Rosemary's Baby (1968, Roman Polanski)

Il comprend tout de même son lot de moments horrifiques !

Spoiler:

Black Rainbow a écrit:

Gregg a écrit:

Black Rainbow a écrit:

Gregg a écrit:

Rosemary's Baby est un film d'épouvante et ce sous-genre ne contient pas de gore, il ne joue que sur les ambiances et la psychologie.

L'épouvante est devenue un sous-genre en soi?

Pour ma part, complètement. Je ne vois pas l'épouvante comme étant dissociable du terme généraliste d'horreur et bien au contraire, il en est, au même titre que le slasher ou le survival par exemple, une des nombreuses facettes.

Je ne suis pas d'accord.

Tous les réalisateurs de films d'horreur voient en un spectateur épouvanté leur accomplissement suprême.

Le mot "épouvante" n'est en soi qu'un truc dans la même champ lexical qu'"horreur".


Rosemary's Baby n'est pas gore ni surchargé de jump scares? C'est parce qu'il date de 1968, voilà tout.

Dans ce "champ lexical" que je définirai comme des caractéristiques se trouveraient justement des termes comme "gore" ou "jump scares". Le mot "épouvante" me semble être, lui, bien représentatif d'un style de films dont Rosemary's Baby serait l'un des plus illustres représentants.

Pour ce qui est de l'année de réalisation du film, 1968 n'a pas de valeur en ce qui concerne son orientation et notamment l'absence de gore puisque à cette époque déjà, Herschell Gordon Lewis était réputé pour ses films bien sanguinolents.

Oui, le créateur du gore, dés 1963.
Hors Herschell Gordon Lewis il y a eu aussi, en 1969, "Mark of the devil" de Michael Armstrong.

Voici un compte-rendu de la qualité du Blu-Ray de Rosemary's Baby par Criterion :

Quelqu’un a déjà vu ce film?

Arthas_117 a écrit:

Quelqu’un a déjà vu ce film?

C'est sombré dans l'oubli pour une très bonne raison.

Les premières images de la mini-série télévisé basée sur le grand film de Roman Polanski.

Ma critique :
Adapté du roman d'Ira Levin, Rosemary's Baby peut être vu comme le premier film d'horreur résolument moderne. D'autres suivront l'exemple comme William Friedkin avec l'Exorciste ou Richard Donner avec la Malédiction. Ces deux films partagent tout les deux également un énorme point commun avec Rosemary's Baby, mais pour ne pas gâcher le suspense, je ne dirais pas lequel.
Le film met en scène un jeune couple formé par Rosemary, pétillante et heureuse, et son mari, Guy, homme travaillant dans le milieu du cinéma. L'intrigue commence de manière tout à fait banale et tranquille. Mais au fur et à mesure que le film avance, l'angoisse monte, l'atmosphère s'alourdit et le suspense gagne en force : Rosemary est-elle la cible d'infames satanistes qui cherchent à lui prendre son enfant, ou bien ses craintes ne sont-elles générées que par la paranoia ?

Du début jusqu'à la fin, Roman Polanski nous tient en haleine, maintenant l'ambiguité jusqu'au bout. Certains pourront dire que Rosemary's Baby n'a rien d'un film d'horreur en raison de son absence de scènes "Grand-Guignol" ou d'effets spéciaux. En fait, Rosemary's Baby est bel et bien un film d'horreur, mais sur le plan psychologique et dont la force réside en ce qui est de suggérer l'horreur tout en nous faisant partager l'angoisse de Rosemary.

Au final, Rosemary's Baby reste une troublante réussite du cinéma fantastique ainsi que probablement le chef-d'oeuvre de Roman Polanski. Je retiens d'ailleurs une citation de ce cinéaste : "les personnes qui aiment vraiment le cinéma aiment le fantastique !"