Le Dieu Alligator (Alligators) Le Dieu Alligator (Alligators) – 1979Après
Crocodile 1 & 2,
Le Crocodile de la Mort et la trilogie
Crocodile Dundee, vous en réviez,
Sergio Martino l’a fait :
Le Dieu Alligator, alias
Alligators ! Enfin un vrai nanard sur les alligators et non ces branleurs de crocodiles. Soyons un peu sérieux pendant un court instant et disons ce qu’il en est :
Le Dieu Alligator est un nanard coulant devant lequel vous êtes nécessairement plié de rire par tant de nullités !
Synopsis :L’HORREUR SURGIT DES PROFONDEURS !
L’implantation d’un hôtel ultra-moderne dans une région sauvage des tropiques entrave la vie des Kuma. La légende locale veut que le lagon libère le Dieu Alligator, pour détruire les intrus. Un grand banquet sur un radeau au milieu du lagon leur est offert. À la tombée de la nuit, les indigènes encerclent le lagon et obligent tout le monde à se réfugier dans l’eau. Un alligator gigantesque surgit alors des profondeurs du lagon et extermine ses victimes impitoyablement. David et Alli, jeunes touristes, réussiront-ils à tuer le monstre ? Sa fin est aussi celle de leur cauchemar.Quand le synopsis de la jaquette du DVD est obligé de conter toute l’action du film pour stimuler notre intérêt, nous avons de quoi sentir l’arnaque cinématographique venir…
Le Dieu Alligator possède tout des plus gros nanards : musique ultra kitsch, stéréotypes en guise de personnages, acteurs et figurants au rabais, histoire à deux balles, montage, réalisation et effets spéciaux aberrants… Bref, toute la panoplie du métrage de série Z !
Commençons par la musique qui n’a jamais été aussi mal adaptée à un film que dans
Le Dieu Alligator. Imaginez un décor de tropiques avec des indigènes, rajoutez de la musique de dancing des années 80, mixez avec quelques sons de tam-tam, et vous obtenez le score lamentable de
Le Dieu Alligator, signé
Stelvio Cipriani. Jamais entendu pareille énormité musicale ! Rien que pour ses thèmes à côté de la plaque,
Le Dieu Alligator est un nanard à ne surtout pas manquer !
Ensuite, les personnages… Enfin, parlons de stéréotypes car le terme de « personnages » serait prêté de la créativité et de l’intelligence aux scénaristes, ce qu’ils n’ont pas.
Nous avons donc - parmi tout un lot de crétins – David, le gentil héros barbu qui nous agace au bout de 2 minutes parce qu’il lâche pas son putain d’appareil photo ;
Alli, la super connasse qui s’éprend de David ; les Grands Méchants habituels, réincarnés pour le coup en businessmen propriétaires du Paradise House, sorte d’hôtel bourgeois en plein milieu des tropiques ; une gamine rousse, du style
Fifi Brindacier, plus intelligente que les adultes ; les touristes friqués et amoraux classiques ; et surtout les fameux indigènes Kuma, pures stéréotypes vulgarisant outrageusement les coutumes des peuples indigènes. Sans oublier le sorte de machin en plastique ridicule qui fait figure de Dieu Alligator… Allons bon, pourquoi pas ??
L’histoire est, évidemment, une pâle copie de toutes les séries Z habituelles. Des touristes américains envahissent les terres d’un peuple indigène. Il se trouve que le lagon de ces terres contient un alligator géant (pour les raisons de sa présence, vous pouvez dores et déjà vous toucher… !). D’un côté, les Gentils essaient de sauver et la faune et les indigènes et les touristes ; d’un autre côté, les Méchants exploitent les Ignorants. À la fin, les Gentils l’emportent en explosant l’alligator grâce à une manière plus que douteuse et filmée tellement à la va-vite que l’effet dure moins de deux secondes. Bref, autant ne pas s’attarder sur la pseudo histoire de
Le Dieu Alligator, ce serait se filer des maux de crâne pour pas grand-chose.
Là où c’est le plus désastreux concerne la réalisation. Signée
Sergio Martino, la réalisation est ce qui se fait de pire sur le marché du navet. Le genre de réal’ qui vous fait apprécier celle de
L’Exorciste 2 !
Ouh ! Les belles images dégueulasses...Vive les effets spéciaux !Plans sans cesse tremblotants (qu’il s’agisse de filmer des décors en hélico ou des personnages dans une position fixe), mouvements de caméra dignes d’un film de famille, image sacrément dégueulasse (rouge foncé ou très sombre selon l’humeur du réalisateur), montage affreux (plans d’insert qui ne servent strictement à rien, enchaînements de scènes qui n’ont rien à voir entre elles, transitions imaginées en deux secondes et demi…), le monstre reptilien est toujours montré à la va-vite ou de très loin, plans sous l’eau voulant copier
Les Dents de la Mer mais nous vomissant un résultat déplorable, etc.
Admirez le générique en plein milieu du visage !Regardez-moi la tronche de l'alligator...Si vous aimez les gros nanards bien nazes, alors
Le Dieu Alligator est fait pour vous !
Cette série Z est un vrai bonheur pour ceux qui aiment à se payer une bonne tranche de fous rires face à une réalisation merdique, une musique qui sent des pieds, et des personnages stéréotypés à mort.
Le Dieu Alligator est à ne pas manquer (réservé aux avertis) !
Musique : 1/5 (ben oui, on se marre bien devant cette immondice musical)
Personnages : 0.5/5
Histoire : 0.5/5
Réalisation : 0/5 (en fait, j’hésitais à mettre –1 !)
Note : 2/20