décevant dans les films de Uwe Boll que celui-ci soit toujours dans des seconds rôles ou de légères apparitions! Entre des Dominic Purcell, Brendan Fletcher, Edward Furlong ou Zack Ward, Michael Paré est certainement le plus expressif et intéressant dans sa troupe très nombreuse de collaborateurs! S'il était plutôt anecdotique dans Postal, Paré offre une performance très sincère, émouvante et vraiment forte dans Seed.
Par contre, Paré à beau être bon, il ne peut camouflé toute les maladresses que Uwe Boll fait preuve pendant son récit! Voulant très certainement réussir à choqué son public comme il avait fait pour son Postal, Uwe Boll s'arrange pour mettre des vrais images de chiens, bébés, femmes et autres qui meurent de faim et de soif pour pourrir et manger par des verts! On découvre même des exécutions dégoûtantes où des chiens se font dépecer en direct... Même si ces scènes offertes par PETA soient choquantes, elles n'aident en rien les tentatives de Uwe Boll qui sont pathétiques! Même si nappé d'une énorme violence, Seed ne réussit qu'une fois sur dix à rendre le spectacle dégoûtant! Je pense à cette scène où Seed donne des centaines de coups de marteau à une femme attaché sur une chaise, la caméra fixe...
Dans tout ce manque flagrant de subtilités et de qualités, Uwe Boll rend son film très long et emmerdant par des séquences inutiles et qui semblent vouloir absolument mettre les coins ronds! Peut-être est-ce de l'histoire pour lui, mais découvrir une exécution avant celle de Seed pour voir que le détenu ne survit pas à la première tentative, montrent un suspense dans le tapis est plutôt inutile... On a tous vu The Green Mile, on sait ce que cela fait! Bien que la vengeance de Seed sur les malfrats l'ayant enterrer vivant soit louable, jamais je n'aurais senti un emmerdement et une prévisibilité aussi agonisante. Uwe Boll ne s'arrange même pas pour jouer avec les cartes sur l'ordre des morts ou faire grimper le suspense... Seed est à un endroit et on le sait une minute avant que ça arrive!
Par exemple, bien que je frappe sur le film, il faut avouer que les 15 dernières minutes sont tendues, inattendues et terminent sur un « cliffhanger » pas tellement possible à deviner! La finale pessimiste de Uwe Boll à au moins le mérite d'être vraiment forte et allant bien loin des conventions préétablies que l'on voit beaucoup trop souvent. C'est aussi lors de cette finale que l'un des meurtres les plus brefs, mais dégoûtants du long-métrage arrive tel un cheveux sur la soupe (dans le bon sens du terme!).
Le côté technique lui est assez pauvre et mauvais! Bien qu'elle donne des compositions musicales vraiment excellentes et diversifiées depuis In The Name of The King : A Dungeon Siege Tale, Jessica de Rooij en donne ici une bien pauvre et si anecdotique que je risque de ne plus m'en souvenir dans une semaine! Mathias Neumann donne ici une direction photo bien, mais la grosse noirceur du film à certains moments clés gaspillant assez vite son effort! Comme dit plus haut, la direction photo de Karen Porter est absolument catastrophique et devient vite une incompréhension à certains moments. Si on dit que le scénario est la première,la réalisation est la seconde et le montage est la troisième écriture... le scénario devait être pauvre en s'il-vous-plaît pour parvenir à un truc aussi indigeste! Il faut au moins offrir au film un travail exemplaire de Sarah Pickersgill pour les effets gores.
Bien que je n'en est pas parler, Jodelle Ferland est absolument époustouflante ici. Grande régulière dans l'horreur avec Silent Hill, Case 39, Bloodrayne 2 : Deliverance, The Twiilight Saga : Eclipse, The Cabin in The Woods, The Tall Man et bien d'autres encore, cette jeune actrice est vraiment talentueuse et investie! Même s'il est décevant qu'elle oriente sa carrière vers autre-chose depuis quelques années, on lui souhaite une très longue carrière!
Seed, c'est un peu comme si après avoir fait un entrainement intensif, avoir pris une bonne alimentation, s'être une repris en main et avoir trouver un travail (je sais, j'ai l'air de parler de Redemption avec Jason Statham!), un ancien prisonnier revient vers la criminalité, la mal bouffe et arrive au même point de départ! Je ne dirais pas que Seed est la pire chose que Uwe Boll à fait dans sa carrière, mais il est bien loin de la surprise qu'il avait offert avec Postal, ou par après Rampage! Mais bon, à la vitesse qu'il tourne, ce n'est pas non plus un désastre, nous sommes bien loin d'un David DeCoteau avec sa série 1313 qui donne des produits brouillons à peine regardable!
Note : 2/5