Chapter Perfect (1997, Dan Brazda)

Écrit & Réalisé par Dan Brazda
Musique de Brendon Cassidy
Avec Lucky Vanous, Caprice Benedetti, Wilford Brimley, Molly Mason, Chrissy Lucas, Jennifer Lanier, Rick Warner, George Hodge

Synopsis :

Michael Glover est un écrivain obnubilé par le crime parfait. Lorsque les cadavres commencent à se multiplier dans la petite communauté montagnarde où il s’est installé, Hawkins, le chef de la police locale, met en évidence d’étranges parallèles avec Glover. Le meurtrier a en effet envoyé des chapitres de livres écrits par ce dernier, contenant d’affreux détails sur les meurtres. Dans la course pour trouver le tueur, qui de la police ou de l’écrivain aura le dernier mot ?



Si la jaquette vaut son pesant de cacahuètes, si le synopsis évoque agréablement Stephen King ou X-Files, sachez qu’il est préférable de se faire sodomiser par une lance ornée de verre pilé que de visionner une seule seconde de cette fioriture visuelle que certains ont osé appeler « film ». Pour vous dire, le scénario est tellement confus que le synopsis cité plus haut se veut d’une importance capitale pour comprendre un tant soit peu l’histoire ! En sus d’un récit décousu, chiant, abscons et redondant (discours incessants, meurtre, flashes-back, discours incessants, meurtre, flashes-back, et ainsi de suite), la merde de Dan Brazda fait preuve d’une mise en scène incompréhensible dans laquelle les protagonistes se croisent et s’entremêlent sans aucune logique, en enchaînant des dialogues sans élan ni utilité. Et il faut voir la tronche desdits protagonistes : une petite famille gentiment cucul-la-praline, composée d’une blondinette irritante et d’un couple copieusement stéréotypé, faisant peine à voir. Et une fausse rebelle, fumant ses cigares avec nonchalance, ne portant pas de soutifs alors qu’elle a les seins qui pointent, parlant comme un mec, tortillant du cul dans des jeans troués, en plus d’être une salope de première. Bref, l’héroïne aussi pathétique qu’antipathique, dont on désire se débarrasser au plus vite.



Afin de soutenir ce scénario puant le déjà-vu et le grand n’importe-quoi, quoi de mieux qu’une tenue de caméra vous donnant littéralement mal au cœur – le réalisateur s’amuse à tourner inlassablement en rond autour des acteurs (lors d’une séquence dont on se fout éperdument, qui plus est). Ou quoi de mieux qu’un montage brouillon, mettant à nu toute l’inaptitude du technicien. À ce stade, difficile de penser que le monteur puisse avoir accompli sa tâche sans abuser de substances illicites, à moins, bien sûr, de s’y être pris avec deux pieds gauches et les yeux fermés. Non seulement sans talent, le réalisateur et le monteur ne se sont visiblement pas mis d’accord sur le développement de l’intrigue. Du coup, l’histoire se barre en couilles en permanence et l’on se retrouve avec un écrivain racontant à un inspecteur qu’il reçoit, de la part du tueur, les chapitres d’un livre qu’il est censé avoir déjà écrit alors qu’il est justement en train de l’écrire !?! Et quand Dan Brazda arrête de nous filer la gerbe avec ses tournis de caméra, c’est au monteur de discréditer un peu plus Meurtre sur Commande via des séquences musicales à foutre à la poubelle car inintéressantes aux yeux du spectateur comme à ceux du scénariste – en gros, des extraits de passages précédents viennent s’étaler sur 3 longues minutes, sur fond d’une musique pop médiocre. Outre ces chansons mielleuses, Brendon Cassidy nous fait heureusement part de partitions mélodieuses et pesantes mais qui se voient rapidement gâchées par un montage désastreux, les rendant trop envahissantes, trop criardes pour coller au visuel.



Vu le pompage exercé sur les œuvres de Stephen King, l’on était en droit de s’attendre à du réchauffé plus ou moins recevable. Mais il n’en est rien. Un scénario bordélique (se terminant par un twist final prévisible et incohérent), une mise en scène et un montage révoltants, des acteurs calamiteux, une bande-son utilisée n’importe comment. Résultat : l’un des pires navets que l’industrie du cinéma puisse connaître ! Plus que dispensable, Meurtre sur Commande ne devrait même pas exister.



Réalisation/Montage : 0/5
Scénario : 0/5
Acteurs : 0.5/5
Musique : 1/5

Note : 1.5/20

Si tu donnes 1,5/20, alors il y a de bonnes chances que ce soit un excellent film.

WiLLyBoy a écrit:

Si tu donnes 1,5/20, alors il y a de bonnes chances que ce soit un excellent film.

Salaud, va !
Alors je te recommande chaudement House of the Dead, dans ce cas, auquel j'ai mis la note de 0.5/20 !