Death Bed – 2002
Synopsis :Karen et Jerry l’apprennent à leurs dépens lorsqu’ils emménagent dans un loft, dont le grenier renferme un lit aussi magnifique que maléfique. Subjugués par l’objet, ils décident de le descendre à l’étage et d’y dormir. Bientôt, Karen est en proie à des hallucinations d’une femme que l’on torture. Visions fantomatiques ou souvenirs refoulés de son enfance ? Pour les deux tourtereaux, la réalité et le fantasme ne feront bientôt plus qu’un… les entraînant vers une terrible révélation.
Produit par le maître de l’horreur Stuart Gordon (Re-Animator, Dolls, From Beyond, Dagon) et réalisé par Danny Draven (Horrorvision), un must de l’horreur à savourer.Bon déjà, je savais pas que
Stuart Gordon était LE maître de l’horreur, enfin passons. Et
Death Bed, en résumé, est entièrement dispensable.
Si
Stuart Gordon est le producteur du film, donc celui qui débourse une partie du fric, ce mec est radin sur les bords. Tout le film est filmé en caméra numérique ! Du coup, on se retrouve avec des décors mal éclairés, des plans sans cesse tremblotants et mal cadrés, des mouvements à bout de bras ; le tout sans aucune transition ni inventivité ! Une réalisation vraiment à chier dont on se lasse très vite.
Les décors sont moches, fades et répétitifs (on passe d’un extérieur à un autre – et il s’agit à mon avis d’un seul et même endroit…), les effets spéciaux sont faits à l’arrache, le faux sang sent la confiture de framboises. Un résultat donc désastreux qui est à la hauteur du budget du film.
L’histoire manque sincèrement de créativité : un couple s’installe dans un appartement (pour changer un peu des maisons abandonnées), les deux amoureux y trouvent un vieux lit. Le lit évoque à la nana des souvenirs de son enfance (bel exemple de « retour du refoulé ») qui se mélangent au passé du lit (???) où elle découvre qu’un tueur y sévissait en étranglant ses victimes avec une cravate. Comme le tueur n’a pas été retrouvé, son fantôme resurgit petit à petit pour prendre possession des deux amoureux (cherchez pas de logique là-dedans, on passe sans raison de simples visions à la réincarnation physique d’un fantôme…). Au final, le fantôme du tueur prend comme hôte Jerry, l’homme du couple, et Karen lui massacre la tronche à coups de marteau. Mais en fait, elle n’a fait que tuer Jerry et le fantôme resurgit pour prendre possession de Karen. Ça vous irrite ? Moi aussi ! FIN.
La musique peine à dépasser la qualité globale du film, mais incarne ce qu’il y a de plus respectable dans
Death Bed. En clair, la musique n’invente strictement rien, ne comporte aucun thème principal, et ne couvre même pas la moitié du métrage.
Les personnages sont ringards, navet oblige ! Les scénaristes ont cependant essayé de fouiller leurs personnalités, mais ils s’y sont cassé les dents. On se retrouve alors avec une jeune architecte frigide au lit parce qu’elle est bloquée par des souvenirs refoulés, un jeune photographe con comme ses pieds, un proprio qui parle à ses locataires comme à ses meilleurs potes, un infirmier qui baise la première hystérique venue… Bref, les personnages classiques d’une série Z qui tente désespérément de se prendre au sérieux.
Les acteurs sont pitoyables et leur jeu est plus que douteux, particulièrement celui de
Brave Matthews, alias Jerry. Le plus marrant reste tout de même la tronche qu’ils ont faite au pseudo fantôme de tueur à la cravate, digne des plus grands navets des années 70-80.
Death Bed est un autre navet tout à fait inutile, pourvu d’une histoire bidon et d’une réalisation affreuse. Heureusement, cette horreur cinématographique ne dure qu’1h15 ! Même si c’est, à coup sûr, 1h15 de perdue !
Réalisation : 0/5
Histoire : 1/5
Acteurs/Personnages : 1/5
Musique : 1.5/5Note : 3.5/20