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 The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)

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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyJeu 2 Jan - 9:36

Kiba22 a écrit:
Ce film attire ma curiosité d'autant que je n'ai regardé aucun film de Rob Zombie ( je dois être le seul ...) et j'hésite de plus en plus à me regarder ce film.

Rob zombie a un style très particulier, soit on trouve ca grotesque soit on trouve ca génial!
Personnellement je te conseil la maison des 1000 morts, the devils rejects et halloween 1 pour commencer.
Je n'ai toujours pas vu lord of salem.
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Kiba22
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Kiba22


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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyJeu 2 Jan - 9:52

juge-rico a écrit:
Kiba22 a écrit:
Ce film attire ma curiosité d'autant que je n'ai regardé aucun film de Rob Zombie ( je dois être le seul ...) et j'hésite de plus en plus à me regarder ce film.

Rob zombie a un style très particulier, soit on trouve ca grotesque soit on trouve ca génial!
Personnellement je te conseil la maison des 1000 morts, the devils rejects et halloween 1 pour commencer.
Je n'ai toujours pas vu lord of salem.

J'ai mis également halloween (2007) dans ma liste pour ces semaines à venir après Curse of Chucky et Insidious 2, je reviens vite sur ce topic pour vous donner mon avis sur Lords of Salem mais la bande annonce que j'ai visionné m'a donné envi ( wait and see  pirat )
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jeff111
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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyMer 22 Jan - 13:38

Un solide film de la part de Rob Zombie qu'est The Lords of Salem.

La bande sonore est probablement l'élément principal qui m'a accroché. Elle parvient à rendre chacun des plans très mystérieux et inquiétant. Elle me rappelle une peu le côté minimaliste des soundtracks des films d'horreur des années 70 et c'est tout à son avantage !

Sheri Moon nous démontre un réel talent d'actrice dans un scénario qui semble parfaitement adapté à ses compétences. Bruce Davison et Jeff Daniel Phillips sont aussi tout deux excellant. Zombie nous propose son film le plus mature, le plus sombre et à la réalisation la plus aboutie. Il parvient à colmater les brèches présentes dans ses autres films (qui étaient selon moi assez brouillons, mais non moins divertissant!) pour atteindre une note quasi parfaite avec ce LoS. Je le recommande même à ceux qui ne sont pas habitués au style de Zombie, car je le considère un peu plus abordable et grand public que ses premiers films (même s'il ne fait l'unanimité).

4.5/5
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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyMer 12 Mar - 4:22

Décidément je suis un fan fini de Rob Zombie.
Lord of Salem est vraiment un bon film, l'histoire devient au fil du temps très prenante, l'ambiance ma rappeler un certain film de John Carpenter...
Au début j'ai quand même eu peur, la période 1800 était pas terrible, mais des que l'histoire reprend dans le Salem de notre époque avec une image parfaite je me suis dit yes!
En plus de cela j'ai vraiment adoré les chapitres façon halloween, avec les journée cité par une voix off!
Les acteurs sont très bon et la musique magnifique surtout le thème de Salem.
Bref mise a part la grosse scène de fin qui part dans le grand guignol a coup de bite a l'air, Rob Zombie signe encore une fois un bon film qui plaira uniquement a ceux qui on compris sont délire/univers...
4/5
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Bob Boyle
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Bob Boyle


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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyMer 12 Mar - 11:42

Amusant comme ce film est le plus détesté du réalisateur mais fait jusqu'ici consensus sur ce forum.  Laughing
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jeff111
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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyMer 12 Mar - 12:52

Bob Boyle a écrit:
Amusant comme ce film est le plus détesté du réalisateur mais fait jusqu'ici consensus sur ce forum.  Laughing

J'ai trouvé que le style dépeint par LoS s'éloignait considérablement de celui présent dans ses premiers films, surement un aspect qui ne plait pas aux fans de ces films. Par contre, j'ai apprécié ce changement au point de me dire que Zombie venait de se retrouver sur une route où il lui sera difficile de faire de mauvais films, s'il respecte le même souci du détail démontré dans Lord of Salem !
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Mark Allan Poe
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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyJeu 1 Jan - 20:54

The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 10492010

Rob Zombie : Définition d'un chanteur de heavy metal devenu réalisateur de films d'horreur.

