Titre original : Emanuelle e gli ultimi cannibali (1977)
Titres alternatifs : Bloody Track, Emanuelle chez les cannibales, Emanuelle et les derniers cannibales, Emanuelle prisonnière des cannibales, Emanuelle's Amazon Adventure, Trap Them and Kill Them, Viol sous les tropiques
Réalisé par : Joe D'Amato
Écrit par :Joe D'Amato et Romano Scandariato (librement inspiré du personnage d'Emmanuelle Arsan)
Musique de : Nico Fidenco
Mettant en vedette : Laura Gemser, Gabriele Tinti, Mónica Zanchi
C’est en 1959 que
Marayat Andriane publia pour la première fois son roman
Emmanuelle sous le pseudonyme de
Emmanuelle Arsan. Après interdiction de publication et débats avec la censure,
Just Jaeckin porta l’histoire au grand écran. Ainsi, un monstre était né...
Qui aujourd’hui ne connaît pas Emmanuelle ? Ce personnage est sans doute aux films érotiques ce que Dracula ou Jason Voorhees est aux films d’horreur. Elle a connu des aventures coquines à travers le monde avant de découvrir les pouvoirs paranormaux d’un parfum tibétain puis, d’être choisie d’entre toutes les femmes pour apprendre l’amour aux extraterrestres...
Ça, c’est Emmanuelle avec deux M. Puis, grâce à la mode des films de blaxplotation, après avoir eût droit à un Blacula, on nous a servi une Emanuelle avec un M, jeune femme de couleur que les français appelleront Black Emanuelle afin que nous, public, puissions bien faire la différence...
Bref, après
Black Emanuelle en Afrique et quatre autres films érotiques à petit budget, le réalisateur
Joe D’Amato décida de mélanger encore plus les genres et de faire un film érotique de blaxplotation avec des cannibales...
Ma critique pourrait s’arrêter ici car je suis persuadé que déjà vous savez si vous avez ou non envie de voir ce film. Si vous aimez les films totalement psychotroniques, c’est pour vous !
Donc, le film s’ouvre sur une jeune infirmière attaquée par une patiente folle qui avait entreprit de lui manger un sein. Alors, la jeune et squelettique Emmanuelle à la peau noire qui exerce ici le métier de journaliste décide de partir enquêter sur une tribu de cannibales en compagnie d’un ethnologue aux fesses molles, d’un chasseur, son épouse et leurs amis au fond de la forêt amazonienne. Là, ils passent de nombreuses minutes à découvrir leur corps respectifs. Nous voyons beaucoup les trois « in », soit les seins, les popotins et les vagins (pas besoin d’embrouiller l’image, le poil se chargeant de la censure en cette fin des années 70 !
). Si certains mecs peuvent apprécier les entrejambes et les aisselles velues des dames, les filles seront déçues car les hommes ne se dénudent que très peu et sont à des kilomètres des jeunes beautés de David DeCoteau. Après 60 minutes dignes des premiers
Emmanuelle, les cannibales attaquent (enfin). Et en un éclaire, on passe des corps nus aux corps mutilés dans un dernier trente minutes similaire à
Cannibal Holocaust or, en faisant mes recherches, je me suis rendu compte que ce classique de l’horreur a été fait APRÈS les aventures de notre sexy héroïne chez les mangeurs de chair humaine... Intéressant, n’est-il pas ? Tout cela pour nous conduire à une fin digne de
Friday the 13th qui, je l'avoue, m'a réellement fait sursauter...
Bref, il s’agit d’un film très lent en action où les effets spéciaux sont tantôt horriblement mal faits (je pense entre autres à une tête décapitée ressemblant à un ballon de football à peine maquillé (quoi ? serait-ce un lacet là sur ton nez ?)), tantôt franchement surprenant pour l’époque et le budget. (quelqu'un qui mange des intestins en technicolor, ça fait toujours son effet...)
Aussi, je fais mention spéciale à la musique tout à fait 70’s qui rappelle cette époque douce où on faisait la queue pour ne pas en voir dans des films softs...
En résumé, si vous êtes fan des navets de série Z, ce film est un must ! Sinon, passez votre chemin... Moi, je m’y suis amusé comme un fou !
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