Des fois, je suis un fan de films d'horreur difficile! En effet, où certains trouveront la patience de voir n'importe quoi, n'importe quand. Parfois, certains projets ne me parlent pas du tout et je risque de rester ignorant de ceux-ci pendant longtemps! C'est le cas de Patrick, long-métrage des années 70 qui est considéré comme un classique. J'ai souvent entendu parler lui et les critiques positives ne manquent pas du tout. Pour autant, Patrick était destiner à rester dans les limbes de l'indifférence pour ma part. Le changement d'idée ? Le fameux remake avec Charles Dance (Game of Thrones) et Sharni Vinson (You're next)! Même si mes attentes n'étaient pas hautes, l'oeuvre originale pouvait me surprendre... il s'agit d'un classique après tout ?
Cette oeuvre culte suit Kathy Jacquard, une jeune femme nouvellement séparée qui accepte un emploi d'infirmière dans un établissement privé Australien. Là-bas, on lui donne un poste de jour bien particulier. En effet, Kathy doit veiller sur un patient comateux : Patrick. Celui-ci, après avoir commis un crime atroce, est tomber dans un coma inexplicable qui le laisse inactif dans son lit. Bien que peut intéressée au départ, Kathy deviendra vite conquise par le cas de Patrick. En même temps de vivre certains déboires amoureux, Kathy sera vite déboussolée par des événements étranges qui se produisent dans son entourage. En élucident, Kathy découvrira que ces dits événements sont causés par Patrick qui, bien qu'ayant perdu ces cinq sens, se révèle bien plus dangereux qu'il n'y paraît! Aidée de plusieurs docteurs, Kathy devra mettre fin au règne de Patrick.
Malgré que j'ai vu bien plus de films d'horreur que la moyenne des gens, il n'en demeure pas moins que j'en n'est encore beaucoup à découvrir! Bien que je n'y vois pas un classique parfait et hors du commun, Patrick est une excellente oeuvre Australienne qui transcende pas mal les attentes et frappe durement à plusieurs reprises. Tout d'abord, le scénario écrit par Everett De Roche est absolument étincelant de A à Z! C'est le style de scénario complexe qui joue avec les méninges de son public, tout en offrent des réponses graduelles, et qui atteint un summum de folie à chaque instant! La première séquence paranormale où Kathy écrit sur sa machine à écrire tranquillement et que Patrick, avec son esprit, terrorise celle-ci en écrivent des révélations avec la machine est magique!
En fait, toute l'intrigue en soit est magique! Patrick transpire l'ingéniosité à plusieurs reprises, surtout pendant les séquences d'horreur où un pousse d'un cran à chaque fois. On commence doucement avec une séquence imprévisible où Kathy pense avoir trouver un moyen de communiquer avec Patrick au-travers de sa respiration (une séquence géniale!) pour ensuite aller vers celle où la chef de l’hôpital essai de débrancher Patrick et que celui-ci devient furieux et brise tout sur son passage! Puis, si vous pensez que cette oeuvre de Richard Franklin (Road Games, Psycho 2, Visitors) agit avec parcimonie niveau suspense... erreur! Même avec une scène banale où Kathy est à la piscine, Patrick transpire le suspense.
Bien que je donne des éloges au scénariste, Patrick ne serait définitivement pas aussi excellent sans la supervision de Richard Franklin! L'homme qui fut plus tard derrière la caméra pour l'excellente suite de Psycho offre un travail technique remarquable où les plans serrés et mettent l’emphase sur des détails anodins au départ, mais qui deviennent importants, font légion! La fameuse séquence où de la respiration est celle qui me reste en tête. Par exemple, elle est concurrencée par celle où Kathy et un docteur font une expérimentation en pleine nuit sur Patrick, pendant que la patronne se prépare à ouvrir la porte! Vous serez debout sur vôtre siège!
Patrick à également l'excellence d'avoir une trame sonore absolument parfaite! Brian May offre une musique absolument bluffante qui accentue à chaque instant la suspense. Tout comme le rythme cardiaque ou la pression de Patrick, celle-ci s'accentue au fur et à mesure pendant les moments opportuns. D'ailleurs, la musique prend positivement toute la place pendant des séquences publics où même de la musique est offerte! Dès que celle-ci débute, on dirait que nous sommes aspirés dans un univers cauchemardesque.
En revenant sur l'histoire, même avec quelques longueurs parfois, Patrick nous offre le sentiment d'avancement constant dans son intrigue où nous suivons le point de vue de Kathy ou des médecins de l'établissement! Le long-métrage ne décrit jamais clairement les intentions perverses ou nobles de Patrick... pour nôtre plus grand plaisir! Imprévisible et avec un don cérébrale très dangereux, Patrick agit avec Kathy et son entourage comme s'ils étaient des marionnettes! La fameuse séquence où Patrick brutalise un docteur ayant tenter de le tuer est excellente.
Ce long-métrage des années 70 à aussi l'excellence d'avoir un casting en béton! Bien que possèdent un personnage très peu étoffé, Susan Penhaligon est excellente et possède un charisme puissant, surtout pendant ces scènes d'interrogatoires envers Patrick! Rod Mullinar est plutôt talentueux dans son rôle d'ex-mari un poil fatigant. Pourtant, c'est Robert Thompson dans le rôle de Patrick qui reste l'excellence même! Possèdent un regard sombre et clairement haineux, celui-ci possède un Patrick intégralement muet, mais très effrayant à la fois!
Le restent du côté technique demeure une mine d'or! Donald McAlpine offre une direction photo étincelante et qui aide grandement à l'ambiance malsaine que dégage les séquences horrifiques. Pour autant, c'est le monteur Edward McQueen-Mason qui mérite encore plus d'éloges avec son timing parfait, qui coupe aux bons endroits et demeure captivant, même avec de légères longueurs!
Bien que possèdent bien des qualités qui le mènerait à la note parfaite, Patrick souffre de quelques lacunes! Tout d'abord, le personnage principal possède une personnalité vide et offre des romances imbéciles où elle aguiche deux hommes en même temps. Pour autant, c'est surtout la disparition inusitée de l'ex-mari de Kathy pendant la fin du deuxième acte qui enlève du panache au scénario! D'ailleurs, celui-ci va réapparaître seulement vers la fin du troisième... aller comprendre! Dernière chose, la finale demeure assez ordinaire si on compara la montée fulgurante de l'oeuvre pendant ces premières 100 minutes.
Malgré ces quelques lacunes, Patrick demeure une oeuvre Australienne puissante et hors-norme qui risque de plaire aux fans de films d'horreur qui veulent sortir de leur zone de confort. La même année que Carrie et bien avant que ne sortent des Scanners ou The Fury, Patrick était une excellente variation sur le thème de la télékinésie et tout ce qui s'en rapproche! En attendent ma critique du remake Américain de Mark Hartley, je vous conseil fortement de prendre un moment devant l'oeuvre originale de Richard Franklin!
Note : 4/5
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