Hellraiser 1 à 8 (1987-2005)

juge-rico a écrit:

En septembre j'attaque l'intégrale de Vendredi 13

Aïe... N'en espère pas grand chose. C'est une saga assez pauvre dans l'ensemble, à mille lieux de ce que propose Hellraiser et ce, autant en matière de qualité que de diversité.

Gregg a écrit:

Aïe... N'en espère pas grand chose.

J'ai déjà vu cette saga dans les années 90 et je l'ai revu intégralement pour la première fois en 2010. Je me la re-refait en HD, sérieusement cette fois ci. Au passage je n'espère pas grand chose de cette série, seulement un gros divertissement sympathique en regardant un zombie défourailler sur des teens a coup de machette. En tout cas de mémoire c'est meilleur que hellraiser 3~8.

juge-rico a écrit:

Gregg a écrit:

Aïe... N'en espère pas grand chose.

J'ai déjà vu cette saga dans les années 90 et je l'ai revu intégralement pour la première fois en 2010. Je me la re-refait en HD, sérieusement cette fois ci. Au passage je n'espère pas grand chose de cette série, seulement un gros divertissement sympathique en regardant un zombie défourailler sur des teens a coup de machette. En tout cas de mémoire c'est meilleur que hellraiser 3~8.

Ça c'est bien certain!

Hellraiser a connu un bon départ, mais s'est écrasé en chemin. La franchise F13 n'a connue qu'un épisode noir, le 9ème,
pour le reste, aucun de ses films n'a été vraiment mauvais.

juge-rico a écrit:

En tout cas de mémoire c'est meilleur que hellraiser 3~8.

Comme dirait Rémy: "Blasphème!"

Gregg a écrit:

juge-rico a écrit:

En tout cas de mémoire c'est meilleur que hellraiser 3~8.

Comme dirait Rémy: "Blasphème!"

Hey ! J'ai un copyright là-dessus !

Sinon, j'ai bien envie de me faire la saga au complet un moment donné. Surtout que j'ai acheté le 4e en VHS dernièrement.

Je vais critiquer en détail chacun des 9 films Hellraiser. J'avais fait des critiques rapides des 4 premier films. J'ai décidé d'approfondir mes critiques et faire de même pour les 5 autres sortis en DTV
Je vais donc commencer par le premier film :
Hellraiser :
véritable chef d'oeuvre du cinéma horrifique, Hellraiser est adapté de la géniale nouvelle de Clive Barker, The Hellbound Heart. Barker décida de réaliser l'adaptation de son oeuvre. Le résultat est un film malsain, violent, mais aussi sublime dans sa mise en scène. Le film est lent, mais c'est ce qui le rend génial. Les acteurs sont vraiment très bons, sourtout Ashley Laurence, Doug Bradley et Clare Higgins. La musique de Christopher Young fait partie de mes BO préférées. Quand aux Cénobites, ce sont mes préférés de la saga. Personnellement toujours eu une préférence pour Chatterer et Female. Doug Bradley nous livre une excellent performance de Pinhead (ou Lead Cenobite dans le générique) et malgré le peu de temps qu'on le voit, on est surpris par ce personnage charismatique et effrayant.
Les maquillages sont vraiment très réussis, ainsi que les effets spéciaux (la résurrection de Frank est une scène qui me donne des frissons). Bref Hellraiser est un immense chef d'oeuvre du cinéma horrifique, une oeuvre à découvrir qui sera suivi de 8 suites que je critiquerais.

10/10

Hellbound : Hellraiser II
Égale, voir supérieur au premier film, Hellbound : Hellraiser II nous offre un scénario excellent, et une mise en scène impressionnante. On plonge dans le monde de Leviathan et des Cénobites et on en apprend un plus sur ces êtres étranges et effrayants. Encore une fois les acteurs sont toujours excellents. Le film nous offre aussi des séquences d'anthologies et des plans superbement filmés, comme ces plans sur le labyrinthe avec Leviathan tournant dans le ciel. Les effets spéciaux sont très graphiques : on a droit à plus de gore, et c'est très réussi et crédible. De nouveaux les maquillages des Cénobites sont excellents.
Hellbound : Hellraiser II est une suite dans la continuité du premier volet. Désormais à chaque fois que je vois le 1, je me regarde toujours le 2 juste après. Un chef d'oeuvre

10/10

Hellraiser : 10/10
Hellbound : Hellraiser 2 - 10/10
Hellraiser : Hell on Earth - 7/10
Hellraiser : Bloodline - 7/10
Hellraiser : Inferno - 8/10
Hellraiser : Hellseeker - 8/10
Hellraiser : Deader - 6.5/10
Hellraiser : Hellworld - 6.5/10
Hellraiser : Revelation - 4/10
En général, les Hellraiser sont pas si mal, mais l'histoire deviens trop classique et il manque cette touche d'horreur qu'il y avait dans les débuts.

J’ai décidé de me refaire la saga Hellraiser, du moins de revoir les 3-4 premiers opus, dont j’ai de très vagues souvenirs, et de découvrir les opus suivants.


Hellraiser de Clive Barker - 4,75/5

D’emblée, ce qui frappe de ce premier film, c’est la très grande présence de scènes gores. J’ai trouvé la reconstitution du corps de Frank vraiment extra. Les meurtres sont aussi très violents. Sinon, Clive Barker, réalisateur et scénariste de ce premier Hellraiser, réussit à instaurer une très bonne ambiance, développe bien ses personnages et son histoire. Les Cénobites sont peu présents, mais leurs quelques présences réussissent à les rendre très attrayants. Par contre, niveau effets visuels, avec les petites éclairs bleus et jaunes, cela a très mal vieilli. Mais bon, ce n’est qu’un léger point négatif, pour cet excellent film d’horreur.


Hellbound: Hellraiser 2 de Tony Randel - 3,75/5

Pour cette première suite, on nous ramène trois personnages du premier film, avec Julia, Kirsty et Frank. Ainsi donc, on a droit à une redite du premier Hellraiser, avec cette fois-ci Julia tentant d’échapper au terrible monde des Cénobites. Mais, cela va être assez vite expédié, se concentrant alors à développer la mythologie des Cénobites et du cube, plusieurs cubes dans cet opus, via entre autre la jeune Tiffany. Quelques scènes dans le monde parallèle vont venir agrémenter le tout. Sinon, bien que je l’aie trouvé moins gore que le premier film, Hellbound: Hellraiser 2 contient quand même quelques bonnes scènes assez malsaines. Malheureusement, le film tire parfois en longueur et ne captive pas toujours. Même les quelques apparitions des Cénobites déçoivent. Et, les effets visuels sont plutôt affreux. Hellbound: Hellraiser 2 est une bonne suite, mais loin d’être aussi géniale que l’oeuvre de Clive Barker.  