Bien que j'adore la musique de Rob Zombie depuis longtemps, apprécient des perles telles que Dragula, Superbeast ou Living Dead Girl, je dois dire que le talent de réalisation de ce jeune chanteur/cinéaste m'à toujours laisser dans une grande colère! Même avec un très bon style et un univers surréaliste intéressant, Rob Zombie manquait d'expérience. Que ce soit House of 1000 Corpses, The Devil's Rejects ou Halloween 2... j'ai eu une surprise désagréable! C'est donc sans surprise que j'ai mis de côté The Lords of Salem, me disant de toute évidence que j'aurais un cinquième navet devant les yeux. Pourtant, ce nouveau long-métrage de Rob Zombie semble avoir eu une réception-critique très favorable et un public très large. En trois mois, pas moins de huit personnes m'ont demander d'offrir un compte rendu du dernier film de Rob Zombie avant 31... voilà mes chers lecteurs!

Cette nouvelle pellicule de Rob Zombie met l'emphase sur une vieille légende de sorcières et de meurtres sordides! En effet, selon une vieille histoire, Margaret Morgan et sa troupe ont été sauvagement assassinés par des chasseurs de sorcières. De nos jours, nous suivons Heidi Hawthorne, une animatrice de radio dynamique et ravissante. Celle-ci vit la belle vie en appartement et est propice à un grand avenir. Du jour au lendemain, Heidi reçoit un colis contenant un disque du groupe The Lords. Celui-ci contient une musique occulte et étrange qui amène Heidi dans une dépression graduelle la remettent vers l'enfer de la drogue et dans des hallucinations de plus en plus violentes. Il s'avère que Margaret Morgan et ces sbires ont bien des projets pour elle!

Bien que Rob Zombie soit en pleine activité depuis 2003, il m'aura fallut dix ans pour enfin apprendre à apprivoiser son style, mais aussi avoir un certain divertissement devant celui-ci! En effet, The Lords of Salem est l’exception (on verra avec 31!) qui confirme la règle pour Rob Zombie. Avec ce long-métrage, il démontre une maturité plaisante et un savoir-faire technique qui amène sans cesse un univers surréaliste cohérent et plusieurs imageries sautées! Bien que par le passé Rob Zombie semblait vouloir incorporé son style n'importe comment et avec la finesse d'un éléphant rose dans un magasin de porcelaine, il offre ici un style totalement contrôler et qui confirme une évolution dans le bon sens!

C'est surtout grâce à la mythologie qu'il développe autour de son histoire d'ancienne junkie dans un appartement que Rob Zombie surprend! Au premier abord une histoire décousue et volontairement difficile à comprendre, le cinéaste s'arrange pour livrer les réels enjeux au compte-goûte offrent bien des grattements de tête. Bien que j'ai été longtemps un détracteur de Rob Zombie, je dois concéder deux qualités à chacun de ces métrages : un côté fucker intéressant et des personnages excentriques fascinants! Ici, il livre dans chacune des scènes de rêves de Heidi une grande ingéniosité et un univers cauchemardesque et psychédélique absolument bluffant. Que ce soit l'ours géant, le monstre nain étrange ou la sorcière Margaret Morgan... nous sommes devant du bonbon.

