Bien qu'il est de bonnes intentions et soit fan de cinéma d'horreur, il n'en demeure pas moins que les longs-métrages de Kevin Tenney ont tous un problème qui m'empêche d'être diverti! Que ce soit son Night of The Demons, Pinocchio's Revenge ou Witchboard... je me retrouve dans une impasse! Mais bon, il restait que j'avais eu la chance de voir en VHS, dans ma jeunesse, la suite de Witchboard, Witchboard 2: The Devil's Doorway. Dans mes souvenirs, il s'agissait d'un film effrayant, à l'ambiance sombre et aux scènes d'horreur ultra efficaces! Donc, même si j'avais un mauvais souvenir du premier volet, le deux avait une certaine nostalgie pour moi. Il restait à savoir si mon problème avec Kevin Tenney serait présent!
Alors qu'elle vient d’emménager dans un nouvel appartement, Paige vit la belle vie et s'épanouie comme jamais. Un bon jour, elle trouve dans son garde-robe une table de ouijà. Elle tente pour rire de s'en servir, la table s'active pour laisser place à une certaine Susan, assassinée depuis un certain temps. Au départ, elle demande simplement à Paige de l'aider à retrouver son corps, mais bien vite la tournure devient violence et dangereuse. Elle reçoit alors l'aide de Russel, un photographe. Alors qu'ils essayent de retrouver le corps de Susan, Mitch, l'ancien copain de Paige et policier, décide aussi d'aider Paige... malheureusement, Susan va vite prendre les choses en main en tuant si nécessaire!
Au départ, je dois avouer que cette suite réalisé par Kevin Tenney surprend de part sa qualité scénaristique et ces acteurs... mais bien vite le tout tourne aux vinaigres! La première chose qui frappe, c'est à quel point Tenney livre un film visuellement plat et sans intérêt! Soit il se contente d'offrir le strict minimum lors des scènes de dialogues, rend ça dégeulasse avec les passes avec la table de ouijà (tout comme le premier film!) ou essai de faire son Sam Raimi avec des scènes où l'esprit survole les pièces de la maison (tel la présence dans les bois dans Evil Dead). Mais toute ces tentatives échouent et on se retrouve avec un papier carbone du film précédent, Kevin Tenney prouve que même avec de la musique stressante et un montage alterner... c'est toujours aussi médiocre regarder une personne jouer avec une table de Ouijà!
Puis, malgré ces bonnes idées, Witchboard 2: The Devil's Doorway apparaît comme le style de suite sans lien avec le premier film que l'on retrouve trop souvent! Prennent sûrement pour acquis que les gens ont compris les concepts et bases du premier, Tenney se contente de mettre moins de contenu! Cette suite ne donne pas des meurtres graphiques et grandioses comme le premier. Non! Vous avez deux meurtres en tout et les deux sont fades et avec un espacement de 60 minutes... c'est long en titi! Également, on ne développe même pas les personnages secondaires comme le ferait le précédent film... ils sont dans l'histoire et c'est tout!
Autrement, contrairement à l'esprit du premier, on ne tente même pas de brouiller les pistes pour mettre un peu de punch dans la recette, c'est littéralement long et sans mystère (et ne venez pas me dire que c'est palpitant d'essayer de savoir pendant 1h20 qui est le meurtrier!)!
Puis, si vous avez trouver ça très peu palpitant dans le premier volet les scènes avec la table de Ouijà, les moments avec une femme experte dans le domaine ou l'enquête... et que les meurtres vous ont satisfaits, vous ne trouverez pas votre compte! Non, cette fois-ci, on dirait que Tenney et son équipe appuyant sur le frein, puisque les deux meurtres ne sont pas violents, mais son aussi ennuyeux au possible! Le premier meurtre est stupide, exagéré négativement et aux idées bâtardes! À un moment, la personne visée se fait poursuivre par un rond de scie et je me sentais dans une version à chier de Wild Wild West de Barry Sonnenfield! L'autre, c'est une personne qui se fait tuer avec une hache... et ça de la misère à rivaliser avec le premier volet!
Par chance, Witchboard 2: The Devil's Doorway possède des qualités indéniables! Tout d'abord, il surpasse le premier film dans ces scènes de rêves qui sont poétiques, remplis de détails intéressants et avec des finalités intéressantes! D'ailleurs, la première scène de rêves contient rien de moins que la fameuse passe illustrée sur le poster... ça donne l'eau à la bouche, je sais! Puis, le film contient aussi une trame sonore dynamique de Dennis Michael Tenney qui en livre une aussi bonne que le film de 1986! Si Roy H. Wagner en livrait une digne d'un soap opera des années 90 pour Witchboard, David Lewis en offre une bien meilleure direction photo avec des couleurs vives plus que bienvenue! Par contre, le montage de Daniel Duncan est très mauvais et tout aussi mal chier que son prédécesseur!
Pour ce qui est des acteurs, je trouve de mon côté que Ami Dolenz (Ticks, Pumpkinhead II: Blood Wings) est excellente, charismatique et d'une beauté assez intense! Elle fait pardonner à elle-seule certains défauts! Timothy Gibbs et John Gatins la soutiennent bien, sans plus!
Il est clair que Witchboard 2: The Devil's Doorway n'est pas si bon que ça et présente bien des défauts qui en font un papier carbone du premier volet niveau qualité! Par contre, là où je sens l'emmerdement, ces quelques qualités font en sorte que s'il fallait revoir un des deux films... on prendrait ce second volet! Bien que ce soit l'une des seules séries à mettre en vedette la Ouijà Board, vous seriez plus sages de reprendre le visionnement des deux premiers Paranormal Activity ou faire vous mêmes l'expérience à la maison! En attendent, moi j'ai à voir Witchboard III: The Possession...
Note : 2/5