| | La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) | |
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DARIO FULCI Mort Vivant!!!
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| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 10:48 | |
| - Strappado a écrit:
- Très bon film mais je ne comprends pas sa présence ici !
Seul léger bémol un peu trop d'explications quand au pourquoi du comment, à l'instar de Shutter Island prendre trop les gens pour des imbéciles et trop leur tenir la main pour voir les intentions du réa c'est pas forcément le meilleur système.
Sinon une réalisation impeccable, il y'a encore beaucoup d'Almodovar que je n'ai pas vu mais celui-ci semble un grand cru.
Réponse bien simple, un drame psychologique est un sous-genre de l'horreur... | |
| | | Mark Allan Poe King des Zombies!
Nombre de messages : 8220 Age : 31 Localisation : Québec - St-Dominique Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 10:53 | |
| - DARIO FULCI a écrit:
- Strappado a écrit:
- Très bon film mais je ne comprends pas sa présence ici !
Seul léger bémol un peu trop d'explications quand au pourquoi du comment, à l'instar de Shutter Island prendre trop les gens pour des imbéciles et trop leur tenir la main pour voir les intentions du réa c'est pas forcément le meilleur système.
Sinon une réalisation impeccable, il y'a encore beaucoup d'Almodovar que je n'ai pas vu mais celui-ci semble un grand cru.
Réponse bien simple, un drame psychologique est un sous-genre de l'horreur... En même temps, on dirait un 7 Jours du Talion Espagnöl, un film où un chiurgien s'amusait à démorlir psychologiquement et psysiquement un criminel. Si les voies de La Piel Que Habito arrive dans le même patelin, je ne vois le problème de le voir dans horreur | |
| | | GRmax Critique
Nombre de messages : 2460 Age : 39 Localisation : Montréal, Qc, Canada Date d'inscription : 27/03/2006
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 13:38 | |
| - Strappado a écrit:
- Très bon film mais je ne comprends pas sa présence ici !
Déjà, on peut voir dans le The Skin I Live In une sorte de relecture moderne des Yeux sans Visage et de Frankenstein. De plus, le fait - Spoiler:
d'être gardé captif dans un corps au sein duquel on se sent de plus en plus étranger et d'être confronté au désir sexuel de l'autre à même cette position (« féminisée ») a de quoi de franchement dérangeant. On parle quand même d'être progressivement forcé à renoncer à son identité pour accepter de devenir un autre. Le film est psychologiquement très pervers (on en vient qu'à se sentir « coincé » dans ce corps) et c'est déjà assez pour qu'il soit en partie considéré comme un film d'horreur selon moi. Par ailleurs, j'ai trouvé bien qu'Almodovar nous rende empathique (jusque dans une certaine mesure) à la cause du chirurgien. On comprend très bien ses motivations initiales et jusqu'à un certain point, on veut le suivre dans son projet fou. Notre perspective par rapport à la situation évolue vraiment tout au long du film et c'est une de ses grandes prouesses. Ohhh, j'ai oublié de donner une note. Mon meilleur film de 2011. Un 4.5/5 vers le 5/5. Un film brillant sous tous ses aspects! | |
| | | Strappado Repose en paix
Nombre de messages : 919 Age : 37 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 13:43 | |
| - GRmax a écrit:
- Strappado a écrit:
- Très bon film mais je ne comprends pas sa présence ici !
Déjà, on peut voir dans le The Skin I Live In une sorte de relecture moderne des Yeux sans Visage et de Frankenstein. De plus, le fait - Spoiler:
d'être gardé captif dans un corps au sein duquel on se sent de plus en plus étranger et d'être confronté au désir sexuel de l'autre à même cette position (« féminisée ») a de quoi de franchement dérangeant. On parle quand même d'être progressivement forcé à renoncer à son identité pour accepter de devenir un autre. Le film est psychologiquement très pervers (on en vient qu'à se sentir « coincé » dans ce corps) et c'est déjà assez pour qu'il soit en partie considéré comme un film d'horreur selon moi.
