Masters of Horror : Saison 2 (2006, Réalisateurs Multiples)

Réalisé par Stuart Gordon
Écrit par Dennis Paoli & Stuart Gordon
D’après l’œuvre d’Edgar Allan Poe





Après avoir épluché les recueils de H.P. Lovecraft, Stuart Gordon s’attaque à la littérature d’Edgar Poe. Incontestablement supérieur à l’adaptation plus que libre de Lucio Fulci, The Black Cat version Gordon s’impose comme l’un des épisodes les plus beaux, les plus poétiques et les plus macabres des Masters of Horror. S’inspirant autant de son génie que de sa folie, Edgar Allan Poe nous conte l’histoire d’un chat noir démoniaque, répandant la mort autour de lui. Grâce à la réalisation brute et sans concession de Stuart Gordon, The Black Cat nous immerge dans l’univers traumatisé (et traumatisant) d’Edgar Poe. À base de poésies morbides, d’histoires cauchemardesques, de meurtre accidentel, de crachats ensanglantés, de dépouilles croupissantes, d’énucléation, de pendaison d’animal (assez dure à regarder, il faut l’avouer), et de delirium tremens.





The Black Cat est aussi l’occasion de découvrir Jeffrey Combs métamorphosé en un Edgar Allan Poe déluré, et accompagné par une horde d’acteurs fort convaincants. On retiendra également l’excellente bande-son de Richard Ragsdale, aussi sombre que captivante. En conclusion, Stuart Gordon parvient à retranscrire toute la magie (noire) de l’histoire originelle, et la complexité de l’écrivain lui-même. À retenir parmi les meilleures adaptations d’Edgar Allan Poe comme parmi les meilleures œuvres de Stuart Gordon et parmi les meilleurs épisodes des Masters of Horror.





Note : 16.5/20

Réalisé par Peter Medak
Écrit par Richard Chizmar & Jonathan Schaech
D’après la nouvelle de Bentley Little





Un père de famille découvre une lettre écrite par George Washington lui-même, dans laquelle de dernier exprime son attirance pour la chair humaine. Bientôt, la famille est menacée par une bande de cannibales habillés en Bourgeois d’antan et surnommés les Washingtoniens. Dans la même lignée que Homecoming, The Washingtonians se veut un pamphlet politique virulent. Cette fois, il s’agit d’écorcher gentiment l’histoire des États-Unis et la surestimation morale attribuée aux Grands Hommes du passé. Sans oublier de se foutre de la gueule de George W. Bush au passage. Armé d’une bonne dose d’humour noir virant parfois au second degré, The Washingtonians s’affirme comme un épisode hilarant, surtout dans sa dernière partie. Ceci dit, l’opus de Peter Medak n’est pas un Masters of Horror à proprement parler ; il ressemble en effet bien plus à un épisode d’X-Files ou des Lone Gunmen, ce qui lui donne d’autant plus de charme et de saveur.





Mais si le fond se révèle être tordant et azimuté, la forme prend des aspects plus conventionnels. La réalisation se distingue de la banalité uniquement grâce à quelques prises de vue bien trouvées (le judas de la porte d’entrée, les plans serrés sur le visage des vieux…). Les acteurs convainquent plus ou moins – le plus allant aux Washingtoniens et au professeur ; le moins à la petite famille Franks. La mise en scène s’avère parfois trop théâtrale, ce qui confère à l’épisode autant de défauts que de qualités ! Saluons tout de même les compositions de Richard Band, soulignant avec brio l’humour noir qui se dégage de cette œuvre politiquement incorrecte. À l’heure où la Guerre en Irak prouve de plus en plus son inutilité et Bush son incompétence présidentielle, The Washingtonians résonne tel un glas lancé sur le seuil de la Maison Blanche…





Note : 15/20

Réalisé par Norio Tsuruta
Écrit par Naoya Takayama & Norio Tsuruta
D’après une histoire de Koji Suzuki





Ultime opus de cette seconde saison, Dream Cruise est à l’image du Pro-Life de John Carpenter, soit décevant, ridicule et pâtissant d’un scénario sans créativité aucune. En gros, on assiste à une version marine de The Grudge, sans Sarah Michelle Gellar mais avec plus d’invraisemblances. Jack, un homme d’affaires, est embarqué à bord du yacht d’un partenaire financier, Eiji, et de sa femme afin d’y régler un problème professionnel. Seulement, Eiji est au courant de la relation adultère qu’entretenait sa femme avec Jack, et il est bien décidé à y mettre un terme. Ajoutez à ce pitch gnangnan et éculé une histoire de petit frère noyé ayant traumatisé Jack à vie, et une autre de meurtre passionnel en pleine mer. Maintenant, mélangez le tout, parsemez-le de quelques fantômes ringards et pas effrayants pour un sou. Voilà, Dream Cruise est prêt ! Avec un soupçon de second degré, l’épisode de Norio Tsuruta aurait pu « sortir la tête de l’eau ». Mais là, le niveau est bien bas. À noter tout de même la scène la plus grotesque que la série ait pondue : celle où Jack est attaqué par le bras coupé d’Eiji (qui, lui, est en train de croupir au fond de l’océan)…



