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 la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)

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konsstrukt
Définitivement Mort
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyMar 23 Sep - 2:19

52 : 15

En allant à la gare pour retrouver Florence, un autre rêve m’est revenu. Je dormais avec ma mère dans un grand lit. Il y avait des insectes partout sur le lit, le sol, les murs, le plafond, noirs, mous, certains pourvues de pattes, d’autres avec des ailes, toutes différentes. Ceux du plafond tombaient un par un et parfois en grappes molles. La couverture, couverte d’une masse animée, était bordée aux trois côtés du lit. Seule ma tête dépassait. Je bougeais les jambes pour les faire partir mais ils ne partaient pas. Ils grouillaient simplement pour s’éloigner du mouvement puis revenaient après que j’ai abandonné. Ma mère dormait toute nue sur la couverture. Elle s’en fichait des insectes, ils rampaient et marchaient sur elle, elle disait que ça la chatouillait. Elle souriait. Elle m’a conseillée d’enfouir ma tête sous la couverture et c’est ce que j’ai fait, mais je ne pouvais pas fermer les paupières car j’avais trop peur que des insectes se glissent dessous et me dévorent les yeux. La lumière de la chambre était allumée, de sorte que le pouvais voir la silhouette de ma mère se détacher en noir sur la couverture rouge sang. Les insectes étaient invisibles, comme s’ils laissaient passer la lumière à travers leurs corps, mais je sentais toujours leur mouvement et leur présence. Ma mère se tortillait et gémissait, elle se masturbait, elle baisait avec les insectes. Je me suis glissé sous elle pour frotter mon sexe entre ses fesses à travers la couverture et nous avons joui ensemble.
Je savais que Florence prenait le train pour aller passer les vacances avec son père. J’avais écouté les conversations, au lycée. Toutes ces putes qui se racontent leurs vies de merde, pauvres filles. Il y avait foule à la gare. Les départs en vacances. Personne ne verrait rien. J’avais piqué une voiture une demi-heure avant sur le parking de Carrefour, à un client qui venait de la quitter, il ne constaterait pas le vol avant un bon moment.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyMer 24 Sep - 2:08

53 : 14

Florence a été facile a enlever. Je pesais vingt-cinq kilos de plus qu’elle. Elle a voulu s’enfuir, me mordre, crier. Je l’ai tabassée et étranglée. Je bandais.
On a roulé hors de la ville, pas très loin. Je voulais rentrer à pieds. Je l’ai tapée et violée toute la journée pour passer le temps. Je bandais sans pouvoir m’arrêter. Je lui ai cassé des dents en raclant son visage contre les cailloux sur le sol. A la fin, elle ne réagissait plus. Un sac sanguinolent, une poupée gonflable. Elle avait un cul agréable et bien serré. Elle me regardait en pleurant, ses yeux dilatés de terreur, son maquillage détruit, le visage enflé et plein de sang et de terre. Un vrai sac de merde. Elle m’excitait, je n’en pouvais plus. Trois ans d’abstinence sexuelle. A la nuit tombée, j’ai saccagé la voiture et j’ai attendu qu’il soit vraiment tard. Je l’ai violée une dernière fois puis je l’ai ramenée à la maison. Elle se laissait faire. Du sang lui coulait sur les cuisses. Je me souviens qu’à un moment je l’avais violée par le cul avec ma bite et par la chatte avec une branche. Je l’avais un peu déchirée à l’intérieur et la fois suivante, quand je l’ai prise par la chatte, c’était chaud et moelleux, j’étais bien.
On est arrivé à la maison vers trois heures du matin. Aux premières habitations elle a essayé de faire du bruit. Je l’ai bourré de coups de poings dans les nichons, ça lui a coupé le souffle et elle n’a plus rien tenté. Je l’ai enfermée dans la cave, je lui ai lié les mains et les pieds avec du papier collant, je lui ai enfoncé un torchon dans la bouche pour qu’elle ne puisse pas appeler et je l’ai maintenu avec encore du papier collant. J’en ai mis une dernière sur ses yeux et je suis monté me reposer un peu. J’ai mangé, dormi. J’ai repris des forces en prévision de la suite.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyJeu 25 Sep - 1:29

54 : 13

Je l’ai torturée pendant une semaine. J’ai commencé par lui montrer les restes de ma grand-mère. Un à un, j’ai vidé les sacs et déballé les morceaux. Elle voulait hurler mais le scotch l’en empêchait. Elle s’est pissée et chiée dessus. Je lui ai expliqué que c’était ça qui l’attendait. Que sa seule manière de retarder cet événement, c’était de me donner du plaisir. De me distraire. J’ai lu le désespoir dans ses yeux. C’était bon. Je lui ai raconté ma vie tout en la violant, depuis mon enfance jusqu’à maintenant, je lui ai parlé des démons.
J’ai expérimenté des trucs. Je l’ai forcée à faire un cuni à ma grand mère. Le vagin était gélatineux et grouillait de vers. Elle a vomi. Je lui ai violé la chatte à l’aide du poing qui m’avait servi quelques jours plus tôt. La merde et le sang séchés avaient attiré la vermine.
Rapidement, ses plaies et ses blessures se sont infectées. Je ne la nourrissais ni ne lui donnais d’eau. Elle était fiévreuse et était en train de crever. Elle passait son temps à trembler. Je me demande ce qu’elle pensait, alors. Est-ce qu’elle espérait survivre ? Elle n’avait plus la force de rien. Je ne l’attachais plus, je ne la ligotais plus non plus. Elle restait là, libre parmi les morceaux décomposés de ma grand-mère et en compagnie des insectes. Elle n’avait plus la force ni la volonté de crier ni même de mettre fin à ses jours. Elle restait prostrée dans un coin, frissonnante, et de temps en temps régurgitait un peu de bile.
Je lui ai fait tout ce que mon imagination me dictait. Je ne me souviens pas de tout. Je pense l’avoir violée au moins une cinquantaine de fois et de toutes les manières possibles. A la fin elle était toute molle. Son corps était couvert d’abcès purulents et elle avait probablement une septicémie. Elle ne tremblait plus.
Il était temps de la mettre à mort. Je savais comment procéder.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyVen 26 Sep - 1:33