Pas faux d'ailleurs je partage cet avis, mais bon vous considérez par exemple un film comme le bal des vampires ou plus dans le vif du sujet Frankenstein Junior comme un film d'horreur ? Pour moi celà ne suffit pas. Pour inclure les drames psychologiques dans l'horreur je trouve pas ça simple mais le mot simpliste est plus approprié ... "Le drame psychologique est un sous genre du drame; on le distingue de ce dernier dans la mesure où le scénario va davantage s’attacher au caractère psychologique des personnages, d’une façon plus générale à l’existentialisme, plus qu’au contexte lui-même. La fin n’est donc pas forcément tragique, le personnage s’étant remis en cause, et ayant parfois vaincu ses problèmes intimes. On distinguera très nettement le drame psychologique de la comédie dramatique, puisqu’ici, il n’y a pas de place (ou très peu) pour le rire." Aucun rapport un film sérieux n'est pas pour autant horrifique ... Enfin bon, anyway le film est très bon. | |
| | | DARIO FULCI Mort Vivant!!!
Nombre de messages : 1088 Age : 39 Localisation : Farnham, QC Date d'inscription : 31/03/2010
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 14:01 | |
| Non j'adhère pas à tes propos... sinon il y a une cinquantaine de films qui sont que des drames sur le site, en plus tous ce qui amène une haine ou pensé négative peut pratiquement être classé dans l'horreur... | |
| | | GRmax Critique
Nombre de messages : 2460 Age : 39 Localisation : Montréal, Qc, Canada Date d'inscription : 27/03/2006
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 14:20 | |
| - Strappado a écrit:
Pas faux d'ailleurs je partage cet avis, mais bon vous considérez par exemple un film comme le bal des vampires ou plus dans le vif du sujet Frankenstein Junior comme un film d'horreur ?
Pour moi celà ne suffit pas.
Là, tu donnes l'exemple de comédies d'horreur qui penchent vers le parodique, c'est un cas assez différent. Mais pour The Skin I Live In, - Spoiler:
on parle d'un film quasi fantastique/de science-fiction (un tel type de chirurgie tient de quelque chose près du fantasme futuriste). En d'autres mots, le contexte dans lequel se déroule ce « drame psychologique » est si extraordinaire au plan visuel (la décoration dans la demeure du chirurgien, l'uniforme de la « belle captive») et tordu sur le plan de l'imaginaire sexuel qu'il nous atteint autrement que la majorité des films de ce genre. Il a quelque chose de plus physique, qui est souvent le propre de l'horreur à mon sens. Il faut aussi souligner la structure de son intrigue qui, non loin d'un Hitchcock, amène revirement sur revirement et est parsemée de flashbacks révélateurs. Mais thriller ou non, on est beaucoup plus près d'un drame d'horreur façon Cronenberg (Dead Ringers ou The Fly mettons) que d'un drame psychologique comme Le Scaphandre et le Papillon pour trouver un exemple proche. - Strappado a écrit:
- Enfin bon, anyway le film est très bon.
Là-dessus, on se rejoint en tout cas!
Dernière édition par GRmax le Mer 14 Mar - 14:28, édité 1 fois | |
| | | Strappado Repose en paix
Nombre de messages : 919 Age : 37 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 14:26 | |
| Ouais j'suis plutôt d'accord au final, du moins j'arrive à bien cerner ton point de vue ! | |
| | | GRmax Critique
Nombre de messages : 2460 Age : 39 Localisation : Montréal, Qc, Canada Date d'inscription : 27/03/2006
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 14:38 | |
| - Strappado a écrit:
- Ouais j'suis plutôt d'accord au final, du moins j'arrive à bien cerner ton point de vue !
C'est ce qu'il faut! Après, je t'avouerai que si j'avais à présenter le film à quelqu'un qui n'en a jamais entendu parler, je ne risque pas d'affirmer d'entrée de jeu : « c'est un film d'horreur ». Mais pour moi c'en est un plus qu'autre chose... | |
| | | DARIO FULCI Mort Vivant!!!
Nombre de messages : 1088 Age : 39 Localisation : Farnham, QC Date d'inscription : 31/03/2010
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 14:42 | |
| Ben voyons?!? Malgré que je connais ce réalisateur depuis 6ans, je viens de me rendre compte que j'ai jamais écouté un de ces films.... Inculte que je suis. | |
| | | Bob Boyle Administrateur
Nombre de messages : 12033 Age : 32 Localisation : Montréal Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Mer 14 Mar - 17:58 | |
| - Mark Allan Poe a écrit:
- DARIO FULCI a écrit:
- Strappado a écrit:
- Très bon film mais je ne comprends pas sa présence ici !
Seul léger bémol un peu trop d'explications quand au pourquoi du comment, à l'instar de Shutter Island prendre trop les gens pour des imbéciles et trop leur tenir la main pour voir les intentions du réa c'est pas forcément le meilleur système.
