Rawhead Rex est un film assez peu connu pourtant tiré d'une oeuvre de Clive Barker.
Nous sommes dans la campagne Irlandaise, un paysan décide de déplacer une immense stéle qui le géne au milieu de son champs. Il libére alors un démon prisonnier depuis plusieurs siécles. La créature sanguinaire ne tardera pas à faire un véritable carnage avant de se retrouver opposer à un historien présent sur les lieux afin d'écrire un livre sur les sites religieux et les mythes les entourant...
La premiére chose qui apparait clairement à la vision de ce film est sa réalisation, au sens large du terme, c'est une véritable ode aux années 80. Autant les lieux et décors, le stéréotype des personnages, que la façon de filmer ou le grain de l'image, nous renvoit 25 ans en arriére. J'ai en effet trouvé énormément de similitudes dans la réalisation de ce film que dans celle du Loup-Garou de Londres (An American Werewolf In London) par exemple.
Le rapport avec l'oeuvre de John Landis va méme plus loin encore, car il méle également beaucoup d'humour (parfois noir) dans un film pourtant trés sérieux.
Le métrage est plaisant car non seulement il prend le temps de développer les personnages mais y ajoute également beaucoup d'action, le monstre ne tardant à apparaitre pour ainsi commettre son premier méfait dans les 20 premiéres minutes.
Le scénario est bien pensé, en distilant ces deux éléments tout au long du film. Par ailleurs le démon est trés présent comparément à certaines oeuvres ou on ne le voit jamais ou juste dans les 10 derniéres minutes.
Malheureusement ce film présente quelques gros défauts dont la principale (et pas des moindres) est le monstre en lui-méme, il est hélas peu crédible et fait plus penser à un ennemi des bioman ou des power rangers que d'une créature démoniaque.
Certaines scénes sont tournées comme des vidéo clips qui avaient cours dans la premiére partie des années 80 ce qui gache un peu la perception de l'oeuvre.
Concernant le final, il est un peu facile et déjà vu, et ce bien avant 1986, ce qui enléve l'effet de surprise.
Bien que ce film ne soit pas une référence du genre, il compte cependant des qualités et sans pour autant se montrer obséquieux à l'egard de Clive Barker, il est dommage que son oeuvre reste plonger dans le puit de l'inconnu.
A essayer. 2,5/5