55 : 12

J’ai bourré sa chatte et son cul avec la chair décomposée de ma grand-mère et j’en ai aussi tartiné un peu partout sur ses plaies. Sous l’action des bactéries et des insectes, la chair de la vieille avait une consistance pâteuse et collante et elle se détachait en morceaux friables. Il s’en dégageait une odeur extrêmement fétide. Les mouches avaient envahi ma cave et se répandaient sûrement dans celles des autres et peut-être dans les appartements. Il ne s’écoulerait plus très longtemps avant qu’on ne découvre cette imitation de mon sanctuaire.
Florence a mis toute une nuit à mourir. Elle se tordait de douleur et gémissait. Je l’ai contemplée tout le temps de son agonie et me suis masturbé à plusieurs reprises.
J’ai surtout observé son visage. Ses yeux luisaient de fièvre et de terreur. A l’approche de la mort, ils prenaient une lumière particulière, une expression que je n’avais jamais vue avant, que j’assimilais à la conscience de mourir. Ce regard me fascinait et m’excitait sexuellement. Elle était pale et en sueur. Elle respirait par à-coups en produisant un son sifflant et fragile. Ses lèvres remuaient. J’ignore s’il s’agissait d’un mouvement involontaire ou si elle voulait parler. Je ne sais même pas si à ce moment-là elle avait encore sa raison, cependant le regard que je contemplais n’était pas celui d’une folle.
A la toute fin elle était enflée à un point que je n’aurais pas cru possible. Ses abcès avaient la taille de gros pamplemousse et la peau dilatée était livide. Du pus suppurait des plaies. Au cours des trois dernières heures elle ne bougeait plus du tout. Elle subissait de courtes pertes de conscience. Son système respiratoire paraissait attaqué par l’infection. Elle est morte de manière banale, sans cri, sans spasme, sans spectacle. A un moment, elle était morte, et c’était tout. C’était fini.
J’ai découpé son corps à elle aussi. Je n’ai pas gardé la tête qui n’en valait pas la peine. J’ai emballé tout ça, une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptySam 27 Sep - 5:52

56 : 11

Je suis retourné tous les jours au supermarché pour retrouver la proie que j’avais repérée une semaine plus tôt. J’y restais du matin au soir en déambulant pour éviter de me faire repérer. J’ai mis trois jours à la retrouver. Quand le supermarché fermait, je rentrais à la maison et je nettoyais tout. Je faisais disparaître mes traces. J’étais précis et organisé. Les bons gestes me venaient naturellement, comme si j’avais tout appris. L’instinct, seulement. J’ai gardé le dentier de ma grand-mère. Sans raison. Tout le reste a dégagé. Je ne comptais pas rester ici. Pas ici, je ne pouvais pas. Plus tard, quand j’aurais le temps, quand tout irait mieux, je trouverai un abri et puis je construirai un nouveau sanctuaire. Mais il y avait des choses à faire avant. Pendant ces trois jours aucun voisin ni aucun flic n’est venu m’emmerder.
J’ai enfin retrouvé sa voiture un matin à onze heures. J’aurais pu attendre là mais j’avais trop envie de l’observer. J’ai posé la main sur le capot. Encore tiède. Elle venait d’arriver. Je me suis hâté d’entrer dans le magasin et j’ai vivement exploré les rayons. Je l’ai retrouvée aux alcools. Elle laissait errer son regard parmi les différents whiskies. Elle hésitait. J’avais envie d’elle. Je l’ai suivie un moment dans les rayons. J’ai voulu lui parler mais je me suis ravisé. Je la regardais faire.
Le temps qu’elle fasse la queue je me suis rendu à sa voiture. Je me suis branlé discrètement et j’ai éjaculé contre la portière du conducteur. Il y avait du sperme à moi sur la vitre et sur la poignée. Il se détachait de façon bizarre, blanc mat sur le métal chromé, et de voir mon sperme comme ça, j’ai rebandé aussitôt, fort au point d’être douloureux.
Elle est arrivée. Mon cœur battait très fort. Je ne savais pas si je parviendrais à lui parler. Je la regardais approcher. Elle m’a remarqué. J’ai souri. Elle a eu peur, instinctivement. Mon érection se voyait probablement.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyDim 28 Sep - 4:13

57 : 10

Le sperme sur la poignée, et sa main dessus, ça me rendait dingue. J’ai essayé de lui parler. Je jure que j’ai essayé. Si elle m’avait répondu, si elle avait été gentille, peut-être que ça aurait changé quelque chose. Peut-être que tout l’avenir aurait été différent à partir de ce point. Mais au fond je ne crois pas. Et puis, je préfère ce que je suis devenu.
Je lui ai dit qu’elle me rappelait ma mère, qu’elle était belle, que ma mère était morte et qu’elle me manquait beaucoup. Ses yeux allaient de mon regard à mon entrejambe. Elle a blêmi et tourné la tête pour chercher du secours mais c’était trop tard pour elle. Sa main s’est détachée de sa poignée, je ne sais pas si elle a perçu une sensation d’humidité ou de collant. Peut-être a-t-elle éprouvé du dégoût, je n’en sais rien non plus. Je l’ai prise par le cou et j’ai serré assez fort pour qu’elle ne puisse pas parler. Elle s’est débattue et m’a cogné aux tibias et au visage. J’ai donné un coup de genou, sec, dans son ventre, et puis un coup de poing rapide à la tempe, pour l’étourdir. Personne n’a rien vu. J’étais essoufflé et malade d’excitation. J’avais presque la nausée. J’ai fouillé dans son sac pour trouver les clés, de l’autre main je l’étranglais toujours. Je suis monté côté passager.
Elle a commencé à revenir à elle dans la voiture, elle a tenté de m’attaquer, je lui ai tiré la tête fort, en arrière, par les cheveux et lui ai pincé un sein, tellement fort que j’ai cru lui avoir arraché le téton. Mes ongles ont creusé la chair tendre. Un peu de sang à travers son tee-shirt. Ses yeux ont reflété de la terreur. Je lui ai dit de rester tranquille, sinon je la tuais. Je lui ai ordonné de conduire. J’ai sorti mon couteau, un gros couteau de cuisine. Je l’ai appuyé contre sa cuisse. Elle a pleuré. J’étais en érection.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyLun 29 Sep - 1:49