Hellraiser III: Hell on Earth d’Anthony Hickox - 3,25/5

Troisième opus de la saga! Nouveau casting. Histoire différente! Mais, pas un meilleur film que le précédent! Hellraiser III: Hell on Earth nous fait suivre l’investigation d’une journaliste, ainsi qu’un homme possédant une statue avec Pinhead à l’intérieur. Ses deux intrigues vont finir par être liés, permettant de développer le personnage de Pinhead/Captain Elliot Spencer. Malheureusement, le film est plutôt inégal, pas toujours très intéressant. Le côté punk-rock nuit au film. Les effets visuels sont toujours aussi affreux. Le dernier vingt minutes n’a rien de bien extra, alors que le personnage principal est confronté à Pinhead et les autre Cénobites. Heureusement, les meurtres sont assez nombreux, dont certains plutôt gores. Bref, une suite correcte!


Hellraiser IV: Bloodline de Kevin Yagher - 3,75/5

Hellraiser IV: Bloodline transporte l’action du film à diverses époques. La saga continue donc de développer sa mythologie, en découvrant ainsi les origines du cube. On suit alors le destin d’une certaine famille, les Merchant. Les scènes de meurtres bien gores sont toujours présentes. L’histoire est dans l’ensemble pas mal. Les personnages ne sont par contre pas très attachants. Sinon, par moments, je me serais cru dans un épisode de la série The Outer Limits de la même époque, surtout avec le final.[/i]

Hellraiser 1 - Le pacte : 9/10

Hellraiser 2 - Hellbound : 8/10

Hellraiser 3 - Hell on Earth : 3/10

Hellraiser 4 - Bloodline : 7.5/10

Hellraiser 5 - Inferno : 5/10

Hellraiser 6 - Hellseeker : 2/10

Hellraiser 7 - Deader : 3/10

Hellraiser 8 - Hellworld : 1/10

Hellraiser 9 - Revelation : 0/10

Hellraiser V: Inferno de Scott Derrickson - 3,75/5

Avant de réaliser The Exorcism of Emily Rose, Sinister et Deliver Us from Evil, Scott Derrickson s’est vu confier la tâche de mettre en scène le cinquième film de la saga Hellraiser. Pour cet opus, le tout va tourner autour d’une enquête policière et d’un serial killer du nom de l’Ingénieur. Le concept m’a bien plu, faisant changement des précédents opus. Le film est très psychologique, avec un très intéressant jeu du chat et de la souris. Les Cénobites sont peu présents, Pinhead apparaissant que 3-4 fois. Le cube et autres éléments à la saga sont mentionnés, mais très légèrement. Et, autre point, bien que violent, le film est beaucoup moins gore que les précédents films de la saga. Ainsi donc, Hellraiser V: Inferno emprunte une voie différente, qui plaira ou non aux gens. Dans mon cas, malgré des défauts apparents, j’ai bien aimé.


Hellraiser VI: Hellseeker de Rick Bota - 2/5

Ouf! Ce sixième opus ne vole vraiment pas haut. Un peu plus que j’arrêtais le visionnement après cinq minutes. Mais bon, j’ai tout de même poursuivi. Un mec a un accident d’auto avec sa femme. Celle-ci est tuée, et celui-ci est victime d’amnésie. Un policier soupçonnant un meurtre va commencer à enquêter, tandis que le mari va multiplier les visions assez bizarroïdes. Hellraiser VI: Hellseeker n’est pas une copie de son prédécesseur, mais pas loin. En tout cas, l’histoire du film n’a rien de bien extra. Il fait encore plus office d’un téléfilm. De plus, si cela n’avait pas été des quelques petits flashs ici et là, ainsi que des 15 dernières minutes, on n’aurait pas cru à un nouvel opus d’Hellraiser. Pinhead et les Cénobites sont très peu présents. Aussi, le film est très peu violent. Sinon, le personnage de Kirsty est de retour, mais encore là, peu présent. Au final, une assez mauvaise suite, qui aurait aussi bien pu être un simple thriller psychologique sans la présence de Pinhead.


Hellraiser VII: Deader de Rick Bota - 3,5/5

Une journaliste se retrouve à faire une enquête en Roumanie, à propos d’un groupe nommé les Deader, ceux-ci défiant la mort et les Cénobites. La mort, la folie et le cube vont donc être de la partie. Les Cénobites vont tant qu’à eux arriver une fois de plus à la fin. Kari Wuhrer joue bien son rôle. L’intrigue est intéressante, bien que tirant en longueur par moments. Meilleur que le précédent opus, Hellraiser VII: Deader se révèle être un bon DTV.


Hellraiser VIII: Hellworld de Rick Bota - 4/5

Voilà enfin un opus qui innove dans cette saga, sans pourtant être un chef-d’oeuvre. Hellraiser VIII: Hellworld se veut l’opus slasher de la saga avec tous ses clichés, mais aussi avec des morts bien sanglantes et violentes, ainsi qu’un Pinhead et ses amis Cénobites bien présents. L’histoire se résume à une gang de jeunes adultes, qui après avoir ouvert le cube sur le net, vont se diriger vers une fête du nom d’Hellworld, pour ensuite se faire tuer un par un. L’action, le suspense et les rebondissements ne manque pas. Dans cette suite, les Cénobites et leur histoire sont à la mode. Henry Cavill, le nouveau Superman, est présent dans cet opus, tout comme Lance Henriksen et la magnifique Katheryn Winnick, la Lagertha de la série Vikings. Certes, ce huitième opus ne vient pas approfondir l’histoire des Cénobites et du cube, mais elle réserve un très bon divertissement. Pour moi, c’est la meilleure suite de la saga!