Si, au moins, Norio Tsuruta avait les moyens de compenser ce scénario fébrile par une réalisation digne de ce nom… Mais non. Le rendu est fade, longuet, poussif ; les effets spéciaux font penser à un épisode de Scooby Doo ; et la mise en scène révèle bien des lacunes (des personnages qui vont et viennent sans arrêt, des acteurs moyens ne sachant trop comment réagir ou s’exprimer). Au final, Dream Cruise clôt cette saison comme elle a commencé. Espérons seulement que la saison 3 rattrapera les bévues incalculables de cette seconde et qu’elle fera appel à de VRAIS Maîtres de l’Horreur…



Note : 7/20

X-Files_Arpanet a écrit:

mais un sujet si politiquement incorrect ne peut que réveiller en nous des plaisirs coupables. Saluons l’excellente performance de George Wendt en voisin schizophrène et fétichiste nécrophile ; et qui compense volontiers la prestation désastreuse de Matt Keeslar (David) et Meredith Monroe (Celia), tous deux sonnant faux à chaque réplique prononcée.

Tu exagères un peu, non? Je veux dire, il y a rien de réellement innovateur et on a déjà vu bien pire.

Et selon mes souvenirs, le film ne traitait pas de nécrophilie...

WiLLyBoy a écrit:

X-Files_Arpanet a écrit:

mais un sujet si politiquement incorrect ne peut que réveiller en nous des plaisirs coupables. Saluons l’excellente performance de George Wendt en voisin schizophrène et fétichiste nécrophile ; et qui compense volontiers la prestation désastreuse de Matt Keeslar (David) et Meredith Monroe (Celia), tous deux sonnant faux à chaque réplique prononcée.

Tu exagères un peu, non? Je veux dire, il y a rien de réellement innovateur et on a déjà vu bien pire.

Et selon mes souvenirs, le film ne traitait pas de nécrophilie...

Nécrophile ne veut pas nécessairement dire que la personne baise avec des morts. Étymologiquement parlant, cela désigne l'amour des morts. Tout comme philatélie, on baise pas des timbres ! lol Le personnage de l'épisode est donc bien un fétichiste nécrophile.

Je ne comprends pas trop ta première phase, en quoi exagéré-je ? Si c'est ce dont tu veux parler, j'ai trouvé les deux acteurs franchement pas convaincants voire même mauvais. Bien sûr, il y a pire mais tellement mieux...

X-Files_Arpanet a écrit:

Je ne comprends pas trop ta première phase, en quoi exagéré-je ? Si c'est ce dont tu veux parler, j'ai trouvé les deux acteurs franchement pas convaincants voire même mauvais. Bien sûr, il y a pire mais tellement mieux...

Je trouvais que tu poussais un peu lorsque tu parlais du sujet si politiquement incorrect.

WiLLyBoy a écrit:

X-Files_Arpanet a écrit:

Je ne comprends pas trop ta première phase, en quoi exagéré-je ? Si c'est ce dont tu veux parler, j'ai trouvé les deux acteurs franchement pas convaincants voire même mauvais. Bien sûr, il y a pire mais tellement mieux...

Je trouvais que tu poussais un peu lorsque tu parlais du sujet si politiquement incorrect.

Ben tout de même, un mec qui tue des gens dont des enfants, les brûlent à l'acide dans sa cave, et les stockent comme collection dans sa maison, également pour dormir avec, on ne peut pas dire que ce soit politiquement correct...

X-Files_Arpanet a écrit:

Ben tout de même, un mec qui tue des gens dont des enfants, les brûlent à l'acide dans sa cave, et les stockent comme collection dans sa maison, également pour dormir avec, on ne peut pas dire que ce soit politiquement correct...

Sans doute mais dans le traitement qu'en fait Landis, la chose paraît beaucoup trop anodine pour avoir un certain impact. C'est en effet politiquement incorrect mais avec le cinéma d'horreur, on en a souvent vu d'autres.