58 : 09

On a quitté le supermarché. Elle sanglotait. Je n’en pouvais plus. Après avoir roulé deux minutes, nous n’avions pas encore quitté la zone commerciale, je l’ai forcée à se garer sur à l’écart sur un parking. J’ai pris sa main. Je me suis masturbé avec, il m’a fallu moins de trente secondes pour jouir. Avec mon autre main, je pointais mon couteau sur son ventre. Je résistais à l’envie de lui pénétrer la chatte avec la lame. J’ai éjaculé sur son tee-shirt et son jean. Nous sommes repartis. J’étais nerveux. J’avais longtemps répété, j’y avais longtemps pensé, mais c’était comme une première fois et me branler m’avait détendu.
Nous sommes sortis de la ville. Elle me suppliait et pleurait. Sa voix n’allait pas. Je préférai qu’elle se taise. J’ai essayé de lui expliquer, mais elle ne comprenait pas ; il n’y avait que la menace et la violence qui fonctionnaient. Nous roulions sur une route départementale, je l’ai forcée à se garer à nouveau, je l’ai assommée d’un coup de poing en pleine gueule, je lui ai cassé le nez je crois. J’ai voulu la basculer à l’arrière, par-dessus les sièges avant, j’ai raté mon coup et sa tête a cogné la portière. Tout son corps s’est affalé à moitié sur les sièges et à moitié au sol. Tant pis. Si elle se réveillait avant qu’on arrive, je lui taperait encore dessus. Il y avait une trace de sang sur la vitre arrière.
J’ai roulé deux heures, traversé des villages. Elle s’est réveillée deux fois, la première fois elle a tenté de me faire perdre le contrôle du véhicule et j’ai du piler pour la tabasser. Son visage était complètement déformé. Elle vivait encore, je l’ai enfermée dans le coffre où elle s’est réveillée plus tard et à tambouriné en hurlant. Ca ne me dérangeait pas.
J’ai suivi un petit chemin qui s’enfonçait dans une forêt et puis je me suis garé et j’ai chargé Nicole sur mes épaules. J’ai continué à pieds.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyMar 30 Sep - 1:43

J’ai trouvé un endroit qui convenait. Je l’ai laissée tomber à terre, elle s’est reçue sur le dos. Ca l’a réveillée et elle a poussé un cri. J’ai écrasé avec mes semelles son visage et son cou en lui ordonnant de se laisser faire. Elle a craché du sang et du vomi.
J’ai arraché son jean et son tee-shirt. Elle s’est beaucoup débattue, je l’ai frappée au corps et à la tête. Sa bouche était pleine de sang et de terre. J’ai pincé et tordu ses seins. Le droit avait saigné et le téton était enflé et viole. Elle était nue. Elle sanglotait et tentait de hurler. Je l’ai violée, lardée de coups de couteau dans le ventre, retournée sur le ventre et violée par l’anus alors qu’elle se vidait de son sang. Je l’ai remise sur le dos. Son ventre était boueux et sanglant. Je l’ai regardée mourir et une fois qu’elle était morte je me l’ai découpée en morceaux, j’ai sorti les sacs de courses du coffre de sa voiture et rangé à la place les morceaux de son corps, les jambes en premier, ensuite les bras, le bas du torse, le haut et la tête. Je me suis changé et j’ai rangé mes vêtements usagés avec les morceaux du cadavre. Je suis remonté dans la voiture et j’ai roulé longtemps. Il faisait nuit. J’étais en sueur. A un moment j’ai fait une pause. J’ai sorti la tête du coffre et me suis masturbé contre sa bouche. J’ai joui contre ses lèvres qui prenaient déjà une teinte violette. J’ai roulé encore. J’ai fouillé son sac pour découvrir son adresse mais je n’avais pas envie de me rendre tout de suite chez elle, je voulais rouler encore et laisser la tension redescendre. J’ignorais quelle serait ma réaction si je rencontrais des gens. Je ne voulais pas devenir dingue et faire un carnage. J’ai roulé toute la nuit. Mes pensées partaient dans tous les sens. Je réfléchissais aussi au moyen d’améliorer tout ça.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyMer 1 Oct - 1:33

60 : 07

Je me suis arrêté à l’aube sur une route que je ne connaissais pas. J’ai marché à travers les champs chagrés de rosé jusqu’à une rivière étroite bordée de hautes herbes. Le ciel y reflétait ses teintes grises et roses. Je me suis assis sur la berge. Je me sentais apaisé. Un léger vent couvrait sa surface de l’eau de ridules et m’apportait des odeurs boisées. J’étais perdu dans mes pensées. Je réfléchissais à mon enfance, à mon sanctuaire, à mon carton qui me manquait. Je repensais à mon père et me rendais compte que j’avais très peu de souvenirs de lui. Un jour il m’avait aidé à construire une grue en Légos, nous avions passé tout le dimanche à la fabriquer et le lendemain je l’avais démontée et j’avais pleuré de culpabilité.
J’ai entendu un oiseau lancer ses premiers cris. Sans raison un souvenir que j’avais totalement oublié m’est revenu. Mon père aussi avait eu des relations sexuelles avec moi. D’un coup, alors que je méditais au bord de cette rivière calme et que le l’horizon orangé annonçait l’aube, tout le tableau s’est mis en place. Mon père me touchait quand j’étais enfant. Il s’est suicidé. Mon grand-père touchait ma mère quand elle était enfant. Il s’est suicidé. Il y avait quelque chose d’absurde là-dedans et aussi de logique. Elle n’avais pas bougé d’un pouce quand il s’était tiré une balle. Peut-être était-ce une explication. Ma grand-mère, la mère de mon père. Elle n’en avait jamais parlé, de mon père. De son fils. Est-ce qu’elle avait eu aussi des relations sexuelles avec lui ? Deux personnes qui ont connu cette expérience se rencontrent, s’aiment et font un enfant, c’est improbable, ou alors c’est parce qu’ils partagent cette expérience qu’ils s’aiment ? La vie est une succession de hasards, cette femme en morceaux dans mon coffre c’est un hasard et en même temps il y a des raisons, c’est embrouillé, c’est un mélange de cohérence de d’aberration, il y a un sens caché.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyJeu 2 Oct - 1:27