D'un autre côté, c'est devant le contrôle total de ces débordements habituels que Zombie peut s'offrir des tapes dans le dos. Conscient des critiques acerbes et négatives à son endroit, Rob Zombie accepte enfin de changer sa manière de procédé dans l'emploie de séquences de rêves, de réalité fucker, de séquences n'importe quoi et de flash-backs constants. D'habitude livrer n'importe où et sans avertissement, tous ces exemples ont la particularité cette fois-ci d'être fluide et se mélangeant très bien à la trame scénaristique. C'est surtout le cas avec les 10 dernières minutes qui n'ont aucun sens visuellement, mais l'ont totalement dans le scénario!

Puis, il faut l'avouer, le scénario de Rob Zombie est très bien construit et avec constamment une intelligence derrière. Sa fameuse histoire de junkie est très bien incorporé à l'histoire de base et devient, au fur et à mesure, un parallèle intéressant avec les déboires de son personnage principal. En effet, en devenant l’acolyte des sbires de Margaret Morgan, Heidi fait une dépression et retombe dans la drogue par la même occasion! D'ailleurs, tout le cheminement du dernier 3/4 peut être associable à la dépression/dépendance de Heidi qui la mène à un point de non-retour. On trouvera aussi ce même lien dans la disparition ou la mort de certains de ces connaissances/amis dans la progression du récit!

Dans tout cela, nous avons enfin droit à un côté technique irréprochable dans un long-métrage de Rob Zombie! La musique de Griffin Boice et John 5 est l'un des grands éléments de The Lords of Salem. Particulièrement étrange, poétique et avec des notes dramatiques très puissantes, ces deux compositeurs livrant probablement la meilleure trame sonore que j'ai entendu depuis longtemps! Ils ont aussi un grand mérite pour les fameuses notes du disque de The Lords. Il serait difficile de mettre des qualités à la réalisation de Zombie sans parler de la direction photo. Brandon Trost donne un spectacle orgasmique, parfois coloré et parfois terne qui vient offrir un constant moment unique. Même si le rythme est étrange et souvent saccadé, le montage de Glenn Garland marche très bien avec le style de Zombie!

Pour autant, aucun qualité de The Lords of Salem ne surpasse les trois antagonistes principaux! Sans rien offrir en spoiler, ces trois personnages qui sont dans le même bloc appartement que Heidi sont excentriques, manipulateurs et avec une attitude sereine qui cache une folie intense. La fameuse scène de la table où ils invitent Bruce Davison est particulièrement tendue, étrange et avec une finalité grandiose et surprenante!

Fidèle à ces habitudes, Rob Zombie s'offre un casting cinq étoiles qu'il serait difficile de refuser! Bien j'adore Sheri Moon Zombie (The Devil's Rejects, The Toolbox Murders) depuis toujours, elle n'à jamais pu offrir une performance totalement convaincante... les choses changeant ici. Bruce Davison (les deux premiers X-Men) offre une performance sincère. Jeff Daniel Phillips et Ken Foree offrent des rôles de soutient très potables. Dee Wallace Stone (The Howling), Patricia Quinn et Judy Geeson sont un trio qui nous offrent des scènes bluffantes et anthologiques! Meg Foster joue une antagoniste vraiment charismatique et effrayante.

J'ai très peu de défauts à offrir à The Lords of Salem... sauf peut-être un trop long temps de duré, surtout vers la fin quand on sent que le réalisateur tourne autour du pot pour en venir à sa finale! Mais en les éléments mis-à-l'avant sont utiles au déroulement de l'intrigue.

Après avoir fait Halloween 2 qui m'à solidement mis en tabarnack (littéralement!), Rob Zombie revient en force avec The Lords of Salem qui confirme une mentalité devenue sérieuse et une maturité surprenante. Ce n'est peut-être pas exempt de défauts, mais nous sommes déjà très proche de l'excellence et une grande fluidité envers son style fucker et son imaginaire débridée! Bien que certaines critiques négatives sont visibles, je ne comprendrais jamais ceux qui aiment des merdes amateurs comme House of 1000 Corpses ou The Devil's Rejects où Zombie expérimentait au lieu d'offrir du concret. Je ne suis même pas surpris que Rob Zombie se dissocie totalement de sa première oeuvre que certains qualifient de "meilleur film" de sa filmographie... Outch! En attendent 31, The Lords of Salem est une remontée surprenante pour Robert Bartleh Cummings.