Hellraiser IX: Revelations de Victor Garcia - 1/5

Neuvième et dernier opus de la saga Hellraiser, du moins pour le moment! D’une durée d’à peine 75 minutes, Hellraiser IX: Revelations raconte l’histoire de deux amis ayant découvert un cube au Mexique, ouvrant à nouveau les portes de l’enfer. En fait, cela se déroule en flashback, car dans le présent, une famille est réunit se chicanant à propos de la disparition des deux amis, jusqu’à l’un d’eux reviennent mystérieusement. Je croyais, qu’Hellseeker était mauvais, mais celui-ci est encore pire. Un merdique DTV! Des acteurs offrant de médiocre performance! Une histoire inintéressante! De nombreuses longueurs! De très très mauvais dialogues! Des situations incroyablement ridicules! Seul les dix dernières minutes viennent éviter le naufrage total à ce film, bien que cela reste un sacré navet. Sinon, juste mentionner, que pour cet opus, Doug Bradley, le Pinhead pour les huit premiers films, a été remplacé par un autre acteur.

Donc, dans l'ordre de préférence...

Hellraiser
Hellraiser VIII: Hellworld
Hellbound: Hellraiser II
Hellraiser V: Inferno
Hellraiser IV: Bloodline
Hellraiser VII: Deader
Hellraiser III: Hell on Earth
Hellraiser VI: Hellseeker
Hellraiser IX: Revelations

Citation :

Au final, une assez mauvaise suite, qui aurait aussi bien pu être un simple thriller psychologique sans la présence de Pinhead.

Je sais pas si c'est véridique à cent pour cent (j'ai lu ça à l'époque où j'ai vu toute la saga, il y a un moment), mais à part Revelations, toutes les suites (5 à 8) ont été faîtes à partir d'un scénario qui n'était pas destiné à Hellraiser au départ. Ce qui te donne souvent l'impression qu'il s'agit d'une simple suite de nom. Malgré tout, j'apprécie les liens donnés, le cinquième ramène à l'adultère comme le premier volet, le sixième possède Kristy et le septième à le descendent de LeMarchand qui tuera Pinhead dans le quatrième en chef de secte. Le huitième est personnellement celui que j'ai le moins senti comme un Hellraiser... ce n'est pas un défaut puisque aucune suite n'étaient destiné à l'être outre le Revelations!

Mark Allan Poe a écrit:

Citation :

Au final, une assez mauvaise suite, qui aurait aussi bien pu être un simple thriller psychologique sans la présence de Pinhead.

Je sais pas si c'est véridique à cent pour cent (j'ai lu ça à l'époque où j'ai vu toute la saga, il y a un moment), mais à part Revelations, toutes les suites (5 à 8) ont été faîtes à partir d'un scénario qui n'était pas destiné à Hellraiser au départ. Ce qui te donne souvent l'impression qu'il s'agit d'une simple suite de nom. Malgré tout, j'apprécie les liens donnés, le cinquième ramène à l'adultère comme le premier volet, le sixième possède Kristy et le septième à le descendent de LeMarchand qui tuera Pinhead dans le quatrième en chef de secte. Le huitième est personnellement celui que j'ai le moins senti comme un Hellraiser... ce n'est pas un défaut puisque aucune suite n'étaient destiné à l'être outre le Revelations!

Cela expliquerait bien des choses.

juge-rico a écrit:

Oui Gregg a eu raison

Content de voir que tu as parfois des "accès de lucidité"



Une mise à jour (sans "enflammade") apparaît désormais nécessaire concernant la saga Hellraiser. Voici donc mon classement des différents films par ordre de préférence, avec la note attribuée pour chacun d'eux:

1- Hellraiser: 4/5
2- Hellraiser V (Inferno): 3,75/5
3- Hellraiser VI (Hellseeker): 3,5/5
4- Hellraiser VIII (Hellworld): 3,5/5
5- Hellraiser VII (Deader): 3,25/5
6- Hellraiser III (Hell On Earth): 3/5
7- Hellraiser II (Hellbound): 2,75/5
8- Hellraiser IV (Bloodline): 1,5/5
9- Hellraiser IX (Revelations): 1/5

Réalisé par Clive Barker (qui adapte pour la première fois un de ses romans, The Hellbound Heart), Hellraiser est l'un de mes films d'horreurs préférés. Avec une mise en scène efficace, de très bons acteurs (sous estimés par certaines personnes), une excellente musique (Christopher Young est pour moi le meilleur compositeur de musique horrifique) et de superbes effets spéciaux et maquillages, Hellraiser a tout d'un grand film.
Son scénario est intéressant : On démarre par un homme ouvrant un mystérieux cube et se faire écorcher vif par des crochets. Dès les premières minutes Clive Barker nous introduit déjà dans un univers malsain, dérangeant et que cette ambiance ne nous lâchera pas jusqu'à la fin. La première "mort" de Frank Cotton est une scène très violente, qui permet aussi d'avoir un aperçue des Cénobites. Ensuite on se retrouve quelques temps plus tard (on ne sait pas trop le temps qui sépare) où Larry le frère de Frank et sa femme Julia aménage dans la maison où Frank a ouvert la Boîte. Un coup de téléphone de Kirsty et en quelques minutes à peine on a déjà fait la présentation des personnages principaux du film.
Frank va bien évidemment revenir grâce au sang de son frère et va demander à Julia qui fut son amante de lui ramener des victimes afin qu'il se régénère. Oui, parce que Frank revient dans notre monde mais pas entièrement et il a besoin de peau afin de pouvoir fuir les Cénobites. L'union entre Julia et Frank est dérangeante : cette femme est au main de cet homme à l'apparence de zombie.
Clive Barker a d'ailleurs l'intelligence de mettre sa caméra du point de vu de Julia et Frank et de mettre en arrière Kirsty et Larry. Au final Kirsty prendra de l'importance dans la deuxième partie du film, mais pendant les 40 premières minutes Julia et Frank sont les deux protagonistes du long-métrage.
Voici maintenant un retour sur certaines scènes qui m'ont marqué :

La résurrection de Frank :
Sans doute la scène la plus écœurante, on voit carrément toutes les parties du corps, des os, jusqu'aux organes en passant par le sang et la chaire et se reformer. A la fois sublime et dérangeant cette résurrection est un des meilleurs exemples d'effets spéciaux du premier Hellraiser.

La menace de Frank :
un moment bien flippant. Larry et Julia regardent la télévision, mais Frank fait trop de bruit ce qui surprend Larry (qui ignore à ce moment que son frère est ici). Larry monte à l'étage pour voir, mais Julia l'embrasse. Malgré cela Larry entre dans la pièce vide (où se trouve Frank) mais ne voit rien et conclut que ce sont des rats. Ensuite on arrive dans la chambre. Moment de flippe : Frank passe très rapidement devant la caméra. Puis alors que Larry embrasse Julia sur le lit, Frank sort d'une armoire un couteau dans la main et découpe un rat devant les yeux de son amante qui horrifié demande à son mari d'arrêté. Cette scène est sans aucun doute l'une des plus terrifiantes du film. Le plus horrible c'est que Larry est de dos et donc ne voit pas la menace que Frank lui donne.