61 : 06

J’ai passé toute la journée chez elle. Je me suis branlé dans chaque pièce, je m’en foutais de laisser des preuves, ils ne m’arrêteraient jamais, ils ne me connaissaient pas, je pouvais leur laisser tout le foutre que contenait mes couilles, il n’avaient pas de dossier à mon nom et aucun indice pour relier ce meurtre à moi.
J’ai fouillé, j’ai feuilleté les magazines et les bouquins, j’ai lu le courrier, les factures et les recettes de cuisine, le programme télé, j’ai essayé des fringues et j’en ai massacré d’autres, j’ai piqué le fric, j’ai gobé des médocs, j’ai examiné ses clopes et à son gode, j’ai pissé et chié dans son lit, sur son tapis, sur des photos d’enfants, j’ai essayé de reconstituer sa vie, j’ai rassemblé ses fiches de salaire et ses tickets de caisse, j’ai étudié un calendrier avec des dates entourées ou cochées, j’ai observé ses chaussures, sa lingeire, ses fleurs, sa salle de bain, sa décoration.
C’était une pute, une salope. Elle lisait des journaux féminins et quelques livres de poésie ringarde. Elle avait une dizaine de paires de basket et beaucoup de maquillage, aucune marque de prédilection, des couleurs et des senteurs de lycéennes. Elle se maquillait, s’habillait et se comportait comme une pétasse en chaleur. Elle était secrétaire. Un type lui envoyait beaucoup de lettres de cul. Elle se godait souvent.
C’était la même salope que ma mère. Tout ça avait un sens finalement. Il suffisait pour le trouver d’additionner les faits avec froideur et lucidité. La conclusion éclatait et on ne pouvait pas s’en détourner.
A la fin de la journée j’en ai eu marre de me branler et de fouiller. Il était temps de partir. J’avais récupéré six cent francs en liquide et et des bijoux que je pourrais revendre. J’ai quitté l’appartement à la nuit tombée. J’ai repris sa voiture et j’ai roulé un bon moment. Mes pensées s’entrechoquaient et partaient dans toutes les directions. Ma tension et mon excitation ne baissaient pas.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyVen 3 Oct - 1:28

62 : 05

Dans une autre ville, j’ai acheté quelques objets indispensables, sacs-poubelle, scie, marteau, serpillères, gants de ménage, Destop en poudre que j’ai payé avec l’argent que j’avais piqué chez elle. Dans un coin paumé au milieu d’un bois j’ai emballé les morceaux dans les sacs et j’ai mélangé avec beaucoup de Destop. J’ai creusé des trous et j’ai enterré tout ça.
Je suis reparti. Sur le parking de la gare d’une petite ville j’ai abandonné la voiture avec les clés sur le contact. J’ai pris le premier TER et suis descendu à la première petite ville. J’ai dormi à l’hôtel, j’ai mangé, je me suis promené parmi les gens, je redescendais, je me sentais vide. J’ignorais ce que j’allais faire. La pulsion qui m’avait conduit jusque là s’était éteinte. Elle reviendrait mais en attendant je ne savais pas quoi faire, je n’avais aucun but, aucun projet, aucune énergie pour rien, ce soir-là j’aurais aussi bien pu me suicider et j’y ai songé. Après tout j’avais fait ce que je devais faire et plus rien ne me retenait, exactement comme mon père et comme mon grand-père avant lui. Ce qui ma sauvé c’est la certitude que cette force reviendrait un jour et qu’un jour de nouveau je me sentirai vivant. En attendant je n’étais plus rien. J’aurais pu m’allonger dans ma chambre d’hôtel et hiberner. Pourtant il me fallait survivre en attendant que la vie revienne. Dans cet hôtel j’ai passé la pire nuit de mon existence à anticiper ce qui m’attendait, cet enfer terne et troué de temps en temps par la vie, par le plaisir, mais tellement puissant que ça valait le coup d’endurer tout le reste. Tout se déroulerait tout à fait comme mon enfance qui avait été l’avant-goût de toute mon existence. Vivre m’était interdit. Je mangerai, dormirai, chierai, trouverai du fric attendrai de redevenir moi-même. J’attendrai les démons. Ils reviendraient m’apporter le bonheur.
Le lendemain matin j’ai pris le train pour Paris. J’agissais de manière automatique. Je n’avais aucun désir.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptySam 4 Oct - 4:45

63 : 04

En vingt ans j’ai habité toutes sortes d’endroits et j’ai fait des tas de choses pour survivre. Je trouvais ça morose. Je consacrais mon énergie à élaborer mon nouveau sanctuaire. Je ne pouvais pas m’y rendre souvent. Je guettais les pulsions et les moments où je me réveillais comme un amoureux guette les signes de son sentiment. J’étais l’inverse d’un loup-garou. Ma malédiction me poussait à être humain la plupart de mon temps.
J’ai vécu dans le genre d’hôtel qu’on paye au mois. Je vendais de la came. Je passais mes journées dans un square rempli de vieux Arabes et de toxicomanes. Les vieux parlaient entre eux et les junkies étaient là pour moi. Il y avait des bagarres à coups de couteaux. Une fois un black en a découpé un autre devant moi à la machette en lui foutant un grand coup de bas en haut. J’ai été impressionné. Je prenais de la coke et de l’héro et je gagnais juste assez d’argent pour survivre. Ma chambre était minuscule. Il y avait un lit à sommier métallique, une armoire et une télé. Je me piquais et je restais hébété devant les programmes. Le temps passait plus vite que si je ne faisais rien du tout. Quand je me battais je n’éprouvais aucun plaisir. Au début j’avais un couteau mais je suis passé à l’arme à feu. J’étais sur mon banc entre vingt-deux heures et sept heures du matin et le reste du temps dans ma piaule devant la télé. Les flics ne nous emmerdaient pas sauf lorsqu’il y avait un mort, là ils viraient tout le monde et en envoyaient deux ou trois en prison mais jamais ceux qui étaient concernés. A chaque fois j’ai été assez malin pour anticiper le danger. Je ne me suis jamais fait arrêter. Le gérant de l’hôtel était un indicateur mais il ne m’a jamais dénoncé. Il avait peur de moi. Je n’avais pas besoin de dire ou de faire grand chose pour terroriser les gens.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyDim 5 Oct - 3:23