Note : 4/5
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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptySam 13 Fév - 8:16

Le cinéma de Rob Zombie est probablement à l’image de la musique de l’artiste lui-même : violent, dur, étrange et parfois même iconoclaste en regard des canons du Hard-Rock. Au cours de sa carrière en tant que metteur en scène, il aura rallié autant de partisans que de détracteurs. L’on pouvait reprocher à ses précédents films une continuité possiblement lassante dans la peinture de milieux plus ou moins ruraux, en tout cas le véritable cœur d’une Amérique qu’il déteste presque autant qu’il l’aime. Un milieu où dans lequel il a grandit, où il a aussi évolué, un milieu qui écoute sa musique à bord de pickups rouillés et polluants.
Robert Cummings reconnait ses origines tout en voulant se dédouaner de cette appartenance peut-être peu flatteuse et la scission avait commencé à l’occasion de son remake de "Halloween", dépeignant sous couvert de film de psychopathe fantomatique la vie dans une petite ville du centre des Etats-Unis. Une sorte de fracture entre les culs-terreux texans et la moralité plus urbaine d’un patelin de bonne taille où l’on n’est pas encore dans l’upper class mais ou l’on rejoint la middle, on la frôle tout du moins.

Rob Zombie amorce un nouveau virage avec "The lords of Salem". Ici, plus question de rednecks aux mœurs bizarres et aux instincts meurtriers développés. Son Salem ou du moins le quartier qu’il dépeint dans son film fait irrésistiblement écho aux deux "Halloween" conçus sous sa direction.
Puisant dans sa propre identité et dans un univers qu’il connait bien, il choisit comme protagoniste une ancienne junkie devenu disc-jockey nocturne, possiblement pas aussi rebelle qu’elle en a l’air. Sous les vêtements croisés entre ceux d’une hippie surgit des années soixante-dix et l’attirail gothique Rock contemporain se cache une âme en peine, chiffonnée par un passé qu’elle ne peut oublier, auquel elle est confrontée lors de séances faussement cathartiques avec d’anciens drogués comme elle. Une rebelle vivant dans un environnement relativement cossu, au minimum aisé où la fibre artistique de la décoration rejoint un certain snobisme du morbide, comme en témoigne la représentation de la lune de George Méliès sur le mur de sa chambre.
Heidi, c’est son nom, est un papillon de nuit aux ailes fatiguées qui voudrait se soustraire à la lumière. Elle va cependant être sous les feux des projecteurs démoniaques d’une confrérie de sorcières qui voit en elle la porte d’entrée de leur maitre Satan dans le monde des vivants.

"The lords of Salem", s’il se différencie dans le fond du cinéma de son auteur, n’échappe pas à la dualité de la forme. Nous assistons ici à un effroyable cauchemar aux accents dantesques prononcés, un cauchemar qui fait plus peur que véritablement mal.
S’il y a souffrance des corps, elle n’est pas aussi explicite que dans "Halloween 2" ou "The Devil’s rejects" par exemple. Zombie s’est calmé sur les sévices physiques au profit de douleurs psychologiques intenses. L’écart est creusé entre l’horreur ultra-violente d’avant "The Lords of Salem" et l’instauration évidente et parfaitement construite d’une ambiance dans ce dernier. Nous conserverons ce côté malsain et volontairement sexué indélébile de l’œuvre du réalisateur, mais il a l’intelligence de ne plus autant faire couler le sang avec une complaisance sadique qui peut satisfaire ou révulser.
Dés les premières minutes où nous assistons à un sabbat franchement éprouvant, nous savons que Robert Cummings a choisi de réfréner ses pulsions meurtrières (et les nôtres par la même occasion) au profit d’une angoisse diffuse et progressive, sans l’attirail propre à l’horreur. C’est d’épouvante dont il s’agit dans ce film. Et elle est magistrale.