Sinon une réalisation impeccable, il y'a encore beaucoup d'Almodovar que je n'ai pas vu mais celui-ci semble un grand cru.
Réponse bien simple, un drame psychologique est un sous-genre de l'horreur... En même temps, on dirait un 7 Jours du Talion Espagnöl, un film où un chiurgien s'amusait à démorlir psychologiquement et psysiquement un criminel. Si les voies de La Piel Que Habito arrive dans le même patelin, je ne vois le problème de le voir dans horreur Je pense qu'on peut laisser les gens qui ont vu le film répondre ! | |
| | | crazy babysitter Repose en paix
Nombre de messages : 914 Age : 43 Date d'inscription : 29/09/2011
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Jeu 15 Mar - 16:06 | |
| AVERTISSEMENT : Si elle ne spoile pas directement les tenants et aboutissants, cette critique révèle cependant quelques éléments de narrations. J'invite donc à la prudence. Qu'on apprécie ou non son cinéma, Pedro Almodovar demeure l'un des plus cinéastes contemporains en activité. Son œuvre, souvent personnelle et exubérante aime mélanger les genres. Ses films sont rarement de complètes comédies ou de complets drames et il sait à merveille équilibrer surréalisme et sentiments humains forts, rires et émotions avec une déférence pour ses acteurs qu'il transfigure régulièrement. Responsable de la découverte de Antonio Banderas vers la fin des années quatre-vingt, il retrouve le comédien pour "La piel que habito", adaptation du roman "Mygale" de Thierry Jonquet. Si son précédent travail, "Étreintes brisées" était une tragédie clairsemée de moments lumineux, il en est autrement avec celui-ci. C'est une œuvre particulièrement sombre que propose le cinéaste ibérique. L'intelligence du scénario réside entre autres dans le fait que le récit est découpée en période, le passé et le futur se superposant dans le sens contraire de la logique, la deuxième partie étant un long flashback explicatif permettant à ses spectateurs de comprendre , la plupart du temps avec surprise et effroi, les raisons qui ont faites que le docteur Ledgard se soucie tant de la patiente si spéciale de la clinique de campagne qu'il dirige aux côtés de Marilla, qu'on devine être une gouvernante avec laquelle il semble très proche. La mention du futur un peu plus haut n'est pas anodine car "La piel que habito" se déroule l'année prochaine, soit en 2012, ce qui fait d'une certaine façon un film d'anticipation à part entière d'autant plus qu'un élément mêlant science et fiction, soient les recherches sur une peau parfaite, très résistante, fruit de l'obsession du docteur de n'avoir pu sauver son épouse. Mais cet argument, qui apparait comme primordial dans les motivations du personnage joué par Antonio Banderas va s'estomper afin de laisser la place à une seconde intrigue, puis une troisième, se chevauchant au cœur du récit avec beaucoup aisance. Le film fantastique devient alors un drame sur la folie et l'obsession (il en a beaucoup) de Robert par rapport à sa fille Norma, une adolescente déséquilibrée par l'horreur et au seuil des ténèbres psychiatriques. Cet élément rapporté en milieu de durée sera le déclencheur du troisième chapitre du film ,qui à mes yeux en compte quatre, probablement le plus tendu, le plus moralement viscéral et posant les enjeux définitifs de l'histoire, avant de boucler la boucle avec le présent, ou plutôt le futur si l'on s'en tient au banc-titre en début de film précisant donc que l'action de "La piel que habito" se déroule dans un an. La structure narrative du film est forte car ces allers et retours entre les années et les mois s'effectuent sans maladresse aucune, et il ne s'agit pas non plus d'un chichi de scénariste car les flashbacks sont l'essence même du suspense de l’œuvre, car c'est définitivement un thriller, qui se permet suffisamment d'audaces pour surprendre et dérouter, tant et si bien qu'il est bien délicat de s'assurer de savoir comment le film se terminera. Ce tour-de-force renforce les nombreuses qualités qu'Almodovar à pris soin de distiller dans ce dernier effort. Rarement cette année les sueurs froides auront autant coulé, faisant du metteur en scènes de "Volver", un cinéaste de genre épatant car il manie les codes avec assurance et sans jamais chercher à singer les maitres en la matière. Pas de Hitchcock,de De Palma ni d'Argento à l'horizon, "La piel que habito" reste un travail très personnel d'adaptation qui ne