64 : 03

J’ai vécu en foyer et dans des squatts. Ce que j’ai préféré c’était habiter chez cette connasse de lycéenne que j’avais mise enceinte. Elle était amoureuse de moi, elle avait quitté le lycée et se laissait tabasser. Je dealais du shit à l’époque. Je ne quittais jamais l’appartement. Elle s’occupait de tout, courses, ménage, bouffe et se laissait baiser comme une poupée gonflable. Elle a fait une fausse couche, surement à cause de l’alcool et du shit, sans compter les branlées que je lui mettais. De toute façon je ne voulais pas d’enfant. J’aimais bien la baiser cette salope, elle était passive et me laissait juter sur sa gueule, pisser sur sa chatte, l’étrangler, tout. Elle s’appelait Aurore mais je l’appelais Florence. Quand elle se plaignait ou qu’elle chialait je lui donnais une trempe et l’enfermais deux jours aux chiottes. Elle ressortait douce comme un agneau. Je pouvais tout lui faire, elle m’aimait. Je l’ai prostituée pendant quelques mois. J’avais peur qu’elle se fasse choper par les flics ou qu’elle rencontre un type avec qui elle fuguerait alors j’ai arrêté. Je l’ai gardée pour moi. Ca a duré trois ans. Quand j’en ai eu marre d’elle je lui ai préparé un fix bien violent et elle est morte. Elle avait onze ans de moins que moi, c’était à Toulouse.
J’en ai fait, des villes. Il n’y avait que mon sanctuaire que ne changeait pas de place. Ca ne me dérangeait pas de me déplacer. C’était facile de voler des voitures.
Cette idée d’avoir mes propres putes m’intéressait. A Lyon j’ai prostitué deux ou trois filles mais c’était beaucoup de travail et j’ai vite renoncé, à la place je me suis lancé dans le trafic d’armes. Avec toutes les cités autour de la ville il y avait de la demande. Après ça j’ai racketté des putes et des épiceries de nuit et j’ai braqué un ou deux bureaux de tabac. J’étais violent, j’étais une masse de muscle et personne ne me cherchait de noises.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyLun 6 Oct - 2:45

65 : 02

J’ai aussi été cambrioleur, d’abord avec un complice et quand j’en ai eu marre, je lui ai fracassé le crâne et j’ai balancé son corps dans la Drome. Je suis retourné à Paris. J’avais fait trop de vagues à Lyon. J’ai vécu plusieurs années dans le même squatt, j’y trafiquais un peu de tout mais surtout des armes et de l’héro. J’ai rencontré un journaliste accroc à la coke. Mon cas l’intéressait et il a voulu écrire un bouquin sur moi. On se rencontrait souvent. Je lui racontais ma vie, il me parlait un peu de la sienne. Je l’ai mis au pas lui aussi, je lui ai parlé de sa femme, de sa fille, de sa baraque, de tout ce qui se passerait s’il ne m’aidait pas un peu alors il a commencé à faire des livraisons pour moi. Je l’appelais au milieu de la nuit juste pour l’insulter ou pour lui filer des rencards bidons dans des parkings. Je le dérouillais. Un jour il a disparu. Le bouquin n’est jamais sorti.
A la fin des années quatre-vingt-dix c’est devenu plus difficile de survivre. Trop de flics. J’ai quitté Paris. Ca devenait trop dangereux. Avec les armes et la drogue trop de gens m’avaient dans le colimateur. J’ai trouvé une baraque au nord de Marseille. Il y avait une vieille, je l’ai séquestrée et tringlée pendant quelques semaines. J’ai gardée la baraque après qu’elle soit morte. Personne n’est venu me chercher. J’ai trafiqué un peu de tout avec la Corse et l’Italie. J’ai rencontré deux ou trois truands de haut vol, des gros cons, ils ne m’intéressaient pas. De toute façon j’avais chopé la syphilis. J’étais en train de crever et plus grand chose ne m’intéressait. Je n’avais plus besoin de fric, je ne me droguais plus et je ne volais que pour bouffer.
En vingt ans je n’ai pas tué tant de gens que ça, deux ou trois par an, pas plus. Le reste du temps je menais une vie normale.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyMar 7 Oct - 1:38

66 :01

Il y a aussi eu Paul, le pédé. C’était un garçon de vingt ans que j’ai ramassé un soir en stop. Je me suis installé chez lui. Il suçait et il branlait bien. Je ne lui ai jamais permis de m’enculer. C’était moi qui le prenais, toujours de la même manière. Je m’allongeais sur lui couteau à la main et je lui enfonçais ma bite. Il n’avait pas le droit de me toucher. De la main droite je tirais en arrière ses cheveux courts et bouclés et de la gauche je le tailladais. Je donnais chaque coup de rein et de couteau en simultané. Quand j’étais prêt à jouir je le coupais plus fort et je projetais le sang qui recouvrait la lame en secouant le poignet. Les gouttes aspergeaient le mur en face au moment où je me vidais les couilles. Je me souviens d’un poster de Madonna. Paul écoutait Madonna toute la journée. Il se laissait faire comme j’aimais. Je suis resté deux semaines chez lui avant de dégager. J’ai entendu dire qu’après mon départ il s’était pendu mais à mon avis c’est juste des conneries.
J’ai connu d’autres pédés, il y en avait un qui aimait que je lui enfonce mon poing dans le cul et que je lui chie dessus. J’ai connu des tas de désaxés et de pervers et tous ces connards aimaient que je les domine. Ils adoraient que je leur fasse mal. Ils tombaient amoureux de moi sans que je comprenne pourquoi alors que moi je les méprisais.
Entre les filles et les mecs je n’avais aucune préférence. Un trou c’est un trou, ça ne change rien, et une bouche qui te suce c’est idem. L’important c’est qu’elle suce bien. Le reste c’est du pareil au même à part qu’un mec tu peux y aller plus fort sans risquer de le tuer. Mais une femme, aussi fort que tu la cognes, ne se plaindra jamais. Plus tu la cogneras et plus elle sera amoureuse de toi.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyMer 8 Oct - 3:56

67 : 33

J’ai toujours eu l’apparence d’une brute. A l’école primaire j’étais plus grand et plus costaud que tous les autres enfants. En quatrième je pesais soixante kilos pour un mètre cinquante-cinq. J’avais du duvet au menton. Au lycée je mesurais un mètre quatre-vingt-sept et pesais plus de cent kilos. J’avais une barbe épaisse et noire, des cheveux noirs que je coupais courts, des yeux noirs et la peau mate. Je transpirais beaucoup et j’avais une forte odeur corporelle. Je m’habillais toujours pareil, un blue-jean, des pulls épais, un blouson de cuir, une paire de rangers. J’avais beaucoup de caries, je ne me lavais presque jamais les dents et j’avais une haleine chargée. J’avais des grosses mains souvent égratignées ou écorchées et une démarche pesante. Je faisais penser à un bûcheron plus qu’à un lycéen. Je faisais peur à tout le monde.
Les gens me vouvoyaient. Mon regard n’était pas celui d’un enfant. Il reflétait une expression sombre et intériorisée. Les gens évitaient de me regarder en face.
J’avançais à pas lents et j’effectuais mes gestes avec la même lenteur. Ils étaient précis. Je n’étais pas maladroit. J’étais capable de subtilité et de douceur mais je ne le montrais pas. J’aimais faire peur. J’aimais voir dans le regard des autres l’incertitude, la méfiance, la crainte et j’aimais qu’il n’osent pas me dire ce qu’ils pensent et qu’ils ignorent comment je pourrais réagir. Je voulais qu’ils gardent leur mépris au fond de leur cul et qu’ils me montrent du respect alors qu’ils ne me respectaient pas mais me craignaient comme on craint un fauve stupide.
J’ai pris ma voix d’adulte vers quatorze ans, une voix profonde. Je parlais lentement et je pesais mes mots, avec mon physique ça donnait une impression d’idiotie mais je m’en foutais, montrer mon intelligence ne m’intéressait pas, je préférais qu’ils me voient comme une brute imbécile et dangereuse au lieu de savoir qui j’étais réellement. J’étais un prédateur, je me dissimulais dans l’ombre. Mes pensées et mes émotions n’appartenaient qu’à moi.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyJeu 9 Oct - 1:40