S’éloignant des chantres du gore pour caresser les maitres de le peur, Rob Zombie tutoie lors de moments inoubliables le travail d’un Jack Clayton, s’inspirant aussi de Ken Russell (dans ses bons jours) à l’occasion de scènes où la folie satanique est palpable, à tel point qu’on en vient à se demander s’il n’y aurait pas quelque chose de plus que la simple fascination pour une idéologie, un contre-pouvoir du catholicisme.
Cela se ressent en particulier au cours d’un passage, pas le plus réussi de "The lords of Salem" d’ailleurs, où Heidi se rend dans une église et y trouve un prêtre libidineux et profanateur. L’anticléricalisme s’avère souvent une facilité face à une pseudo-rébellion de la moralité religieuse, ce passage ne convainc ni ne choque. C’est Dieu merci (humour) l’unique bémol d’un film qui caresse régulièrement le sublime, autant dans sa structure narrative que dans la représentation des exactions de ses sorcières que du mal qui ronge l’héroïne, plus fort que l’héroïne qui la rongeait par le passé.

"The lords of Salem" est une œuvre puissante, affective au sens propre du terme. Elle affecte les sens, rend mal à l’aise, angoisse puis effraye jusqu’à en pleurer. Rarement l’image comme le son (formidable travail sur les basses) a su provoquer une intensité palpable dans l’épouvante. Rarement la peur n’a été aussi belle.
Car c’est d’une œuvre résolument picturale que Rob Zombie a voulu créer. Certains plans de son film s’apparentent à des tableaux sordides, morbides, grotesques et terrifiants. Un musée du mal à l’état où une bande sorcières en guenilles fait office de guide.
La gestion de l’espace est elle aussi exceptionnelle, tant au niveau des intérieurs que lorsque les scènes exigent d’être au dehors des appartements, des studios d’enregistrements, des chapelles où l’exiguïté explose dés que l’on accoste sur les rives de l’outre-monde. Alors Zombie fait montre d’une formidable maitrise de son outil-caméra. Une telle histoire nécessitait intimité ou grandiloquence. Le réalisateur à choisi les deux options. Étroite ou ample, sa mise en scène s’insinue dans les moindres recoins de l’âme de Heidi, en explore bons et mauvais côtés.

On peut être sensible à la dernière partie d’un film conçu comme l’effet rétroactif d’une prise de drogue, où le sublime n’intervient qu’après la descente. Une sublimation volontairement négative à l’image des seigneurs noirs que louent les jeteuses de sorts séculaires et vengeresses. Zombie a eu également la bonne idée de ne pas faire de "The lords of Salem" un exposé sur la chasse aux sorcières qu’à connu la ville au dix-septième siècle. Nous ne nous intéresserons surtout sur la venue prochaine d’une entité amenée à la résurrection par l’intermédiaire du passé.

Techniquement, le film de Rob Zombie est absolument somptueux. Le réalisateur a su se débarrasser des impositions budgétaires imposées par une production franchement laxiste en ce qui concerne le contrôle puisqu’il est évident que c’est l’auteur lui-même qui aura eu les pleins-pouvoirs sur son film. Son casting, qui pouvait laisser craindre un festival de vieilles gloires ternies de la série B venues chercher le cacheton, s’avère formidable.
La plus grosse surprise venant de Sheri Moon Zombie elle-même, excellente dans un rôle franchement difficile. Il y a un attachement presque immédiat pour le personnage d’Heidi qui ne nous abandonnera jamais et qui perdurera au-delà de la vision du film. A ses côtés, Judy Geeson, Patricia Quinn et Dee Wallace forme un angoissant trio de sœurs aux noirs desseins, Jeff Daniel Philipps et Ken Foree en collègues de radio affectueux et attentifs, mais aussi terriblement drôles surtout dans la première partie du film, Bruce Davison parfait et le retour d’une Meg Foster absolument tétanisante, il n’y a pas d’autres mots, en sorcière pire que la mort.

