LE DRAME DU MOIS

Appréciant également les drames , j'ai décidé de vous parler d'un film de ce genre chaque mois, cela représentant une ouverture vers un nouvel horizon cinématographique, qui je l'espére vous comblera.
Nous débutons cette nouvelle rubrique avec Gregg, votre guide ,vous faisant découvrir: Nothing But The TRUTH de Rod Lurie.

Suite à un attentat à l'encontre du président des Etats-Unis, le gouvernement américain envoit des agents de la C.I.A au Venezuela afin de déterminer l'implication du pays.
Une journaliste d'investigation spécialisée dans les questions d'ordre gouvernementales dévoilera l'identité d'un de ces agents grace au concours d'un de ces proches.
Le tribunal fédéral se saisira alors de l'affaire, qu'il jugera d'une importance majeur, considerant le pays menacé par de telles fuites sur l'identité de hauts fonctionnaires représentant la sécurité du pays.
L'enquéte interne, rendu publique et relatée par les plus grands medias, ciblera autant l'agent au coeur de l'affaire que toute personne appartenant de prés ou de loin à la C.I.A .
L'enquéte n'évoluant guére, la journaliste à l'origine de ces révélations, se retrouve assigner en justice avec ordre de dévoilé ses sources.
Le prix de son silence la ménera vers une chute sans fin...

Nothing But The Truth se veut etre un film poignant, dans une société actuelle dénuée de repaire tout autant que de valeurs et se veut le témoignage des droits des médias qui sont baffoués partout à travers le monde. Le role titre nous montrant la chute d'une journaliste, se retrouvant incarcérée pendant deux longues années et perdant son mari ainsi que son fils pour avoir fait preuve d'intégrité et avoir gardé le silence.

La réalisation sobre est d'une grande efficacité, soutenu par une intrigue captivante et sans failles, appuyé par d'excellents acteurs d'ou David Schwimmer montre toutes ses capacités et ou Kate Beckinsale, une nouvelle fois prodigieuse, prouve qu'elle se situe au sommet de la hierarchie et s'impose comme l'une des plus grandes actrices que le 7e art est porté.

Mon coup de coeur ce mois-ci va à Closing The Ring, un drame racontant l'histoire d'une jeune femme du Michigan qui durant la seconde guerre mondiale, se maria secrétement à un pilote, dont l'avion s'écrasa à Belfast, en Irlande du nord.
Cinquant ans plus tard son anneau nuptial réapparait ainsi que tous les secrets qui l'entouraient...

Nous sommes en 1991, Ethel Ann enterre son mari en ce jour de printemps. Tous les membres de la compagnie dans laquelle le défunt servit en tant que pilote durant la seconde guerre mondiale son présents. Tous sont trés émus par cette disparition sauf...Ethel Ann, qui ne montre aucun signe de tristesse, car triste, elle ne l'est pas...

Son véritable amour s'en est allé cinquante ans plus tot, dans le crash d'un B17 sur les hauteurs de Belfast, peu aprés l'attaque de Pearl Harbor qui plongea les Etats-Unis dans le conflit et éloigna celui qu'elle aimait loin d'elle.
La veille de son départ, elle l'avait épousé en secret de sa famille, seuls ses deux fidéls amis, eux aussi pilotes, assistérent à leur union.
Le mari fit alors promettre à l'un deux se s'occuper de sa femme s'il lui arrivait malheur, ce qu'il ignorait, c'est que les deux éprouvaient des sentiments pour elle...

Quelques semaines plus tard, par une nuit orageuse, son bombardier s'écrasa. Un jeune homme témoin de l'accident accourut sur les lieux du drame. L'époux prisonnier de l'avion n'eu pas le temps avant que celui-ci n'explose de remettre son alliance au jeune homme dans l'espoir qu'elle revienne à sa femme afin de la libérer de son engagement.

Les années passérent, puis la veuve épousa sans amour l'ami de son défunt mari qui fut son réconfort pendant tout ce temps. Ils eurent une fille, probablement n'était elle pas voulut. Ses parents ne lui dirent jamais rien du passé, jusqu'au jour ou peu aprés la disparition de son pére, elle recut un appel en provenance d'Irlande...

Richard Attenborough nous livre avec Closing The Ring un véritable joyau, émouvant tout autant que captivant. Le scénario de Peter Woodward bien que complexe est d'une grande lisibilité, n'hésitant pas à user de flashback tout au long du récit afin de développer trois histoires paralléles mais complémentaires.
Shirley Mc Laine offre une performance éblouissante dans ce role ou elle prend toute sa dimension.
A noter également un casting de choix avec les participations de Cristopher Plummer, Pete Postlethwaite ou encore Neve Campbell.
Le film aborde par ailleurs des sujets importants, comme la confiance, la jalousie ou la persévérence mais aussi des questions existencielles comme notre rapport à l'amour et ce qu'il peut advenir aprés la perte de celui-ci.
Une oeuvre forte et intelligente.

J'ai vu le film, il m'a beaucoup plu.

Oui ils sont tous deux trés bons. J'ai sélectionné une trentaine de films pour cette section. Il y aura quelques classiques mais aussi des surprises. Je pense pouvoir dire sans prétention aucune que les amateurs de drames trouveront leur bonheur ici.