68 : 32

Dans le dernier rêve dont je me rappelle avant que tout se termine et que les démons soient là pour de vrai, je chiais. J’étais accroupi devant la maison de mes parents, il faisait soleil et ça se passait sur les marches de la porte d’entrée. Je chiais à n’en plus pouvoir un interminable boudin marron qui sortait de mon corps et s’enroulait sur le sol comme un boa. Je ne m’en sortais pas avec cette merde. Je me suis dit que ça n’était pas le bon endroit et que je devrais aller aux toilettes. Je me suis relevé en chiant toujours et j’ai laissé au sol au moins deux mètres de merde enroulée comme une saucisse de Toulouse géante et toujours reliée à mon cul. Comme je marchais la merde continuais à sortir alors j’ai pris entre mes mains l’énorme boudin pour le porter aux WC mais je n’ai pas pu tout emporter à cause de la quantité de merde que je produisais à mesure et j’en ai abandonné un morceau. Je me suis installé dans les chiottes en me vidant toujours de la plus longue chipolata du monde. J’en laissais dans la cuvette une partie que je coupais avec les doigts, j’allais dans le couloir récupérer ce que j’y avais déposé avant, je gardais entre mes bras ce que je continuais à chier durant le trajet. Ca n’en finissait plus. A un de mes allers-retours mon père et ma mère sont apparus et m’ont demandé ce que je fabriquais. Je n’ai pas pu leur répondre. Je continuais à charrier ma merde et à en remplir les chiottes et mon cul en produisait toujours.
A la fin les démons sont venus et ils étaient pareils à mes visions. Ils m’entouraient en attendant ma mort et l’heure de m’accueillir. Quand ils disparaissaient ils revenaient toujours. Ils ont accompagné ma vie et m’ont donné leur puissance. Il est temps que je les décrive. Leur nom collectif est Anteros mais j’ignore ce que ça signifie.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyVen 10 Oct - 1:31

69 : 31

Le premier c’était Malkout, le royaume. Il prenait les traits d’une vieillarde habillée en pute. Sa peau était ridée et flasque avec un goitre sous le cou. Les grandes lèvres et le clitoris de sa chatte fripée et épilée pendaient. Elle portait une perruque platine avec une frange qui lui tombait au front, une guêpière noire, des porte-jarretelles et des talons-aiguilles noirs. Elle avait des faux ongles longs comme ceux des actrices pornos et beaucoup de maquillage. Pas de dent. Sa langue s’allongeait et durcissait à volonté selon qu’elle me suçait ou qu’elle me pénétrait. Malkout était le maître du sexe. Il me violait et j’adorais ça. Il buvait mon sperme.
Le deuxième c’était Yézod, la fondation. Il prenait les traits d’un vieux. Une infirmité des os déformait son squelette et lui donnait une silhouette de bossu. Ses bras était courts et grêles et ses jambes longues et maigres. Il portait des vêtements répugnants qui dissimulaient une peau malade affligée de cicatrices, de croûtes et de lacérations. Il jouissait de la douleur, celle qu’il infligeait, celle qu’il recevait. C’était le maître de la soumission. Il m’apprenait à prendre mon plaisir dans la torture. Il me donnait des idées. Il me faisait mal tandis que Malkout me baisait avec sa langue brûlante et acérée. Il léchait ma douleur. Son regard devenait le mien.
Le troisième c’était Od, l’impuissance. Il prenait les traits de deux frères siamois reliés par les hanches. Deux têtes, deux bras, quatre jambes, deux nombrils. Ils avaient une maladie de peau. Des fistules partout, des croûtes jaunâtres, du pus qui suintait, des crevasses sanglantes à force d’être grattées, les gencives pourries qui saignaient en permanence, les dents cariées, des abcès, des kystes infectés. Ils me sont apparus la première fois qu’on m’a enlevé à ma mère. Ils sont les maîtres des prisons, des asiles, des lieux clos, des endroits où l’on entre pour ne jamais en ressortir, ils sont les maîtres des neuroleptiques et ils sont la psychose et la mort.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptySam 11 Oct - 3:49

70 : 30

Le quatrième c’était Netzak, la défaite. Encore une vieille femme, une clocharde qui se camait. Elle se shootait avec un mélange de sperme et de sang que Malkout me prélevait avec sa langue et lui injectait ensuite. Quelquefois Netzak usait directement de ma queue ou de mes artères qu’elle arrachait comme des tuyaux et se plantait comme des seringues dans ses pores dilatés. Netzak jouissait de voir les êtres sans défense souffrir et jouissait de voir humiliés les faibles. Elle était aux côtés de Yézod pour m’apprendre la torture. Son regard et sa voix me faisaient horreur. Elle me transformait en objet et elle m’enseignait la manière d’infliger cela aux autres.
Le cinquième c’était Tiferet, la laideur. Il prenait l’apparence d’un fœtus avorté pour raison médicale et présentant des signes évidents de trisomie. Il ne bougeait ni ne parlait, il restait là et ses pensées informes se mélangeaient aux miennes. Il n’était ni mort ni vivant mais dans une constante agonie, baigné d’un liquide poisseux et clair qui ressemblait à du liquide céphalo-rachidien. Tiferet était le maître des lieux effrayants, de la répulsion et des phobies. A travers ses pensées j’ai pu construire mon sanctuaire. Je ne l’ai jamais touché. Je ne plongeais pas mes yeux dans les siens. Il haïssait les animaux et les insectes et il haïssait aussi mes victimes.
Le sixième c’était Gueboura, la violence. C’était un homme mal habillé de l’âge de mon père. Ses mains ruisselaient de sang et il avait un regard dément. Il était priapique. Il aimait me frapper, me sodomiser, me voir à quatre pattes. Il voulait que je l’implore de me tuer et jouissait ensuite de me voir l’imiter avec les prisonnières du sanctuaire. Il était le maître des viols incestueux, de la violence infligée par les parents aux enfants, des maltraitances physiques et psychologiques. Il m’inspirait. Quand je violais Florence ou maman il me branlait. Il astiquait ma bite et malaxait mes couilles. Quelquefois il me baisait de force et me faisait mal.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyMar 14 Oct - 3:31

