The Changeling (1980, Peter Medak)

Finalement, j'ai revu ce film.

Je ne dirais aucunement que le film est effrayant, puisqu'il ne s'agit que d'une histoire de fantômes. À voir la difficulté qu'on ces êtres à déplacer des objets, la seule crainte demeure que le ciel nous tombe sur la tête.

Mais bon, à dire vrai, je considère que The Changeling est l'exemple du film bien poli : les décors chatouillent l'oeil de leur beauté (je veux un manoir comme ça!), le son est adéquat, le jeu d'acteur frôle la perfection, le scénario se tient, la photographie fait son travail, etc.

Ce qui m'embête, c'est l'histoire : au fond, si on enlève les éléments fantastiques, on se retrouve avec une histoire policière plutôt banale. De plus, le film semble 10-20 ans plus que ce qu'il n'est en réalité. Absolument rien ne laisse présager qu'il s'agit d'un film des années 80, tellement les pratiques utilisées (visuels, jeu, etc) flirtent avec le suspense gothique traditionnel (50-70). On est loin du modernisme de Shining.

Ce deuxième visionnement ne m'a pas trop ennuyé. J'ai trouvé un certain plaisir à observer les décors et à redécouvrir le récit, que j'avais oublié. Toutefois, il va sans dire que les films de fantômes sont loin de m'accrocher, encore moins de me terrifier.

Bref, je ne vois pas ce qu'un remake pourrait apporter à ce film déjà correct, mais sans plus.

Je viens de le regarder et franchement ça n'a rien de bien terrible... L'ambiance est là, c'est un fait, et on baigne dans l'atmosphère des grands films d'horreur des années 70, mais hélas le film souffre d'un rythme mal soutenu et ne parvient pas du tout à garder en éveil le spectateur. Le plaisir des premières minutes se transforme vite en lassitude, puis en irritation. Moi qui aime tant les histoires de maisons hantées, je dois dire que je suis vraiment déçu.

Picrotal a écrit:

Moi qui aime tant les histoires de maisons hantées, je dois dire que je suis vraiment déçu.

Je ne sais pas si çà peut t'intéressé,mais dans ce genre récemment, The Abandoned et The Orphanage sont très réussis.

chainsaw a écrit:

Picrotal a écrit:

Moi qui aime tant les histoires de maisons hantées, je dois dire que je suis vraiment déçu.

Je ne sais pas si çà peut t'intéressé,mais dans ce genre récemment, The Abandoned et The Orphanage sont très réussis.

Je note.

Personnellement, j'ai bien aimé ce film inspiré d'une histoire vraie. C'est un peu un film de mon enfance et j'adore les histoires de maisons hantées.


Picrotal: Quels sont tes films de maisons hantées préférés?

Picrotal a écrit:

Je viens de le regarder et franchement ça n'a rien de bien terrible... L'ambiance est là, c'est un fait, et on baigne dans l'atmosphère des grands films d'horreur des années 70, mais hélas le film souffre d'un rythme mal soutenu et ne parvient pas du tout à garder en éveil le spectateur. Le plaisir des premières minutes se transforme vite en lassitude, puis en irritation. Moi qui aime tant les histoires de maisons hantées, je dois dire que je suis vraiment déçu.

Je suis surpris que tu n'ais pas plus apprécié ce film. Personnellement c'est un de mes films de hantises favoris... en fait un de mes films d'horreur favoris toute catégorie confondue!!

Sleuth a écrit:

Personnellement, j'ai bien aimé ce film inspiré d'une histoire vraie. C'est un peu un film de mon enfance et j'adore les histoires de maisons hantées.


Picrotal: Quels sont tes films de maisons hantées préférés?

Bah c'est toujours inspiré d'histoires vraies, leurs trucs... Pas difficile, des histoires de maisons hantées c'est comme les OVNI on en trouve à tous les coins de rue...

Sinon comme films de maisons hantées j'ai quand même beaucoup d'affection pour House (mais là c'est surtout de la nostalgie, c'est l'un des tous premiers films d'horreur que j'ai vu), Poltergeist est assez réussi, Shining est évidemment splendide, Amityville m'a toujours beaucoup plu (je parle de l'original) et puis l'un des plus grands à mes yeux reste le magnifique The Haunting de Robert Wise... Mais là j'en oublie certainement quelques-uns...

EDIT : J'oubliais L'Emprise, une merveille !

Mr. Horreur Web a écrit:

Je suis surpris que tu n'ais pas plus apprécié ce film. Personnellement c'est un de mes films de hantises favoris... en fait un de mes films d'horreur favoris toute catégorie confondue!!