Kirsty rencontre les Cénobites : Alors là, c'est ma scène préféré de tout le film. Tellement excellente que j'ai même envie de mettre les dialogues dans cette critique. On découvre les quatre Cénobites (qu'on avait aperçue rapidement au début du film) : Lead Cenobite (il ne s'appelait pas Pinhead à l'époque du tournage) est le plus charismatique et le plus célèbre. Il sera interprété durant toute la saga (sauf le dernier) par Doug Bradley. J'adore ce personnage, ses répliques, et aussi ses apparitions toutes aussi imposantes les unes des autres. Ensuite on Female Cenobite, que je trouve dans ce film très flippante. Je ne sais pas si c'est sa voix (une sorte de murmure rauque) mais il y a quelque chose qui me terrifie quand je la vois. Notons au passage que l'interprète de Female est Grace Kirby, une cousine à Clive Barker (Doug Bradley étant un ami). On a ensuite Butterball (joué par Simon Bamford) un énorme Cénobite très étrange avec des lunettes noirs. Un personnage assez mystérieux finalement et qui à la base devait parler (mais le masque empêchait l'acteur de parler et donc il fut décidé que le personnage serait muet). Enfin on a Chatterer, mon préféré (joué par Nicholas Vince) : rien que son apparence me terrifie mais aussi ses claquements de dents et le fait qu'il n'a pas d'yeux (du moins dans ce film) le rend encore plus flippant. Je comprend pourquoi Kirsty est aussi terrifiée devant ces quatre Cénobites. Leurs habits cousus à leurs chaires, le fer et le métal mélangés à leurs peaux. Bref des personnages charismatiques, terrifiants, horribles.
Allez pour le plaisirs je vais mettre le dialogue entre Kirsty et les Cénobites :
Lead Cenobite: The box... you opened it, we came.
Kirsty Cotton: It's just a puzzle box!
Lead Cenobite: Oh no, it is a means to summon us.
Kirsty Cotton: Who are you?
Lead Cenobite: Explorers... in the further regions of experience. Demons to some, angels to others.
Kirsty Cotton: It was a mistake! I didn't... I didn't mean to open it! It was a mistake! You can... GO TO HELL!
Female Cenobite: We can't. Not alone.
Lead Cenobite: You solved the box, we came. Now you must come with us, taste our pleasures.
Kirsty Cotton: Please! Go away and leave me alone!
Lead Cenobite: Oh, no tears please. It's a waste of good suffering!
Kirsty Cotton: Wait! Wait! Please, please wait!
Lead Cenobite: No time for argument.
Kirsty Cotton: You've done this before, right?
Lead Cenobite: Many, many times.
Kirsty Cotton: To... to a man called Frank Cotton?
Female Cenobite: Oh, yes.
Kirsty Cotton: He escaped you!
Lead Cenobite: Nobody escapes us!
Kirsty Cotton: He did! I've seen him, I've seen him! He's alive!
Lead Cenobite: Supposing he had escaped us, what has that to do with you?
Kirsty Cotton: I... I can... I can lead you to him and you... you can take him back instead of me!
Female Cenobite: Perhaps we prefer YOU!
Lead Cenobite: I want to hear him confess, himself. Then maybe... maybe...
Female Cenobite: But if you cheat us...
Lead Cenobite : We'll tear your soul apart!

La mort de Frank :
Ce moment est dure. Après que Frank ait tué son frère et prit sa peau, il poursuit Kirsty dans la maison. Cette dernière se cache mais est finalement rattrapé par son oncle Frank. Les Cénobites arrivent et quand Frank tente de tuer sa nièce, des chaînes et des crochets l'écorche et le font exploser. Prenez la mort de Frank au début, et bien là c'est plus gore. La présence des Cénobites, et le sourire sadique de Frank le visage déformé par les crochets sont des moments très horribles dans son ambiance et sa mise en scène. Comme le dit Pinhead "This isn't for your eyes", ça c'est sûr.

Les acteurs sont vraiments excellents surtout Clare Higgins, Ashley Laurence et Andrew Robinson. Les acteurs qui font Frank sont excellents eux aussi : pourquoi les parce que Frank humain est joué par Sean Chapman, Frank le monstre par Oliver Smith (qui jouera un autre rôle dans Hellraiser 2 : Les Ecorchés) et Frank/Larry par Andrew Robinson (ce qui montre le talent de l'acteur arrivant à jouer deux personnages).
La musique de Christopher Young est un pur régal (et il fera mieux dès le suivant). A la fois mélodique (ce thème me donnera toujours des frissons), à la fois expérimental. Bref l'une des meilleurs BO horrifiques.
L'ambiance malsaine et violente de ce film joue beaucoup sur la grande qualité qu'il possède. Hellraiser : le pacte est un chef d'oeuvre que je conseil à tout fan de film d'horreur.
Le film fut suivit de 8 suites (4 au cinéma et 5 en DTV). Pour ma part la vraie saga c'est arrêté avec Hellraiser IV : Bloodline, les DTV qui ont suivi sont plus des histoires indépendantes (même si certains valent le coup d’œil).