71 : 29

Le septième c’était Essed, la vindicte. Il prenait les traits d’un adolescent victime de la lèpre. Il lui manquait des doigts, le nez et la plupart des dents. Ses yeux et ses gencives étaient des plaies jaunâtres et suppurantes. Sa peau brunâtre était crevée en divers endroits et il en suintait un mélange de sang et de pus. Elle ne cicatrisait pas. En dessous la chair était pourrie. Il était le maître de la vengeance. Il m’assistait dans mes traques et se tenait à mes côtés quand je pensais à Florence ou à maman. Il était émasculé et possédait à la place de sa queue un trou purulent que je léchais.
Le huitième c’était Bina, la méchanceté. Trois vieux dont les voix devenaient sans prévenir des voix d’enfants et qui passaient leur temps à se doigter et se branler, un homme et deux femmes. Ils me parlaient souvent mais je ne les aimais pas. Ils attisaient ma méchanceté et se moquaient de mes souffrances. Bina était le maître de la torture mentale et de l’horreur morale. Ils étaient près de moi tout au long de ma maladie et m’accablaient de sarcasmes et de cris de jouissance. Ils puaient le sperme et la mouille rances. Ils profitaient de ma faiblesse pour me violer. De tous les démons, c’était Bina qui m’effrayait le plus.
Le neuvième c’était Okma, la folie. Il apparaissait sous la forme d’un grand brûlé nu et entièrement calciné. Ses organes génitaux avaient disparu, ses pieds et ses mains étaient devenus des moignons irréguliers, il n’avait plus de visage, juste une bouche sans lèvre ni dent, un simple trou, des orifices à la place du nez, des oreilles et des yeux, plus de cheveux, plus de peau sur le crâne, l’os noirci par les flammes. Il était le maître des cauchemars et des enfers. C’était le premier à m’avoir connu. Il était l’homme noir de mes fantasmes. Quand la syphilis me tuera il sera mon guide. Je n’avais pas peur de lui.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyMer 15 Oct - 2:58

72 : 28

Le dixième c’était Keter, la fin de toute chose. Il prenait les traits d’un cadavre pareil à ceux que j’abandonnais dans la fosse mais il parlait, bougeait, pensait et ses pensées venaient jusqu’à moi comme des ondes pestilentielles. Il déchirait un à un les voiles qui séparaient mon univers du leur, il était le maître du passage, du chaos, des deux mondes. Il assistait Okma et lui aussi s’est tenu à mes côtés tout au long de ma maladie. A chaque étape de mon agonie il me rapprochait des enfers. Ses paroles haineuses augmentaient mes souffrances mais je n’avais pas peur de lui non plus. Il aimait branler ma queue molle.
Le onzième c’était Anteros. Anteros était tout à la fois les onze dans leur ensemble, la synthèse de tous et le onzième : leur chef, leur maître à tous. Je sentais sa présence comme un écho, comme un pressentiment, quelque chose qui parasitait la conscience et alourdissait l’air. Je le sentais sur ma peau, une vibration électrique, indéfinissable, une sensation à la lisière de la douleur mais qui n’en était pas, un voile à la limite de la fièvre posé sur le regard. Je sentais le lien entre eux. Je ressentais Anteros à chaque instant même quand les autres n’étaient pas là. Il m’avait marqué. J’étais devenu son vassal. Je l’aimais.
Ils m’avaient donné le pouvoir. Ils m’avaient aimé et donné du plaisir. Ils avaient observé et protégé mon enfance. Grâce à eux j’étais parvenu à un sommet de puissance. Ils étaient avec moi tout le temps et pour toujours. Je les sentais contre ma peau comme une enveloppe de cellophane, collée, invisible, trop fine pour être ôtée mais étouffante, suffocante, qui me tuait. Anteros m’aimait. Je l’aimais. Le sanctuaire et la traque c’était grâce à eux et peut-être que sans eux je me serais suicidé. Dès ma naissance j’ai appartenu à Anteros pour toute ma vie. A la fin, avant que la maladie ne m’achève, le feu giclera par mes doigts.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyJeu 16 Oct - 2:11

73 : 27

L’ancienne maison de ma mère est devenue mon sanctuaire. J’avais vingt-trois ans lorsque j’y suis revenu. J’ai essayé d’autres lieux mais aucun ne convenait. Mes pensées et mes rêves me ramenaient toujours à cet endroit. Quand j’y suis retourné tout était à l’abandon. Des squatters s’en étaient emparés et il a fallu que je les vire. Des artistes, trois types et deux nanas, un peu hippies, des jeunes, des petits morveux, sûrement des étudiants dans le genre de ceux qui me méprisaient au temps du collège. J’ai fracturé le crâne d’un des mecs et j’ai violé les filles chacune leur tour et en prenant mon temps devant les trois autres qui n’osaient rien faire. Un des mecs pissait le sang par le front. J’aurais pu tous les tuer mais je les ai laissé partir parce que ça n’était rien de plus que des merdes et que je voulais les traiter comme tel. J’ai fait le tour de la maison, pas grand chose n’avait changé. Les meubles étaient en mauvais état. Il y avait un lecteur DVD en plus. C’est à partir de cette époque que je me suis mis à regarder des films. Quand je cambriolais il y avait systématiquement des films de cul, j’en piquais toujours quelques-uns, mes préférés c’étaient ceux que les gens filmaient eux-même, le mec en train de troncher sa pouffiasse c’était déjà bien bandant en soi mais en plus imaginer leur panique et leur angoisse, les imaginer se demander qui pouvaient se branler sur leurs images cochonnes privées, j’adorais. Au fil du temps je me suis constitué une belle collection.
Toutes les pièces avaient leur histoire. Ma chambre, la chambre de ma mère, le salon, la cuisine attenante, la salle de bain, le grenier. La maison n’était pas si grande. J’ai gardé tous les meubles encore utilisables et les autres ont fini dans la chambre de ma mère. Grâce aux squatters il n’y avait pas beaucoup de ménage à faire. J’ai jeté un bang et beaucoup de capotes.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyVen 17 Oct - 2:37