"The lords of Salem" plus que toute œuvre, divisera par son contenu et son orientation en cours de film. Il est clair que Rob Zombie n’a pas voulu faire les choses facilement et la dernière partie au chaos infernal contrôlé irritera, agacera, ou énervera. Mais elle pourrait aussi être perçue comme l’inexorable apogée d’un film qui nous plonge dans les méandres d’un cauchemar, le pire cauchemar, une vision de la peur bouleversante et magistrale. Pour un peut-être temporaire adieu au genre qui l’a fait connaitre et reconnaitre avant de s’attaquer à des projets tout autant personnels mais sans doute plus réalistes, Rob Zombie nous offre une possible quintessence du cinéma de l’émotion glaçante, de celle qui s’infiltre en vous et vous inflige des images d’un film à la beauté effroyable."The lords are coming . The lord is Cummings".
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Gregg
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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyLun 15 Fév - 19:05

crazy babysitter a écrit:
Le cinéma de Rob Zombie est probablement à l’image de la musique de l’artiste lui-même : violent, dur, étrange et parfois même iconoclaste en regard des canons du Hard-Rock. Au cours de sa carrière en tant que metteur en scène, il aura rallié autant de partisans que de détracteurs. L’on pouvait reprocher à ses précédents films une continuité possiblement lassante dans la peinture de milieux plus ou moins ruraux, en tout cas le véritable cœur d’une Amérique qu’il déteste presque autant qu’il l’aime. Un milieu où dans lequel il a grandit, où il a aussi évolué, un milieu qui écoute sa musique à bord de pickups rouillés et polluants.
Robert Cummings reconnait ses origines tout en voulant se dédouaner de cette appartenance peut-être peu flatteuse et la scission avait commencé à l’occasion de son remake de "Halloween", dépeignant sous couvert de film de psychopathe fantomatique la vie dans une petite ville du centre des Etats-Unis. Une sorte de fracture entre les culs-terreux texans et la moralité plus urbaine d’un patelin de bonne taille où l’on n’est pas encore dans l’upper class mais ou l’on rejoint la middle, on la frôle tout du moins.

...



Excellente critique.

Cette fois, je suis convaincu... Je reverrai The Lords Of Salem! Smile
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jeanjean du 7-6
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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyVen 8 Avr - 5:29

Ca fait qq temps que j'ai envie de le revoir, je l'avais adoré en VOSTFR et j'avoue ne plus trop m'en souvenir.
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DieSydney
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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 EmptyVen 3 Juin - 10:29

Après les deux volets de la série Halloween qu'il a rebooté/remaké, Rob Zombie livre The Lords of Salem, une oeuvre pas mal décriée qui met en scène Sheri Moon Zombie, sa femme et muse.
La première chose qui marque dans Lords, ce sont les erreurs techniques. Les feuilles d'automne qui pleuvent en gros plan et plus rien, ni au sol ni dans l'air sur le plan large, des sautes d'axes qui font tiqués, un scénario pleins de clichés ... Même si le visionnement du film est plus supportable que pour Halloween I et II, force est de constater que Zombie n'a toujours pas le talent nécessaire pour produire quelque chose de bonne qualité. La subtilité est totalement absente, notes de piano mélancolique pour les scènes tristes, histoire d'amour plate, images symboles évidente comme le nez au milieu de la figure ... Reste une ambiance sympathique qui prouve les bonnes intentions de son auteur ... Mais ça ne suffit pas Rob, ça ne suffit pas.

Définitivement pas fan de ce réalisateur.
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MessageSujet: Re: The Lords of Salem (2012, Rob Zombie)   The Lords of Salem (2012, Rob Zombie) - Page 5 Empty

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