Gregg a écrit:

Oui ils sont tous deux trés bons. J'ai sélectionné une trentaine de films pour cette section. Il y aura quelques classiques mais aussi des surprises. Je pense pouvoir dire sans prétention aucune que les amateurs de drames trouveront leur bonheur ici.

on le sais tous que tu es pretentieux, tu nous dejoueras pas aussi facilement

Mais parfois trés humble également, d'ou le paradoxe...
On va dire que cette ambivalence forme un juste équilibre.

Pour cette troisiéme édition du drame du mois, mon choix s'est porté sur une adaptation d'un roman de Stephen King. Si de prime abord cela pourrait paraitre surprenant, il n'en est rien, La Ligne Verte est un drame non conventionnel se conjuguant au fantastique.

Nous sommes en 1935, Paul Edgecomb est le surveillant chef d'un bloc dans un pénitencier du sud des Etats-Unis. Sa vie ainsi que celle de son équipe est soudainement bouleversé par l'arrivée d'un nouveau détenu, condamné à mort pour l'assassinat de deux fillettes. Ce dernier, John Coffey ("comme la boisson sauf que ça s'écrit pas pareil") plus impressionnant que véritablement dangereux se révélera etre l'élément declencheur d'étranges phénoménes qui marqueront à jamais les gardiens de prison, témoins privilégiers d'événements qu'ils n'auraient en aucunes façons pensé vivre...

La Ligne Verte, véritable poésie toute en images, prouve que la bonté d'ame et les sentiments humains peuvent survivre aux conditions les plus extrémes. Le film déborde d'enseignement humanistes et son réalisateur n'a pas manqué d'ingéniosité pour les faire passer. Ainsi se retrouvent personnifiées des idées simples telles que le bien et le mal mais traitées de façons terriblement efficaces.
Le film baigne dans une ambiance mystique, une trés grande connotation religieuse en ressort et on pourrait voir en John Coffey, le chemin de croix proche de celui d'un envoyé de dieu il y a 2000 ans.

La Ligne Verte est une oeuvre intelligente qui si elle ne manque pas de faire réagir, ne s'engage en outre dans aucune prise de position concernant le débat sur la peine de mort. Le métrage n'est aucunement démagogique meme s'il n'hésite pas à montrer la douleur des condamnés sur "madame cent-mille volts".

Par ailleurs la force du film est l'ambivalence des sentiments qui se cotoit tels que l'amour et la haine, la vengeance et le pardon, la fierté et la jalousie... qui en font une oeuvre engagée.

On ne présente plus Tom Hanks dont la prestations est le témoignage de son immense talent, lui qui donne l'impression de pouvoir endosser n'importe quel role.
Une mention spéciale également, et plus encore, à Michael Clarke Duncan dont l'interprétation de John Coffey n'a d'égale qu'un oscar.

Frank Darabont signe avec La Ligne Verte un film émouvant qui ne pourrat laisser indiférent. Encensé par tous, à juste titre, ce chef d'oeuvre est tout simplement un classique de l'histoire du cinéma.

The Wild Hunt, nous relate l'expérience vécue par Erik, l'instant d'un weekend durant lequel il troque son morne appartement de ville Saint-Laurent et ses responsabilités familiales afin de suivre sa fiancée au coeur d'un village médiéval reconstitué pour les besoins d'un jeu de role grandeur nature...

Si au premier abord tout n'est que virtualité dans The Wild Hunt, il s'agit donc de retrouver sa personnalité à travers des personnages fictifs, que la vie de tous les jours ne permet que de réver, mais certainement pas d'atteindre, le film prend une tournure beaucoup plus dramatique lorsque Erik se rend compte qu'au delà du jeu, sa chère et tendre est réellement convoitée par certains rivaux. Il bouleverse alors l'ordre établi et les règles de ce monde imaginaire dans lequel se sont réfugiés ses congénères. Les passions se déchaînent, les règles s'enfreignent, la fiction et la réalité s'entrechoquent.

Le film est axé sur la lente régression de quelques personnages vers les instincts primaires des barbares millénaires, traduisant la véritable nature de l'être humain. Le jeu médiéval, qui se voulait au départ inoffensif, se transforme peu à peu en une tragédie aux proportions mythiques. Cette descente aux enfers vers le cauchemar le plus cru est subtilement dosée par Alexandre Franchi dont la gestion parfaite du crescendo dramatique fait de The Wild Hunt une oeuvre totalement aboutie.

La réalisation dynamique ne fait qu'ajouter un plus grand réalisme au film ou les différents acteurs, Mark A. Krupa en tête, livrent une interprétation irréprochable.
Il est également de mise de mentionner les dialogues savoureux qui peuplent cette fresque afin d'en faire un film unique.
Le final, lui, ne pourra laisser le spectateur insensible par l'intensité dérangeante qu'il dégage.

Je cherchais un drame Québécois à mettre dans cette section afin de rendre grâce a l'origine du site, malheureusement, après quelques essais infructueux, soit à cause du niveau des films testés, soit à cause de nos disparités au niveau de la langue, ce topic est resté endormit deux longs mois. Je n'aurai cela dit pas eu à me forcer pour faire figurer ce Fantastique et très original film qu'est The Wild Hunt dans cette sélection, le Québéc nous offrant l'un des meilleurs drames de ses dernières années.