The Moth Diaries (2011, Mary Harron)

Un film de vampires pour Mary Harron


Depuis American Psycho en 2000, Mary Harron a quelque peu disparu du grand écran, ne signant qu'un seul long métrage en 2005, The Notorious Betty Page, qui n'a même pas eu les honneurs d'une sortie sur l'hexagone. La réalisatrice oeuvrait en fait principalement sur le petit écran et on lui doit entre autres des épisodes de The L World, Pasadena ou encore Six Feet Under et Fear Itself. Mary Harron s'apprête à tourner un nouveau film inspiré du roman The Moth Diaries de Rachel Klein.

L'histoire se déroule dans une pension de filles, où une adolescente de 16 ans nommée Lucy soupçonne sa colocataire d'être un vampire. Lucy a-t-elle vu juste ou est-elle en plein délire ?

Selon les premières rumeurs, la scénariste Karen Walton, à qui l'on doit les deux films premiers d'horreur de la série Ginger Snaps, aurait écrit une première mouture de l'adaptation. The Moth Diaries promet donc d'être un film mené par une équipe très féminine, ce qui reste - malheureusement - encore extrêmement marginal dans le cinéma de genre, aux Etats-Unis et ailleurs (ne parlons même pas de la France!).

Je suis triste pour Mary Harron. Après une pause de plusieurs années, elle fait un come-back qui est passé complètement inaperçu - et avec raison.

La réalisatrice fait ici son gros possible et travaille avec une distribution intéressante.

Mais le scénario est insipide comme ce n'est pas permis, massacrant tous les bons efforts manifestés à l'égard de cette production.

J'aime bien les films qui se déroulent dans des pensionnats de jeunes filles. J'aime bien les films qui traitent de suicide chez les adolescents, comme A Nightmare on Elm Street. Comment The Moth Diaries, malgré le fait qu'il capitalise sur ces mêmes sujets, arrive t-il à être aussi chiant?