Je ne nie pas ses qualités, mais vraiment j'ai trouvé atrocement léthargique... Qu'un film soit lent ne me dérange pas quand il a d'autres qualités qui ravissent l'esprit, mais là non : c'est lent et puis c'est tout. Alors forcément on s'engourdit...

Pour un film des années 70... c'est loin d'être mauvais !!! Ca fait différent des autres films de ce temps, qui se consacraient presqu'uniquement au genre "slasher". ce films fait surement partie de mes top 10 !

enigmatik7 a écrit:

Pour un film des années 70... c'est loin d'être mauvais !!! Ca fait différent des autres films de ce temps, qui se consacraient presqu'uniquement au genre "slasher". ce films fait surement partie de mes top 10 !

Le slasher est un genre majoritairement dévolus aux années 80... Les années 70 sont au contraire la décennie des « grands » films d'horreur tels que The Exorcist, The Omen, Amityville, etc. ... A sa façon, The Changeling marque précisément la fin de cet âge d'or...

The Changeling :

Un film très méconnu de nos jours et je comprends vite pourquoi ! The Changeling de Peter Medak est un film emmerdant et pas super au final. La faute revient à une deuxième partie incroyablement longue et qui ne possède aucun attrait en général. Mais comparativement à plusieurs films de fantômes, il est moins pire qu'on pourrait le croire, mais c'est bien loin du bon film que j'aurais cru voir avec la pochette. Pourtant, le film avait bien commencé et je serais incapable de dire qu'il est mauvais entièrement.

Un compositeur dont la femme et la petite fille viennent de mourir dans un accident s'installe dans une maison isolée ou quelqu'un ou quelque chose cherche à entrer en contact avec lui.

Le film en lui-même dans sa première partie est épeurant et captivant, le suspens n'arrête pas de monter et plus la révélation approche plus ça devient intéressant. Les effets fantomatiques sont très crédibles et je dois dire que j'avais des frissons dans le dos, la technique qu'utilise le réalisateur est très bien maîtrisée et le résultat est à la limite de la réussite. La musique apporte son grain de sel et donne un aspect dramatique comme sombre, cette musique de Rick Wilkins est sensationnelle et fait monter la tension comme pas possible. L'acteur George C. Scott (The Exorcist III, Firestarter) est très crédible et joue sans fautes, il apporte de la crédibilité en étant pas un acteur fortement connu et donne un jeu impeccable. Mais la grande qualité du métrage reste quand même le manoir qui offre un nombre incalculable de possibilité, celui-ci aide à créer la tension qui donne froid dans le dos et qui permet de rendre le tout terrifiant avec rien ! Le réalisateur utilise toujours un moyen de rendre le spectateur mal à l'aise avec sa caméra qui filme dans toutes les pièces, au lieu de se concentrer sur les personnages, cette méthode permet de sentir la présence d'une autre personne que ceux que l'on voit. En tout cas bravo pour la scène de la voyante qui m'a donné envie d'arrêter le film (à cause de la peur)!

Mais le film perd beaucoup de son impact avec sa deuxième partie ultra longue, ce n'est pas tellement la longueur qui tue, mais plutôt l'enquête des deux personnages qui est inutile. Il y a aussi le fameux manoir terrifiant qui est relégué au second plan. Mais ce qui m'a vraiment fait sortir du film est la révélation de pourquoi le manoir est hanté, celle-ci est stupide et manque de mordant. On est bien loin des attentes qu'on se fait en tout cas. Il y a les effets spéciaux qui sont ridicules de nos jours, surtout la chaise qui pourchasse une femme (à mourir de rire). La fin montre que le film n'a absolument aucune utilité et qu'on a perdu notre temps à l'écouter. Je ne doute pas de son influence, mais disons que ce n'est pas un film que je vais réécouter dans un avenir proche (les longueurs du film m'en empêche).

The Changeling est un film qui a mal vieilli et qui n'a pas autant d'impacte d'avant ! J'aurais au moins pu découvrir un bon film, mais sans plus.

NOTE: 2,5/5

Oh bordel... T'es sévère. The Changeling est un des meilleurs films d'horreur canadiens!!

Mr. Horreur Web a écrit:

Oh bordel... T'es sévère. The Changeling est un des meilleurs films d'horreur canadiens!!

J'en doute pas mais je n'est pas dû tout accroché !

C'est un film de mon enfance et un de mes préférés. Inspiré d'une histoire vraie.

Dommage qu'il n'y a pas plus de commentaires que ça sur ce film, ça veut dire qu'il n'y a pas grand monde qui l'on vue?

J'ai vraiment été conquis par ce film, absolument fabuleux!
Le meilleur film de maison hantée.

J'adore la maison et l'histoire. C'est un scénario intelligent et crédible.
La maison est tout simplement fabuleuse, elle est parfaite pour vous foutre la frousse, d'ailleurs c'est un de seuls films (si ce n'est pas le seul) qui peut venir vous procurer quelques moments de frayeur (si vous vous prêtez au jeu bien sur).