s'encombre pas de clins d’œil. Néanmoins, la perfection n'est pas de mise car , selon les affinités avec le réalisateur ou sa sensibilité, on peut se sentir agacé par quelques éléments qui sont devenus la marque de fabrique de Pedro Almodovar. Ainsi, le film s’embarrasse parfois de scènes de sexe crues finalement dispensables, de quelques dialogues qui le sont tout autant, de moments un peu longuets pouvant éventuellement parasiter la ligne directrice et de quelques incongruités dont ne semble pas pouvoir s'empêcher le talentueux madrilène d'adoption. A ce sujet, toute la séquence du tigre (dont je ne révélerais cependant pas la teneur) peut apparaitre totalement inutile et même un peu hors-sujet et ce personnage haut en couleur n'offre que peu d’intérêt par rapport à l'ensemble du récit. Pour en terminer avec les défauts, non rédhibitoires mais présents, je mentionnerais l'erreur de casting (ou non selon les critères du cinéaste) concernant Norma. La jeune comédienne qui l'incarne, Bianca Suarez, en fait des tonnes et ses tourments ne prennent pas, ce qui est dommage car son personnage est très important dans le film. Mais ses mimiques sont grotesques et finalement assez ridicules. Fort heureusement, les autres comédiens sont formidables, Elena Ayana en tête dans un rôle très difficile, souvent dénudé autant physiquement que moralement (le travail sur sa peau est magnifique au passage). Elle porte le film sur ses épaules, aidée dans sa tâche par un Antonio Banderas retrouvé, à mille lieux de certaines de ses errances hollywoodiennes (le récent "Big Bang" notamment) aussi touchant qu'impitoyable en chirurgien génial et fou. Marisa Paredes fait comme d'habitude preuve de présence et de prestance quant à l'impressionnant Jan Cornet, il déborde de talent. Mais entre Almodovar et ses acteurs, c'est une belle histoire d'amour et ils les pousse toujours à donner le meilleur d'eux-mêmes. C'est encore le cas ici. La mise en scène, tantôt étouffante, tantôt ample, est superbe. Le sens inné du cadrage du réalisateur espagnol fait une fois encore des merveilles car "La piel que habito" se montre à la fois claustrophobique et terrifiant mais aussi calme et serein à d'autres moments, comme peuvent l'être les personnages du film, à la manière de la formidable musique d'Alberto Igelsias qui compose les notes des comportements avec beaucoup de justesse. Ici encore, la réalisation s'adapte parfaitement à son sujet et aux différents matériaux qui le composent. Œuvre fiévreuse, ambitieuse, à la fois déroutante dans son premier chapitre pour regagner en cohérence dans les trois autres, "La piel que habito" s'achève d'une manière que je tairais ici mais riche en émotions à la fois fortes, intenses et graves. L’assaisonnement du drame, du thriller et du fantastique l'emportant, le tout intégré à une approche résolument différente d'au moins deux de ces trois thèmes mais ancrant cependant bel et bien le film dans le registre du cinéma de genre, ajoutant une nouvelle corde à l'arc de cet éternel iconoclasme touche-à-tout. Quelques carences l’empêcheront d'accéder au statut de chef-d’œuvre quoiqu'une fois assimilées, ces scories risquent de s'oublier lors d'une nouvelle vision, que le film supporterait parfaitement. Quand la beauté nait de l'horrible. Au laid, Pedro ! | |
| | | Bob Boyle Administrateur
Nombre de messages : 12033 Age : 32 Localisation : Montréal Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Ven 16 Mar - 16:35 | |
| Ma critique:
http://horreur-web.com/skinilivein.html
Un film qui a pratiquement fait mon top 10 de l'année 2011. | |
| | | GRmax Critique
Nombre de messages : 2460 Age : 39 Localisation : Montréal, Qc, Canada Date d'inscription : 27/03/2006
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Sam 17 Mar - 0:01 | |
| Par rapport au podcast sur le film. Vous débattiez à propos que la forme ou « l'emballage » de The Skin I Live In n'avait rien à voir avec un film d'horreur. À mon avis, c'est pas une question si simple. Je reprends un peu la thèse d'Éric Dufour (le cinéma d'horreur et ses figures) sur le coup mais... Le contraste qu'on peut observer entre la beauté des objets, des lieux, des corps (froideur clinique, rondeur des formes, douceur de la peau), et même la précision des cadrages et de la lumière VS. la laideur de l'acte du chirurgien est quelque chose qui renforce l'étrangeté (une sorte d'érotisme trouble).