10/10

Hellraiser 2 : Les Ecorchés est mon épisode préféré de la saga Hellraiser. Si le premier était un chef d'oeuvre, plongeant le spectateur dans un univers à la fois malsain et intimiste tout en gardant un certains mystère (on ne sait à quoi ressemble le monde des Cénobites, ni mêmes qui ils sont vraiments), Hellraiser 2 va aller plus loin et s'imposer comme l'une des meilleurs suites qu'ait connu le cinéma horrifique; Tout comme pour ma critique de Hellraiser, je vais y aller point par point. Le film est réalisé cette fois par Tony Randel. Je n'ai vu aucun de ses films à ce jour (à part celui que je critique) mais il a l'air d'avoir surtout travaillé dans les films d'horreur et de fantastique de séries B. Et bien déjà je peux dire que Randel est un excellent réalisateur car le film qu'il a fait dégage une mise en scène absolument sublime. Le film se partage en deux parties :
la première introduit dans un hôpital psychiatrique les personnages, que ce soit ceux du premier film et les nouveaux, tandis que la seconde nous plonge dans le labyrinthe infernal. Les longs couloirs de l'hôpital préfigurent déjà les couloirs du labyrinthe. D'ailleurs l'idée des couloirs dans Hellraiser est un élément récurent de la saga sans doute pour représenter la perte de repère et la folie que vivent les personnages ouvrant la Boîte et étant confronté aux Cénobites et à Leviathan.
Du premier film nous retrouvons Kirsty (toujours jouée par Ashley Laurence), Julia (Clare Higgins), Frank (Sean Chapman) ainsi que les Cénobites Pinhead (Doug Bradley), Female (Barbie Wilde), Chatterer (Nicholas Vince) et Butterball (Simon Bamford). Tous sont excellents, mais c'est surtout du côté des nouveaux que l'intrigue est intéressante : Tiffany (Imogen Boorman) est une jeune patiente qui ne parle pas pendant la majorité du film (seulement dans les 15 dernières minutes) mais qui se révèle un personnage très intéressant : on ignore son passé, au début, mais plus le film avance, et plus on en apprend plus sur elle.
On apprend par exemple que le docteur Channard a sans doute tué la mère de Tiffany, afin de garder la jeune fille pour l'utiliser à ouvrir la Boîte.
Au fur et à mesure elle va se rapprocher de Kirsty et ensemble elles essaieront de refermer les portes de l'Enfer. Tiffany représente l’innocence pure mais qui va se retrouver plongé dans un véritable enfer, poursuivie par les Cénobites et par le terrible docteur Channard qui veut à tout prix se servir d'elle.
Dommage que Tiffany n'apparaisse que dans ce film, car son personnage aurait mérité d’apparaître dans une suite (genre Hellraiser 3 où elle aurait pu faire une bien meilleure héroïne, mais ça j'en parlerais quand je réécrirais ma critique de Hellraiser 3).
Le docteur Channard (Kenneth Cranham) est l'antagoniste principale du film et aussi un personnage très intéressant. C'est un fanatique de la Boîte et depuis toujours il voue une passion pour cet univers qu'il rêve de découvrir un jour ou l'autre. Quand Kyle (William Hope) entre dans la maison du docteur, il y découvre les véritables passions malsaines de Channard. L'idée de faire de l'antagoniste un fanatique de l'Enfer du Leviathan est une excellente chose.
On ne sait cependant pas si il a déjà rencontré Elliott Spencer et si il savait sur Pinhead, vu qu'il a la photo de Spencer dans son classeur.
Maintenant passons à mes scènes préférés :

Tiffany ouvre la Boîte :
Alors c'est une scène qui est magnifique. Accompagné d'une bande musicale en crescendo (composé par Christopher Young déjà présent sur le premier opus) on y voit Tiffany essayé d'ouvrir la Boîte sous le regard de Channard (impatient de découvrir l'Enfer) et de Julia (qui va guider Channard). La tension est là, on se demande ce qui va se passer. On attend le moment où les Cénobites apparaîtront, et on a surtout peur pour Tiffany (va t'elle se faire écorcher par les chaînes). Et la scène continue, et la tension augmente. On alterne entre plan sur la Boîte, plan sur Tiffany, plan sur les décors, plan sur Julia et le docteur, etc... . La lumière est magnifique est nous baigne déjà dans un univers à la fois onirique et cauchemardesque, puis le moment venu... L'arrivé des Cénobites est majestueuse : murs qui s'ouvrent, réaction de Tiffany et nos quatre gentils héros qui arrivent. Chaque fois que je vois ce moment j'en ai des frissons (ces bruits de couteaux qui raclent entre eux, brrrr). Et enfin arrive Pinhead qui sort cette réplique juste sublime :
"It is not hands that summon us. It is desire"

Kirsty rencontre les Cénobites :
Et oui j'adore ces moments, mais je suis tellement fan de ces personnages que je ne peux qu'adorer cette scène. J'adore les visages des démons qui se mettent à pivoter (mouvement de caméra rotatif) et qui finissent à un moment à l'envers. Cela donne un aspect terrifiant et angoissant à la scène. Surtout que les dialogues sont sublimes. Les sonorités nous angoisse.
Pinhead: Ah, Kirsty. We thought we lost you.
Female Cenobite: So sweet of you to come back.
Pinhead: How can it send us back, child? We're already here... and so are you!
[Pinhead transforms the box into the Leviathan Configuration]
Kirsty Cotton: I didn't open the box!
Female Cenobite: "Didn't open the box." And what was it last time, "Didn't know what the box was?" And yet, we do keep finding each other, don't we?
Pinhead: Oh, Kirsty. So eager to play, so reluctant to admit it.
Female Cenobite: Perhaps you're teasing us. Are you teasing us?
Kirsty Cotton: I've come for my father!
[the Cenobites laugh at that]
Pinhead: But he is in his own Hell, child, and quite unreachable.
Kirsty Cotton: I don't believe you!
Pinhead: But it's true. He is in his own Hell, just as you are in yours.
Kirsty Cotton: And what about you?
Pinhead: We have no more surprises.
Female Cenobite: We've always been here.
Pinhead: But please, feel free, explore. We have eternity to know your flesh.

Tiffany à la fête foraine :
Vous l'entendez cette musique de fête foraine. Vous vous dites, mais en Enfer c'est la joie tout le temps. Plus sérieusement, il s'agit du moment le plus psychédélique du film. Tiffany se retrouve dans une partie de l'Enfer très spéciale ; une ambiance de fête foraine (décor, musique), des miroirs déformants, des hallucinations (image du passé de Tiffany, clown jonglant avec ses yeux, bébé se cousant la bouche). J'adore le rire diabolique du Clown et les miroirs qui se brisent. Qu'on me dise pas que cette scène est ridicule car c'est un véritable chef d'oeuvre au sein du film et de la saga. Et puis tout cet univers disparaît et on voit Tiffany s'avancer vers quelque chose et tendre la main. Cette chose, j'en parle dans une autre scène préféré.

