Mi-Ju est professeur de violoncelle. Mére de famille, elle vit dans une luxueuse propriété aux cotés de son mari, sa belle-soeur et ses deux filles.
Mais ce bonheur clairement affiché va voir son aura se ternir peu à peu lorsqu'une ancienne étudiante la menace ouvertement et qu'en méme temps, elle se décide à offrir un violoncelle à sa fille ainée. Jusqu'à ce que sa vie devienne un véritable cauchemar...
Cello posséde un théme fort, la responsabilité de chacun et les remords que peuvent engendrer nos actes. C'est aussi un film de fantomes bien fourni en effets sonores et en apparitions spectrales.
Son réalisateur, Lee Woo-Cheol, bien conscient du manque d'originalité du genre, pousse plus loin les éléments dramatiques du scénario en appuyant sur ses ambiguités pour semer le doute dans l'esprit du spectateur et dépasser le cadre du simple film de fantomes.
Cello se découpe en deux parties bien distinctes. Dans la premiére le cinéaste coréen se penche à travailler l'ambiance, à instaurer une atmosphére fantastique de maison hantée (qui n'est absolument pas le propos du film) construit à base de séquences hallucinatoires, de terreurs nocturnes et d'événements inexplicables.
Cette premiére partie, également trés lente permet au réalisateur de poser merveilleusement son intrigue et de présenter ses personnages par un formidable travail d'introspection.
Dans la deuxiéme partie le rythme s'accélére quelque peu, sombrant dans l'horreur jusqu'au final certes assez conventionnel mais brutal et presque gore. Les morts atroces dans l'entourage de Mi-Ju vont alors se succéder au cours de séquences assez dures entrecoupées de révélations présentées sous forme de flashback.
Une mention spéciale est à accorder à l'actrice Seong Hyeon-a qui avec son jeu posé, presque nonchalant joue un grand role dans la réussite de l'entreprise.
Cello se démarque clairement de la masse par de multiples qualités dont il conviendra également de mentionner la réalisation trés solide de Lee Woo-Cheol.
Quant au violoncelle...Bien qu'un simple "objet", il est l'élément indispensable à la narration, tout autant que le "personnage" central du film, ce qui est peu commun dans le cinéma d'horreur.
5/5.