Mais bon, c'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de scènes qui visent à provoquer des sauts ou à ce qu'on redoute de découvrir ce qui se trouve au bout du couloir (par exemple). En ce sens, The Skin I Live In n'a pas la forme d'un film d'horreur classique. | |
| | | Bob Boyle Administrateur
Nombre de messages : 12033 Age : 32 Localisation : Montréal Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Sam 17 Mar - 1:27 | |
| Est-ce que le bizarre est caractéristique à l'horreur? | |
| | | GRmax Critique
Nombre de messages : 2460 Age : 39 Localisation : Montréal, Qc, Canada Date d'inscription : 27/03/2006
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Sam 17 Mar - 2:28 | |
| - Black Rainbow a écrit:
- Est-ce que le bizarre est caractéristique à l'horreur?
Le bizarre peut désigner une multitude de choses et donc, non il n'est pas nécessairement caractéristique à l'horreur. Mon point est surtout que cette « beauté bizarre » dans le film vient renforcer la sensation d'étrangeté déjà amenée par les thèmes qui y sont traités. Elle entre en conflit avec ce qu'on devrait ressentir en principe. Je pense qu'en fait, l'étrange au sens d'étrange « inquiétant » (une sensation de mal être surtout générée par l'esthétique du film - quelque chose de très subjectif au fond...) peut surgir dans d'autres contextes que le film d'horreur pur. Par contre, lorsque couplé avec l'horreur, ça donne un résultat particulièrement déstabilisant. Mais bon... On pourrait parler de ça longtemps! | |
| | | freddyforever Modérateur
Nombre de messages : 6949 Date d'inscription : 29/09/2008
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Sam 17 Mar - 15:57 | |
| - Spoiler:
Juste avant le 3e acte, je commençais vraiment a croire que Vera était en réalité la fille du docteur qui était sois-disant morte. Avec le flash-back de la fête, mon idée commençais à se renforcir. Justement, plus on connais le passé de sa fille, plus ça faisait du sens. À l'hôpital, la fille semblait ne pas reconnaître son propre père, au point où je me demandais si elle ne faisait pas de l'amnésie. C'est sûr, si Vera avait été la fille du docteur, il y aurait eu donc inseste (thème courant chez le réalisateur) qu'on retrouve lorsqu'ils ont fait l'amour. Cette idée était encore possible quand on voit la scène où Vera se remémore le passé couché à côté d'Antonio. Je croyais vraiment que "la fille du docteur" était en train de retrouver la mémoire et plus présisément la soirée de la fête. Jamais j'aurais pensé que Vera était en fait "l'agresseur".
Je me demande si d'autres personnes ont pensé comme moi. Et si oui, je me demande si le réalisateur était conscient de cette possible fausse piste. Dans un cas comme dans l'autre, le film est tout aussi tordu avec des thèmes qui choc. | |
| | | Mark Allan Poe King des Zombies!
Nombre de messages : 8220 Age : 31 Localisation : Québec - St-Dominique Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Lun 19 Mar - 12:21 | |
| Voilà ma critique de La Piel Que Habito :
http://freddyforever.wordpress.com/the-skin-i-live-in-la-piel-que-habito-2011-pedro-almodovar/ | |
| | | cyriloupas Phase terminale
Nombre de messages : 80 Age : 44 Localisation : La Rochelle Charente Maritime Date d'inscription : 16/05/2008
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Jeu 21 Juin - 8:09 | |
| j'ai visionné le film hier soir. Y'a rien à faire je n'aime pas le style d'Almodovar....La premiere heure du film je me suis ennuyée et j'ai lutté pour continuer car il m'avez été plus que conseillé de le voir. Mon mari le defini comme"captivant" ok ok oui captivant pour moi dans la mesure où j'ai désesperement essayé de comprendre le sens du film (j'ai bien compris qui est "la jeune femme" pas de soucis) je n'ai pas adhéré au "délire" de M'sieur Almodovar, trop maladroit. je ne comprends pas sa démarche... le dernier tiers du film est bon mais quel rapport avec la premiere heure du film?, c'est comme si le début du film n'appartenait pas à la fin du film. | |
| | | HorrorZone Mort Vivant!!!