Combat de Channard/Leviathan et Kirsty et Tiffany :
Un climax puissant. Channard a découvert Leviathan (la chose que voit Tiffany auparavant). Leviathan est une divinité du monde des Cénobites, ayant la forme d'un gigantesque losange flottant dans le ciel et surplombant le labyrinthe. Julia a offert Channard à Leviathan qui c'est finalement transformé en Cénobite. Le look de ce nouveau démon est excellent avec ses tentacules lui sortant des doigts. Il semble puissant mais il ne faut pas oublier qu'il est qu'une marionnette de Leviathan (je me demande si Leviathan ne serait pas le véritable grand méchant du film, voir même de la saga). Durant ce climax, Tiffany va devoir résoudre le puzzle de la Boîte (transformée en copie miniature de Leviathan), mais le docteur va l'empêcher et tenter de la transformer en Cénobite. La scène est pleine de tension et arrive le moment où Kirsty ayant pris la peau de Julia tend un piège à Channard et l'embrasse. J'adore ce moment, je trouve que voir Tiffany (l'innocence) résoudre à elle seule le puzzle pour anéantir le mal est un moment intense. Tiffany représente l'innocence dans ce film, tout comme Kirsty le représentait dans le premier film. Sauf que là Kirsty doit aller plus loin et va jusqu'à prendre l'apparence de Julia et embrassée une incarnation du mal. C'est mon point de vu bien entendu, mais je trouvais qu'il était intéressant pour que je le partage. Au final Leviathan montre sa supériorité en tuant Channard, mais aussi fini vaincu par l'innocence de Tiffany et par Kirsty séduisant le mal en prenant son apparence pour le détruire. Une lutte du bien dans le mal pour pouvoir anéantir le mal est un élément récurent dans la saga (surtout dans les deux suivants).

J'aurais pu parler d'autres scènes, mais ce sont celles là qui m'ont intéressé à évoquer dans cette critique; La mise en scène est sublime : que ce soit les éclairages, les mouvements de caméra (certains bien angoissant), tout dans cette mise en scène donne un aspect onirique, cauchemardesque. On est nous aussi plongé dans ce dédale, nous aussi on aimerait échapper à cet enfer terrifiant et sublime à la fois. Rajoutons une musique de Christopher Young qui tout en reprenant d'anciens thèmes du film originale en rajoute de nouveaux tout aussi angoissant, mais aussi plus épique (avec des chœurs sortit tout droit de l'Enfer).. Hellraiser 2 : Les Ecorchés et le meilleur film de la saga à ce jour, une oeuvre inégalé qui mérite d'être découverte. Personnellement je ne m'en lasse jamais et je redécouvre à chaque fois son histoire, ses personnages, ses thématiques et sa mise en scène somptueuse.
J'ai hésité à le dire....bon il faut que je le dise : Hellraiser 2 : Les Ecorchés est au film d'horreur ce que Star Wars - Episode V : L'Empire contre-attaque est à la science fiction : tous deux sont des suites supérieures à leur prédécesseurs et tous deux présentent une galerie de personnages et une mise en scène imposante avec pour chacun un excellent scénario.
Dans ma vague de réécriture des critiques Hellraiser, je compte allez plus vite pour les prochains, mais pour conclure je vous conseille de visionner les deux premiers l'un après l'autre car les deux films forment un tout cohérent.
Hélas aucune des autres suites n'arriveront à ce niveau (malgré des tentatives comme Hellraiser 4et Hellraiser 5)

10/10

Contrairement aux deux premiers opus où ma réévaluation c'est fait sans changement de note, ça risque de légèrement changer avec ce troisième film. Alors attention, j'aime beaucoup Hellraiser 3, dans les 4 films sortis en salle c'est pour moi le plus faible et le moins intéressant. Bon d'abord je vais revenir sur les points positifs : déjà la mise en scène est d'Anthony Hickox un réalisateur de sympathique série B mais qui est loin d'avoir une mauvaise mise en scène : elle est même très bonne pour ce film. Hellraiser 3 ressemble à un gros comics horrifique avec des doubles focales, des insert donnant des effets 3D (ce que le film n'est pas), des contre-plongé de partout. Bref la mise en scène va très loin et à la fin on se retrouve devant un comics Hellraiser mais en film (le plus ironique dans tout ça c'est qu'il fut adapté en comics ce film). Autre élément positif : ses thématiques : la lutte du bien contre le mal montré par la confrontation Elliott Spencer et Pinhead (Doug Bradley pour les deux), les cauchemars de Joey (Terry Farrell), ainsi que certaines scènes comme le massacre de la boîte de nuit, la poursuite dans la rue, la scène de l'Eglise,....
Mais qu'est-ce qui ne va pas : déjà les nouveaux personnages sont inintéressants. Ce qui est dommage car il y avait du potentiel pour les développer (on développe un peu le passé de Joey par ses cauchemars mais c'est tout). Le personnage de J.P. Monroe (Kevin Bernhardt) et celui de Terri (Paula Marshall) sont eux aussi légèrement développé par une phrase ou deux, mais c'est tout. Rajoutons aussi que les acteurs, sans être complètement mauvais (le pire arrive ne vous en faites pas), ne sont pas exceptionnels non plus. Seul Doug Bradley arrive a très bien s'en sortir. Il interprète à la fois le capitaine Elliot Spencer, de l'armée britannique (dont on n'avait su l'existence dès le film précédent) mais aussi Pinhead son double Cénobite. L'un est la représentation du bien, de l'humanité, l'autre en est la représentation du mal. Le personnage de Pinhead est ici plus important et devient le méchant principal (ce sera une très rare fois pour le noter). Mais le fait d'en faire le principal antagoniste pose un problème : dans les deux premiers films, Pinhead apparaissait peut ce qui laissé planer un certains mystère sur lui. Les véritables antagonistes étaient les humains (certes Channard et devenu Cénobite) mais les Cénobites étaient plus des anti-héros aux services de Leviathan et qui savait faire la différence entre quelqu'un qui ouvre la Boîte parce qu'on lui oblige et quelqu'un qui l'ouvre pour son désir personnel.
Passons maintenant à la musique : Randy Miller tente de continuer dans la voir de Christopher Young mais la qualité n'est plus. Les thèmes sont moins marquants (seuls ceux des deux premiers) et n'arrive pas à créer d'ambiance. En faite voilà le problème avec Hellraiser 3; c'est un film divertissent, avec une bonne mise en scène mais qui présente énormément de lacunes comme la musique peu inspiré, les personnages mal écrit, etc....
J'ai décidé tout comme pour les deux premiers films de parler de certaines de mes scènes préférés, car malgré ses défauts j'aime ce film :

Le massacre de la boîte de nuit :
L'une des scènes les plus sanglantes du film et un véritable travaille de mise en scène. J'adore l'arrivée de Pinhead, l'humour noir qui s'en dégage et l'aspect cartoonesque de la scène. On est certes loin de la poésie cauchemardesque des deux premier, mais le résultat est là et c'est une excellente chose. Bien entendu cette scène nous montre Pinhead très (trop) éloigné du Pinhead des originaux mais ça n'empêche pas la séquence d'être jouissive.