74 : 26

J’ai voulu revoir mon ancien sanctuaire. Il ne restait rien. Ca faisait presque dix ans. Je reconnaissais les arbres, la route, rien n’avait changé. J’ai retrouvé l’endroit, la bâche avait disparu, il restait quelques pierres. En creusant j’ai trouvé des crânes, c’est tout, en une décennie tout avait été détruit. De toute façon je n’avais pas l’intention d’utiliser cet endroit que je n’avais pas choisi mais qui s’était imposé par hasard. Les rituels devaient se passer dans la maison, c’était le vrai lieu, là où les forces convergeaient.
J’ai été faire un tour au village. On ne m’a pas reconnu et personne ne m’a pas parlé. J’ai rodé devant l’école, les élèves étaient identiques, les instit n’avaient pas changé, juste pris un coup de vieux. Je suis passé à la mairie me présenter et leur annoncer que je prenais possession de la maison de ma mère. Je leur ai montré mes papiers et ils se sont souvenus de l’histoire. J’ai dit que j’étais sa seule famille, que ma mère n’était pas du genre à s’embarrasser avec un testament, un notaire et tout ça, que moi non plus je ne voulais pas d’emmerdes ni de paperasse, le maire était un vieux type bâti comme un bossu et ma carrure l’impressionnait. J’ai été gentil et on s’est compris. Il avait peur. Il m’a assuré qu’on me foutrait la paix et qu’il était content de mon retour.
J’ai opéré des transformations dans la maison. J’ai détruit à la hache tous les meubles usés, cassés pourris ou qui ne me servaient à rien et j’ai fait un énorme feu dans le jardin. Je les ai brûlés avec tous les objets inutiles, papiers, souvenirs, bibelots, etc. Ensuite j’ai entamé des travaux pour rendre la maison propre à son nouvel usage. Je n’ai rien changé à la salle de bain ni à la cuisine, j’ai insonorisé mon ancienne chambre, elle servirait de cachot, j’ai transformé le salon en chambre et la chambre de ma mère est devenue le sanctuaire.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptySam 18 Oct - 4:27

75 : 25

J’ai muré la fenêtre et j’ai tout repeint en noir. Il fallait que ça soit solennel. J’ai évoqué les démons, ils sont sortis de moi pour me guider, me conseiller et m’aider. Je ne pouvais pas encore apporter de sacrifice alors je me suis sacrifié moi. J’ai utilisé mon sang, mon sperme et ma merde pour dessiner des diagrammes sur les murs, au sol et au plafond, je me suis provoqué des infections afin de prélever du pus et le mêler à la peinture, ma graisse a servi à fondre les bougies, j’ai brûlé mes cheveux et broyé trois de mes dents pour fabriquer des poudres, j’ai utilisé des ongles, de la peau, des larmes et de l’urine pour réaliser des encens et à la fin le sanctuaire ressemblait à ce dont j’avais toujours rêvé. Au centre il y avait deux cercles. Le plus grand était celui de la victime et l’autre le cercle démoniaque, autour de celui-là se trouvaient les bougies et au milieu les coupelles contenant les poudres et les encens, c’est dans celui-là qu’apparaissait Anteros, c’était sa porte d’entrée pour venir me posséder. Contre le mur nord j’avais creusé une fosse fermée par une trappe, les corps finiraient là. Contre le mur sud, trois petits meubles ornés de motifs rappelant les démons contenaient pour l’un des couteaux, un brasero, une petite hache, un bistouri, une poêle et des accessoires, pour l’autre du matériel prévu pour violer, découper et brûler les sacrifiés et le dernier, encore vide, servirait à ranger les reliques que je garderais des victimes, les bijoux, les vêtements, les objets symboliques ou qui me plairaient. Contre le mur ouest j’avais fabriqué un autel destiné à exhiber et adorer les trophées les plus importants. J’y avais déposé une bague qui appartenait à ma mère, deux dents qui provenaient de Florence et le dentier de ma grand-mère. J’y exposerais aussi toutes les têtes. J’ai passé dans mon sanctuaire toute une nuit en prières et je l’ai consacré de mes fluides.
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MessageSujet: Re: la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour)   la nuit noire (roman à suivre / une séquence par jour) - Page 3 EmptyDim 19 Oct - 4:23

76 : 24

J’avais deux types de victime. La première je l’appelais maman et je la choisissais dans les supermarchés. Depuis mon premier essai j’avais apporté des améliorations. D’abord je changeais toujours de supermarché. Je m’installais quelques jours dans un hôtel anonyme style Formule 1 et j’effectuais un premier repérage au Carrefour le plus proche. Je cherchais celle qui allait être maman. Il y avait toujours quelqu’un qui correspondait. Je voulais une célibataire chaudasse de quarante ans sans enfant puisque l’enfant c’était moi, mince, blonde aux cheveux longs, maquillée et habillée comme une pétasse en manque, avec des bijoux de pacotille. Il fallait aussi que le contenu du chariot corresponde. Alcool fort et vin rouge, plats préparés surgelés ou en conserves, légumes pelés et coupés, yaourts, aucun aliment frais, que des produits à prêts à consommer. Elle devait sentir la pute et le sexe, me faire bander et me donner envie de lui coller ma queue tout au fond de la chatte, de prendre un bain avec elle et de lui enfoncer un couteau dans le ventre, de lui jouir sur la gueule et de la découper en morceau, de l’entendre crier, de regarder les mouches lui bouffer la langue. Elle devait provoquer un flot d’images et de sensations. Les deux derniers critères étaient le regard et la voix. Je voulais un regard voilé d’alcoolique ou de droguée et des yeux de grosse baiseuse, à quoi s’ajoutait une voix de fumeuse et de défoncée éraillée et au débit ralenti. C’est ça qui m’excitait, c’est ça que je voulais, je trouvais toujours. Ca ne me prenait jamais plus de trois après-midi. Des putes de ce genre il y en avait partout. Quand je me fixais sur une victime il me fallait deux ou trois heures de filatures pour être certain de mon choix. Une fois que j’étais sûr de moi je l’appelais maman jusqu’à la fin, que ça soit dans ma tête ou pour m’adresser à elle. Je n’utilisais aucun autre mot. Sa réalité ne m’intéressait pas.
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