Les acteurs son aussi bon et la réalisation est superbe. Les effets spéciaux sont aussi bien fait.

J'ai peut-être sentis une petite longueur dans le milieu, mais rien de grave.

Ma note:
9/10, il faudrait que je le revois, ma note pourrait changer positivement!

Un film à voir!

Je l'ai vu. Mais j'aimerais fort le revoir avant de livrer un avis ici! En tout cas, j'ai un souvenir largement supérieur à la critique de mark! Ça ressemble plutôt à la tienne, Taffy.

pinoa7x l'a acheté. Éventuellement, je vais lui demander de me le prêter, quelque chose du genre!

il faut que je vois ça !

Black-Rainbow a écrit:

Je l'ai vu. Mais j'aimerais fort le revoir avant de livrer un avis ici! En tout cas, j'ai un souvenir largement supérieur à la critique de mark! Ça ressemble plutôt à la tienne, Taffy.

pinoa7x l'a acheté. Éventuellement, je vais lui demander de me le prêter, quelque chose du genre!

Mais toi bien dans ''l'atmosphère'' pour l'écouter, dans le noir de préférance.

J'ai vraiment aimé l'intelligence du film, contrairement aux autres films du genre qui tentent le coup, The changeling a réussis à être crédible!

Un excellent film de fantômes qui se doit (comme tous films d'horreur) d'être écouté dans une ambiance "dark". Ma côte serait soit un 3,5/5 ou un 4/5, faudrait je le revoit pour en être sur.

The Changeling de Peter Medak

Quand on dit qu'on apprécie vraiment un film à sa juste valeur après plusieurs écoutes,ce n'est pas pour rien. Ce fut ma troisième écoute de The Changeling hier , et wow, quel chef-d'oeuvre. Tout est parfait. George Scott nous livre toute une prestation, la musique est superbe et très effrayante,et la photographie du film est sublime. Sincèrement, The Changeling est un excellent film de fantômes qui mérite à tout prix d'être découvert. Sans doute un de mes films de fantômes préférés.

J'ai vu la première heure hier mais malheureusement j'ai du écourter mon visionnage. Ca s'annonce pas mal comme film, belle photographie, pas ridicule. Je reviendrais quand je l'aurais fini, probablement ce soir

J'ai d'abord découvert ce film en 1980, à travers sa traumatisante bande-annonce (qui aura marqué bien des esprits), en allant voir un autre film au cinéma. Mais je ne le verrai dans son intégralité que bien plus tard.

"The changeling" appartient à cette mouvance de films de "maisons hantées" de la fin des 70s/début des 80s, et dont "Polstergeist", "L'au-delà" et "Amityville" furent les plus célèbres représentants.

Mais il convient toutefois d'y apporter quelques nuances :
Tout d'abord, et comme son titre français ("L'enfant du diable") - ridicule et mensonger - ne l'indique pas, de diable il n'est point question ici, mais simplement d'une âme tourmentée, et d'une histoire qui renferme de bien lourds et peu glorieux secrets du passé, doublé d'un crime abominable.
En effet, "L'enfant du diable" n'empreinte nullement la trame classique habituellement vouée aux films de maisons hantées.

D'abord, Medak, cherche à se débarrasser trés rapidement de tout mystère relatif aux origines de ces voix, bruits et coups qui proviennent de "derrière les murs".
En effet, dés le premier quart du film, le spectateur saura que les phénomènes paranormaux sont dus à un enfant (d'ailleurs dans le titre français cela est déjà indiqué), et, peu de temps aprés, il CONNAITRA l'identité de cet enfant.
Ainsi, à la question du "QUI", Medack préfère se concentrer sur le "POURQUOI".
Car ce n'est pas tant l'angoisse naissant des évènement surnaturels (le personnage principal gardant d'ailleurs presque toujours son sang-froid) qui interresse le réalisateur (cela n'empêche nullement le film d'être véritablement effrayant), que les diverses ramifications ayant abouti à ces phénomènes paranormaux et, PAR DESSUS TOUT, les "relations" qui vont réunir le protagoniste principal (George C. Scott, impérial) à l'enfant-"entité".

On l'aura bien compris : ici, "The chanceling" se présente un peu comme l'antithèse d'un "Amityville", dans le sens où le paranormal est synonyme d'appel au secours et non d'esprit malveillant cherchant à faire fuir, ou, à défaut, à effrayer...
Et, en lieu et place d'un personnage terrorisé, on nous offre un personnage qui d'abord domine sa peur, puis "cherche à comprendre"... comme pour mieux se racheter de l'impuissance à laquelle il fit face à la mort tragique de sa femme et son fils... Car il est ici aussi question de redemption...
Et puis aussi parce que le personnage principal est doté d'un grand sens moral, bien sûr.