Good vs. Evil
Pinhead entre dans les rêves de Joey et nous assistons à un combat entre le Cénobite et son double positif Spencer. Il ne s'agit pas d'un combat à arme où à la main mais d'un combat mental entre le bien et le mal. Comment j'en avais parlé dans ma critique de Hellraiser 2 : Les Ecorchés, le combat du bien contre le mal est montré de manière à ce que le bien se retrouve prise au piège dans le mal et doit utiliser le mal pour pouvoir l'anéantir.
Et bien c'est la même chose. Afin de protéger Joey, Elliott se sacrifie en fusionnant son âme avec l'âme de son double et demande à la jeune femme de l'envoyer en Enfer.

L'Eglise : Scène la plus blasphématoire de la saga, on y voit Pinhead poursuivre Joey dans une Eglise et faire un remake version Enfer de la Cène. Une scène effrayante, accompagné d'une véritable ambiance. C'est peut être la meilleure scène du film et elle représente beaucoup le tournant que le film a pris : une tentative de respecter les deux premiers tout en partant dans une direction différente.

Bref, pour résumer : Hellraiser 3 est loin d'êtres le plus mauvais des Hellraiser, il est même excellent. Mais c'est un film qui souffre d'énorme lacune que ce soit dans le traitement de ses personnages, sa musique ainsi que sa direction trop comics. Agréable à regarder, il est celui qui me passione le moins des films sortis au cinéma de la saga. Je lui préfère Hellraiser 4 : Bloodline souvent beaucoup plus critiqué négativement (alors qu'il présente un scénario et des personnages plus intéressants et complexes).
A voir cependant car c'est un film qui reste un très bon divertissement horrifique.

7/10

Hellraiser : Bloodline, je crois que de tous les opus de la saga, celui là fait partie des plus haïs. Rejeté par ces créateurs, renié par Doug Bradley et Clive Barker. Il est aussi crédité à Alan Smithee : sa production fut chaotique avec changement de réalisateur, problèmes de montages, et affrontement d'égo entre un réalisateur voulant conservé ses idées et un producteur voulant faire du film un banal film d'horreur. A cause de ces problèmes le film qui en sort est incomplet, incohérent et pourtant....j'ai beaucoup aime. Je l'ai même préféré à Hellraiser 3. Hellraiser : Bloodline est à la base une histoire en trois parties racontant la destinée d'une famille responsable involontairement de la création d'une Boîte pouvant ouvrir les portes de l'Enfer. Dans le script d'origine ces trois parties devaient apparaître l'une après l'autre, mais la version cinéma nous montre les deux premières parties en tant que flashback.
En effet Hellraiser : Bloodline est considéré par ses détracteurs comme étant une absurdité à cause de sa partie dans l'Espace (la troisième) et certains surnomme le film "Pinhead in Space". Il s'agit d'une erreur car déjà Hellraiser : Bloodline ne se vend pas à la base comme un film à la Alien, mais se vend comme une fresque en trois actes dont un (le dernier) se passe dans le future et dans l'Espace. Bien entendu il y a ceux qui critique le fait qu'il y ait des flashback. Mais bon, la faute est aux producteurs de Dimension Film. Et pour couronner le tout, certains pensent que ce film n'est sortit qu'en vidéo. Il est en effet le seul film cinéma à ne pas paraître dans les coffrets des films cinéma (seul les 3 premiers y apparaissent). Bref un film rejeté par une majorité et souvent descendu par beaucoup (certains vont mêmes dire que les DTV sont mieux que celui-là).
Donc pourquoi est-ce que j'aime ce film : déjà son scénario est très intéressant, complexe et originale. Ensuite il présente une galerie de personnages bien plus intéressant que dans le 3 et enfin il s'agit d'une conclusion et d'un préquel qui reprend l'ambiance des deux premiers.
Contrairement à mes critiques des 3 premiers films, je vais parler de chaque partie une à une :

Paris 1784 : la partie dans le passé est sans aucun doute la meilleure, mais hélas la plus courte. Cette partie nous montre Phillip Lemarchant (Bruce Ramsay) un fabricant de jouet, créant la fameuse Boîte. La scène qui nous montre la fabrication de cet objet est magnifique : des inserts, une musique intime (composée par Daniel Licht qui nous livre une magnifique BO). La scène est superbement filmée et nous montre qui sera le véritable protagoniste (ou antagoniste) de ce film : la Boîte. Tout comme l'Anneau peut être vu comme l'antagoniste principal du Seigneur des Anneaux, la même chose peut être dit pour la Boîte. Le plus intéressant c'est que celui qui a créé cet objet, n'est pas une mauvais personne. Sérieusement, Lemarchant est le genre de bonhomme qui ne ferait pas de mal à une mouche. L'idée de le voir créer un objet de ce pouvoir est intéressant. Ce que j'adore dans cette partie c'est l'éclairage : quand le duc de l'Isle (Mickey Cottrell) fait venir dans notre monde Angélique (Valentina Vargas) il y a des jeux de lumières qui donne un côté effrayant et fantastique à la fois. On retrouve l'aspect des 2 premiers dans cette suite. Le seul reproche que je peux faire, c'est sa courte durée. Toute cette partie est trop courte alors qu'elle aurait pu être mieux développé. Encore une fois, la faute aux producteurs qui ont coupé certaines séquences (sans doute pour faire apparaître Pinhead plus rapidement). Ainsi on peut dire adieu à une scène où Angélique propose à des joueurs de cartes de découvrir certains mystères de la Boîte. On peut dire adieu aux Clown Cenobites (les joueurs devenus des Cénobites après la scène précédemment citée) ainsi qu'au climax prévu et bien plus infernale. Certaines scènes ont d'ailleurs été tournée. La partie dans le passé est un moment magnifique, effrayant et mystérieux. Un moment dont on pourrait en faire un film indépendant.