WiLLyBoy a écrit:

Sans doute mais dans le traitement qu'en fait Landis, la chose paraît beaucoup trop anodine pour avoir un certain impact. C'est en effet politiquement incorrect mais avec le cinéma d'horreur, on en a souvent vu d'autres.

Ben oui, c'est sûr que Landis tourne tout au second degré et à l'humour noir mais le sujet reste le même. Il aurait pu parler de pédophilie, de nécrophagie, d'inceste, ç'aurait été pareil.

Je me rangerais plus vers l'avis de X-Files_Arpanet que celle de nono931000.

http://www.horreur-web.com/screwflysolution.html

Bien que j'ai apprécié le film, celui-ci a l'effet d'un coup d'épée dans l'eau!!!

Par contre... ça je ne la comprend pas :

X-Files_Arpanet a écrit:

Se prenant pour David Lynch, Joe Dante opte pour la caméra numérique. Seulement, lorsque l’on n’a pas le talent de Lynch, le résultat devient vite branlant, tremblotant, bancal et juste bon à vous filer la gerbe. La photographie a été bafouée et chaque plan fait inexorablement penser à un film amateur, réalisé en un week-end, entre potes défoncés à l’acide.

Mais bon ... c'est pas comme si X-Files et moi étions toujours sur la même longueur d'ondes!

moi je dois dire que j'ai bien aimer cet episode de Master of Horror. Non seulement tres intelligent et une belle critique, mais en plus, c'est le premier episode qui traite vraiment de la fin du monde

Mr. Horreur Web a écrit:

X-Files_Arpanet a écrit:

Se prenant pour David Lynch, Joe Dante opte pour la caméra numérique. Seulement, lorsque l’on n’a pas le talent de Lynch, le résultat devient vite branlant, tremblotant, bancal et juste bon à vous filer la gerbe. La photographie a été bafouée et chaque plan fait inexorablement penser à un film amateur, réalisé en un week-end, entre potes défoncés à l’acide.

Mais bon ... c'est pas comme si X-Files et moi étions toujours sur la même longueur d'ondes!

Ben, je n'apprécie pas trop le format caméra numérique lorsque c'est en dehors du film amateur ou d'auteur, et là je trouve la réalisation vraiment mal foutue, mais ça n'engage évidemment que moi.

Je me suis enfin acheté le DVD et, j'ai bien hâte de le regarder.

J’ai enfin regardé l’épisode de Joe Dante, The Screwfly Solution, de la deuxième saison de Masters of Horror. Ce n’est pas le meilleur épisode que j’ai pu voir, mais il est tout de même très bon. Tout d’abord, l’histoire de Sam Hamm, basé sur une nouvelle d’Alice Shelton, est très intéressante. C’est quand même rare, que l’on nous présente la fin du monde, d’une telle manière, c’est-à-dire en tuant tout les femmes sur la terre. Il est vrai que cela aurait été préférable, qu’une telle histoire soit adaptée dans un format de plus de 60 minutes. Mais bon, c’est ça réaliser un épisode pour la série Masters of Horror, il y a de nombreuses contraintes, dont le temps. Pour ce qui est des acteurs, j’ai trouvé qu’ils s’en sortaient pas trop mal, surtout Jason Priestley, Elliott Gould et Kerry Norton. Malheureusement, dans le cas de réalisation, j’ai trouvé que ça faisait vraiment trop téléfilm et non série télévisée. Il reste tout de même que Joe Dante, sans sort quand même assez bien à la réalisation. Les scènes de meurtres sont quand même intéressante, surtout celle dans l’avion. Il faut dire que cette scène baigne dans l’humour noir. Le revirement final est assez prévisible, mais il est quand même intéressant. Et, les revirements tout au long de l’épisode sont parfois surprenant

Spoiler:

. Les effets spéciaux sont vraiment très bien faits. Cet épisode reste très bon, malgré quelques défauts. The Screwfly Solution rehausse le niveau de la deuxième saison, de la série Masters of Horror. Personnellement, je préfère The Screwfly Solution, à Homecoming. Un épisode qui mérite d’être vu!

Note: 3,75/5

Citation :

Masters of Horror saison 3 à Alberta ?

Les Masters Of Horror vont déménager de Vancouver a Alberta pour une saison 3 de plus en plus possible ! Une bonne nouvelle pour tous les fans, la série ne pouvait pas s'arrêter après seulement deux saisons tant le concept était énorme. The Hollywood Reporter a fait mention aujourd'hui de l'arrivée des Masters Of Horror dans la province de Alberta Canada. C'est toujours pas officielle mais la série devrait avoir 2 saisons de plus, soit 26 épisodes en plus pour un total de 4 saisons. Le nouveau studio faisant le déplacement sera Lionsgate ce qui confirme bien les propos de Garris disant que les Masters chercher une nouvelle maison. Prenez votre mal en patiance mais il est clair et net que Mick Garris ne compte pas lâcher son bébé après seulement deux saisons.

