Depuis six mois, une étrange épidémie neurologique s'est répandu, décimant la quasi-totalité de l'humanité. Devenus de plus en plus violents et sanguinaires, les hommes se sont entretués.
Daniel quitte son abri d'où sa famille fut tuée et trouve refuge dans une ferme isolée où vit April, une adolescente. Se méfiant l'un de l'autre, tous deux devront pourtant cohabiter pour survivre...
4000£, c'est le budget dérisoire avec lequel Kerry Anne Mullaney dut composer pour réaliser son film. Très inspiré par le 28 Days Later de Danny Boyle, The Dead Outside se veut assez impersonnel et pèche par manque d'originalité.
L'horreur est peu présente, il n'y guère que quelques manifestations d'infectés dans ce film qui suit son rythme lancinant, intimiste et presque introspectif, essayant d'apporter son analyse du comportement humain lorsque celui-ci est confronté à la solitude et l'isolement. Un parallèle pourrait également être fait dans les rapports parfois difficiles entre adultes et adolescents d'où l'opposition entre les deux acteurs principaux. De ce fait, The Dead Outside traite plus ou moins habilement de psychologie tout en se promenant sur le territoire de la chronique sociale bien plus qu'il ne baigne dans le cinéma d'horreur.
Sandra Louise Douglas et Alton Milne qui débutent tous deux devant la caméra démontrent un réel talent et portent le film sur leurs épaules, évitant ainsi un naufrage que de nombreuses longueurs, une réalisation parfois épileptique ou un gros manque de profondeur ou d'originalité laissaient entrevoir, et ce, malgré une très belle photographie rendant parfaitement l'ambiance monotone de l'oeuvre.
Pour un premier film, le bilan et très moyen et il est à conseiller à Mrs Mullaney de s'affranchir à l'avenir d'influences trop présentes et de développer ses propres inspirations.
2,5/5.