Medak implique totalement le spectateur avec une interprétation des plus justes (tous les acteurs sont formidables), une photographie magnifique, des travelling somptueux, une ambiance lourde...
Mais, néanmoins, il n'ampoule jamais sa réalisation d'effets appuyés ou outranciers, ne voulant jamais détourner le spectateur de l'histoire et l'atmosphère, et, bien sûr, des personnages, qui constituent les principaux ressorts dramatiques.
Car, si celui-ci use parfois de grands angles et travelings majestueux -notamment pour mettre en valeur le coté terrifiant et "vivant" de la maison -, de plongées ou contre-plongées (les plans sont assez rarement "à hauteur d'homme"), il opte généralement pour une réalisation sobre, classique, réaliste, n'usant jamais de démonstrativité pour faire peur (pas une goutte de sang, pas d'apparitions inopportunes, pas de bandes-sons tonitruantes pour fairs sursauter... tout reste dans le non-dit).

En bref : tous les attribus des meilleurs films de "maisons hantées" (et d'épouvante en général) misant sur la sobriété et la suggestion plutôt que sur le "sensationnalisme".

Le film est un plaidoyer sur l'écoute et la tolérance (le personnage apprend à dominer sa peur et apprend à connaître celui dont il ignore tout), sur l'acceptation de l'autre malgré ses différences, sur la compassion (l'enfant ne cherche-t-il pas à contacter John parce que, celui-ci ayant vécu un drame familial et perdu sa petite fille, est le seul à même de comprendre, et de ressentir de la compassion et de s'émouvroir... et réciproquement).

Et puis, au travers d'une intrigue trés riche (ce qui est particulièrement rare dans ce genre de film), Medack n'hésite pas à égratigner au passage le monde de la politique et des tous-puissants (et la nature humaine en général), le pouvoir de l'argent (qui parfois conduit au pire des crimes), la corruption dans certaines classes sociales,..... tout en montrant que, malgré tout, même sous ses dessous les plus opportunistes, l'homme garde parfois une parcelle d'humanité (le sénateur verreux mais qui ressent, malgré tout, une vraie et profonde tristesse lorsque lui sont rappelés les atroces extractions de son père adoptif (qu'il refuse d'entendre dénigrer, étant donné l'amour qu'il lui portait), aussi amoral fut-il... Séquence qui fait écho à cet enfant-devenu fantôme- qui, malgré le mépris de son père vis-à-vis de son handicap, et le fait qu'il ait profité des clauses de l'héritage à ses dépens, lui montrait un amour sans borne...)

Ainsi Medak, par la juxtaposition de ces sentiments contradictoires, par la diversité même des personnalités qui caractérise ses personnages, réalise un grand film humaniste.

Parrallèlement, "L'enfant du diable" n'oublie jamais d'être aussi, et avant tout, un grand film d'épouvante (les séquences de coups et voix sorties d'au-delà des murs sont terrifiantes, et resteront longtemps gravées dans les mémoires), à l'atmosphère oppressante.
Un genre de croisement entre "Ghost story" (le fantôme de Milburn) et "Amityville", servi par des interprètes de 1er ordre, qui crédibilisent l'entreprise et impliquent totalement le spectateur.

Assurément un trés beau film, et l'un des plus grands (peut-être même le plus grand) sur le thème des "maisons hantées".

Je l'ai enfin fini, honnêtement le film est bon mais a un peu le cul entre deux chaises dans sa seconde moitié, ce qui le rend un peu curieux. Le film part d'un film d'esprit classique à une enquête policière avant d'y revenir sur le final, ce qui casse un peu le rythme d'autant que certaines scènes de spiritisme ou quand il réecoute la bobine avec les voix sont plutôt immersives.

J'y trouve un bon gros parallèle avec The Sentinel sur tous les passages ou il fait des recherches. Malgré un rythme un peu mal géré demeure cependant un bon film, l'acteur principal on adhère ou pas (perso j'avais adoré sa prestation désabusée dans the Exorcist III, film sous estimé au possible).

Pas la baffe du siècle mais sympa.

Je viens de voir ce film. Bon, je pensais que ça allait être meilleur mais c'est tout de même bien réalisé et bien foutu.

C'est juste moi ou un moment donné durant le film, on se dirigeait vers l'histoire de "The Ring".

Spoiler:

Par chance, le scénario n'a pas été plus loin et demeure une bonne histoire de maison hanté.

3.5/5

freddyforever a écrit:

C'est juste moi ou un moment donné durant le film, on se dirigeait vers l'histoire de "The Ring".

Si y'a un coupable, c'est The Ring!