New York, 1996 : la partie présent est pour moi la moins passionnante : la raison est qu'elle se situe entre une partie préquel et une partie conclusion. Il faut donc montrer un descendant qui aurait tenté de faire avancer le projet de son ancêtre pour détruire les démons mais qui ne serait pas arriver à bout. John Merchant (Bruce Ramsay) est un architecte qui a construit une décoration dans un immeuble. Cette décoration ressemble étrangement à la Boîte, même si lui n'en a pas conscience....Sauf dans ses rêves. Tout comme dans Hellraiser 3, Hellraiser : Bloodline utilise le rêve dans son intrigue : les descendants de Lemarchant font des rêves similaires et sont donc liés à un destin dont ils doivent en mettre un terme. La partie présente n'est pas mauvais, elle est très bonne, mais on sent qu'elle sert plus à remplir le film et faire le lien avec le troisième opus. Sinon j'adore le personnage d'Angélique, Pinhead est tout aussi charismatique et il comprend une transformation de deux jumeaux en Cénobite siamois (Siamese Twins). De plus on a la thématique du bien passant par le mal pour le détruire. Phillip a créé la Boîte et l'a offert à un magicien qui l'a utilisé pour faire venir les démons. Ici, John créé une arme dissimulé sous une forme similaire pour anéantir ces démons. Le projet Merchant est un peu comme un cheval de Troie : de l'extérieur ça à l'air d'être rien, voir même un lieu culte (ou une arme) pour les Cénobites, mais en réalité c'est une arme contre eux.
Dommage que la scène où Pinhead est pris dans les lumières fut raccourcie car elle permettait de comprendre mieux la rivalité entre Pinhead et Angélique (dans le script tous deux ont une vision différente de l'Enfer).

2127 dans la station de Minos : j'adore ce passage. Pour moi les Cénobites vont très bien dans cet ensemble. Franchement je me suis même amusé à faire un montage photo dans lequel j'y incluais les Borgs (dans Stark Trek) et les Etrangers (dans Dark City) accompagnant les Cénobites Pinhead, Angelique, Chatter Beast et Siamese Twins. Bref après ce petit délire personnel, retournons au film. Nous suivons ici Paul Merchant qui a enfin trouvé le moyen de mener à bout son projet : une station spatiale qui se refermera en un piège pour les Cénobites.
La mort de Pinhead est d'ailleurs épique avec ces explosions, le vaisseau qui prend la forme de la Boîte et qui explose.

Et j'adore le "Welcome to Oblivion" de Merchant à la fin (le "Amen" de Pinhead). Alors oui, le film à cause de son budget peut parfois avoir prix un coup de vieux, mais il dégage un véritable charme qu'il ne retrouvera plus part la suite. Malgré ses défauts, malgré son rejet par ses géniteurs, Hellraiser : Bloodline ne mérite pas tout cette haine. Hellraiser c'est comme une famille de 9 enfants et dont l'un serait différent des autres (malade, à une malformation) et serait de par sa différence rejeté par sa famille. Et bien Hellraiser : Bloodline c'est la même chose. C'est une oeuvre qui aurait pu être épique mais qui fut massacré durant sa production et qui continu à être rejeté comme un malheureux par ces créateurs et certains fans de la saga. Mais ce qu'il en reste est loin d'être honteux et mérite d'être réhabilité.
C'est donc fini pour la saga au cinéma. Heureusement Hellraiser : Inferno est excellent (pour un DTV), mais j'en parlerais dans ma critique. du film.

9/10

chatterer a écrit:

Hellraiser : Bloodline est une oeuvre qui aurait pu être épique mais qui fut massacré durant sa production et qui continu à être rejeté comme un malheureux par ces créateurs et certains fans de la saga. Mais ce qu'il en reste est loin d'être honteux et mérite d'être réhabilité.

L'ayant revu récemment, j'ai bien du mal à aller dans ton sens et je dirais même que le traitement réservé au film est justifié! Les personnages n'ont aucune profondeur et les interprètes sont peu crédibles, les dialogues sont minables, les décors (surtout pour la partie se déroulant dans l'espace) font peine à voir et c'est jusqu'à la réalisation qui est fade! Il est vrai toutefois que dans ce chaos réside un scénario explicatif permettant de faire de ce Bloodline une pièce essentielle de la saga Hellraiser. En effet, si la transformation du capitaine Elliott Spencer en Pinhead est expliquée dans le volet précédent, ce quatrième film remonte, lui, aux origines du cube de Lemarchant, fabriqué au XVIII siècle et offert au peu respectable Duc de l'Isle, pour prendre fin en 2127 dans l'explosion de la station spatiale de Minos qui verra la mort du leader des Cénobites. Autant préquel que conclusion, le film développe donc une histoire intéressante, mais les défauts nuisent hélas beaucoup trop à l'ensemble pour en faire une oeuvre acceptable!

Pour reprendre tes propos, Gregg, faut savoir que Hellraiser : Bloodline est un film qui à la base (et je dis bien à la base) à un scénario vraiment excellent. Le scénario d'origine était bien plus complexe que le résultat final. Le problème c'est que les multiples réécritures, le changement de réalisateur, les tensions avec les producteurs ont éloigné le film de ce qu'il aurait du être. De plus il a été tourné avec un budget de 4 millions de dollars (c'est peu pour ce genre de scénario), ce qui se ressent à l'écran (la partie dans l'espace). D'ailleurs il existe la version workprint qui est plus proche de la vision qu'avait Kevin Yagher et qui comprend quelques passages supprimés notamment des scènes ce déroulant dans le passé. Tu parles un moment des personnages qui n'ont aucune profondeur, encore une fois il s'agit de la faute de la production, puis qu’à la base Angélique était un personnage bien plus intéressant qui devait avoir une confrontation avec Pinhead, car tous deux ont des visions de l'enfer différentes Il y a d'ailleurs des scènes de dialogues qui ont été coupé et qui mettaient plus en avant cette idée que les producteurs ont rejeté (il y a d'ailleurs des incohérences parfois à cause des coupes). Donc finalement Hellraiser : Bloodline était bien partie à l'origine pour être une conclusion épique mais à cause de sa production chaotique il est devenu le rejeté de la saga. Je pense que je ne serais pas contre une reboot du scénario de Hellraiser : Bloodline avec un plus gros budget, sans problèmes de production et un meilleur réalisateur qui ne se laissera pas faire.
D'ailleurs pour la petite anecdote : Stuart Gordon et Guillermo del Toro furent pressentis à l'origine pour réaliser le film, mais tous deux ont refusé.