Vampire Girl vs. Frankenstein Girl (2009, Yoshihiro Nishimura & Naoyuki Tomomat)

Vampire Girl vs. Frankenstein Girl de Yoshihiro Nishimura (Helldriver, Tokyo Gore Police) est un pur exemple de ce que le 7ème art peut offrir envers un public en termes de divertissement. Ici, on parle de la compétition entre deux personnages iconiques du cinéma fantastique dans un Tokyo scolaire avec un triangle amoureux TELLEMENT meilleur que celui nous étant offert par  Twilight (reste enterré et pour de bon!) dans un visuel alléchant de ses multiples couleurs, écrans verts et de maquillages gores ultra créatifs.

Dans une simple classe d’école d’adolescents à Tokyo. Monami tombe amoureuse de son camarade de classe, Mizushima. Un jeune garçon qui est déjà sous la propriété de la reine de l’établissement, Keiko. La leader du groupe de lolita de la population et ainsi que la fille du principal. Pour ceux qui ne le savent pas, la mode lolita au Japon est pareille à celle du style victorien de l’Angleterre mais en plus joli et déjanté.

Alors au fil du temps, notre Monami empoissonne celle dont elle a un œil sur en lui donnant un bonbon avec du sang de vampire. Ce qui le transforme dans un montage assez cool mais sa rivale Keiko ne l’apprécie pas du tout. Même lorsqu’elle les trouve en train de s’embrasser comme des gamins de 8 ans sur le toit. Elle se rue vers eux et les manques pour tomber du rebord et se fracasser tout le corps. Obligeant ainsi le prof de science de changer le corps de la lolita en celle d’une Frankenstein! Ainsi, le combat du triangle amoureux le plus débile qu’une vie humaine peut voir à lieu dans le climax.

Vampire Girl VS Frankeinstein Girl est le même genre de film que l’on voit et que l’on s’attend en regardant un crossover de compétition. Pareil a une lutte de sport entre deux sportifs charismatiques, mais ici, nous sommes dans le cinéma alors c’est avec des personnages. Des matchs pareils ont déjà eux lieux avec Aliens VS Predator, Freddy VS Jason et le futur Sadako VS Kayako que je ne peux pas attendre de voir. Ici dans l’œuvre de Nishimura, nous avons la créature de la nuit contre le prométhéen moderne dans un environnement scolaire japonais. Il y a tellement d’idées que l’on peut faire avec un tel concept que ça va à un infini. Nishimura l’a su et au lieu d’aller un peu trop partout comme il l’a fait avec un Tokyo Gore Police trop long. Il a pris les meilleures idées qui sont aussi un reflet de la jeunesse nippone. Les lolitas attirant des pédophiles, des « africaines » ultra mal maquillés que cette mode est surnommée le Ganguro et bien sur le problème du suicide qu’il a symbolisé avec un club de compétition régional de mutilation.

Mis à part être une satire de sa propre société, ce film japonais est un vrai divertissement. Y’a pas un moment où on se lasse en le visionnant et ses 80 minutes de séance m’ont eu l’air d’être seulement quinze. J’ai comme eu l’impression d’avoir eu une récréation à moi-même durant ma journée de congé. Ça déborde d’imagination visuelle puisqu’il ne faut pas oublier que le cinéma est un média par la vue et l’écoute. Des bruits grotesques accompagne ici des effets de maquillage super bien réussis. Pas dans leurs réalismes mais dans leurs idées et ainsi que cette illusion de « vrai » que l’n ne retrouve pas dans le cinéma américain qui eux, auraient trop centrés sur les effets numériques.

En regardant Vampire Girl VS Frakenstein Girl, on se croirait dans un party d’Halloween scolaire avec des écolières japonaises dans la classe. C’est tellement amusant que ça passe trop vite. Pour ceux qui disent que le cinéma est une représentation de la société actuelle, ils ont raisons avec comme preuve ce film et non ceux qui sont d’une platitude avec juste des dialogues et de bons acteurs. Puisque même si l’écriture est la colonne vertébrale d’une œuvre cinématographique, son visuel aide aussi à part entière tel qu’ici. Au vent Citizen Kane d’Orson Welles, Vampire Girl VS Frakenstein Girl est du vrai cinéma.