Source: http://mastersofhorror.over-blog.com/

honnêtement Mick Garris devrait se boter le cul et convaincre le monde...de le faire

1. Question de défi
2. Par respect pour les fan
3. 10 jours...ses pas sorcier non?

C est pour des séries comme celle ci que je ne regrette pas mon abonnement à canal plus.

Je suis fan et celui de Dario Argento de la seconde saison est mon choux j aime sa morale (étant une amie des betes ) .

Je serais assez pour un style " oeil pour oeil , dent pour dent )Marrant de voir ces fourreur ce faire dépouller de leurs peaux a leur tour!!!!

Ma critique est prète : www.horreur-web.com/blackcat2007.html

Alors? Vu? Pas vu? Donnez votre opinion!

Pas encore vu, mais cela ne devrait pas tarder! Je suis impatient de le voir, comme tous les autres épisodes de la série!

J'adore Stuart Gordon et son acteur fétiche Jeffrey combs

Dommage qui reprenne une nouvelle d'Edgar allan poe déjà réalisé par Dario Argento pour Two evil eye's

J'ai hate de le voir quand même

J'ai vu "la guerre des sexes" hier, j'ai bien aimé l'histoire et le début mais a la fin c'est trop vague...

Moi j'ai adoré le traitement apporté à The Black Cat par Stuart Gordon. Cette nouvelle d'Edgar Allen Poe à été adapté des dizaines de fois, à toute les sauces et par des cinéastes de renoms (Lucio Fulci, Dario Argento, Sergio Martino), mais malgré tout Gordon trouve le moyen de la rendre rafraîchissante.

L'idée d'incorporer Poe à sa propre histoire est bien pensé (et rappelle Shakespeare In Love) tout comme la théorie sur la provenance de l'histoire The Black Cat. Plusieurs scènes sont plus que marquantes, je pense entre autres à....

Spoiler:

Une fois de plus, Gordon livre un excellent film. Il ne fait nulle doute qu'il mérite amplement son statut de maître.

4/5

Jusqu’à maintenant, le seul épisode de la deuxième saison, que j’ai trouvé vraiment excellent, c’est Pelts de Dario Argento. Voilà que Stuart Gordon est venu arrangé un peu les choses, avec son épisode The Black Cat. Stuart Gordon et Dennis Paoli se sont basés sur la fameuse histoire d’Edgar Allan Poe, pour écrire leur scénario. Je n’avais jamais vu d’adaptation de cette histoire, jusqu’à maintenant. J’ai bien aimé l’histoire de The Black Cat. Tout au long de l’épisode, on suit très bien le chemin d’Edgar Allan Poe, qui sombre dans la folie. On n’a aucun mal, à ressentir la misère du personnage. Le personnage d’Edgar Allan Poe est joué par Jeffrey Combs (Re-Animator, The Frightners). Il performe vraiment très bien! Dans le cas de la réalisation, Stuart Gordon a fait un excellent travail. L’ambiance est très poétique et macabre. Le rythme est lent, mais il n’est aucunement ennuyant. Il ne faudrait pas oublier les quelques scènes gores et sanglantes, que nous propose cet épisode. Les quelques scènes sont tous très marquantes. J’ai bien celle de la hache! Richard Ragsdale a composé une très bonne musique, qui va tout à fait avec le film. Comme il a déjà été dit dans une critique, l’idée du chat tueur n’est pas assez développée. On ne sait pas pourquoi ce dernier tue ou amène à tuer. Mais bon, malgré ces petites lacunes, The Black Cat est un épisode très réussi et selon moi, le deuxième meilleur de la seconde saison de Masters of Horror. Dernièrement petite chose, je préfère davantage Dreams in the Witch-House à The Black Cat.

Note: 4/5

JackieBoy a écrit:

Dernièrement petite chose, c'est que je préfère Dreams in the Witch-House à The Black Cat.

Moi j'accorde la même note aux deux, mais si j'avais à choisir entre les deux ce serait The Black Cat. J'ai vraiment beaucoup aimé l'idée de greffer Edgar Allen Poe à sa propre histoire.

Wow....un film de Mick Garris qui merite son achat!
Loin d'etre le meilleur episode a vie de la serie, j'ai quand meme bien aimer ce film.

http://www.horreur-web.com/valerieonthestairs.html