Nombre de messages : 1361 Localisation : France Date d'inscription : 12/01/2011
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Jeu 21 Juin - 10:02 | |
| Pour ceux qui n'aiment pas le style ampoulé et les tics obsessionnels et de mise en scène du réalisateur (et dont je fais partie), ce film est une bénédiction. C'est un thriller assez malsain (voire un peu écoeurant), et trés bien joué, malgré une séquence purement inutile et qui ralenti l'intigue ( le retour du "fils prodigue"-taulard, déguisé avec en léopard (!) ), et qui provoque un certain malaise. Le twist du milieu de film est franchement étonnant !
| |
| | | Puppet Master Critique
Nombre de messages : 854 Age : 40 Localisation : Montréal Date d'inscription : 25/03/2008
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Ven 22 Juin - 20:29 | |
| - freddyforever a écrit:
- Spoiler:
Juste avant le 3e acte, je commençais vraiment a croire que Vera était en réalité la fille du docteur qui était sois-disant morte. Avec le flash-back de la fête, mon idée commençais à se renforcir. Justement, plus on connais le passé de sa fille, plus ça faisait du sens. À l'hôpital, la fille semblait ne pas reconnaître son propre père, au point où je me demandais si elle ne faisait pas de l'amnésie. C'est sûr, si Vera avait été la fille du docteur, il y aurait eu donc inseste (thème courant chez le réalisateur) qu'on retrouve lorsqu'ils ont fait l'amour. Cette idée était encore possible quand on voit la scène où Vera se remémore le passé couché à côté d'Antonio. Je croyais vraiment que "la fille du docteur" était en train de retrouver la mémoire et plus présisément la soirée de la fête. Jamais j'aurais pensé que Vera était en fait "l'agresseur".
Je me demande si d'autres personnes ont pensé comme moi. Et si oui, je me demande si le réalisateur était conscient de cette possible fausse piste.
Dans un cas comme dans l'autre, le film est tout aussi tordu avec des thèmes qui choc. C'était aussi mon idée tout au long du film alors le vrai punch, je ne l'ai jamais vu venir... | |
| | | Joce Fraîchement mort!
Nombre de messages : 149 Age : 33 Localisation : Gatineau, Québec Date d'inscription : 05/10/2006
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Jeu 9 Aoû - 19:57 | |
| J'ai regardé La piel que habito le weekend dernier quand j'ai vu qu'il était sur Netflix. J'ai trouvé ça génial... ça ne m'a même pas dérangé de lire les sous-titres, haha... J'connais un peu l'espagnol, mais ils parlaient trop vite. J'étais vraiment absorbée dans le film. J'avais malheureusement déjà lu les punchs sur Internet. Je suis de nature curieuse et parfois impatiente... (Je sais, je sais, c'est mal. ) C'est la seule chose qui a gâcher un peu mon visionnement. Mais, faute d'avoir la surprise, j'ai pu regarder l'expression de mon chum pendant qu'il réalisait... je me demandais quand il allait enfin comprendre! Alors, je conseille grandement de ne pas faire trop de recherches sur The Skin I Live In avant de le regarder! C'est drôle... c'est plus un drame qu'un film d'horreur, mais c'est le genre de film qui nous marque et nous reste dans la tête pendant plusieurs jours. Quelqu'un a lu le livre sur lequel le film est basé? (Mygale) Je crois que je vais me le comander sur le net. Apparemment c'est plutôt différent. - Spoiler:
Aussi... quelqu'un a vu Victim (2010)? J'ai trouvé que les deux films avaient beaucoup de choses en commun... Ils sont très semblables... mais Victim est beaucoup moins bien... je crois que c'est impossible de ne pas faire le lien entre les deux.
J'ai toutefois lu quelque part que Victim a été basé sur le même livre... ou qu'en entendant parlé du projet de film d'Alomodovar qui avait été annoncé depuis un bail, le directeur de victim a décidé d'en faire sa propre version. ( J'ai mis en spoiler parce que les gens qui lisent le synopsis de Victim ont en même temps le punch de The Skin I Live In. ) | |
| | | HorrorZone Mort Vivant!!!
Nombre de messages : 1361 Localisation : France Date d'inscription : 12/01/2011
| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) Ven 10 Aoû - 14:42 | |
| Je n'ai pas lu le livre mais je crois qu'Almodovar ne reprend que le point de départ de Mygale, pour s'orienter par la suite vers quelque chose de complètement différent, question trame. | |
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| Sujet: Re: La Piel que Habito / The Skin I Live In (2012, Pedro Almodovar) | |
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