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lizou
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptySam 26 Mar - 21:58

Ta nouvelle est intéressante et je te trouves très courageuse,
mais as-tu déjà lu Rose Madder de Stephen King,
les histoires se ressemblent: une femme s'enfuit de sont mari violent et il y a là aussi une toile qui prend une place énorme dans l'histoire...

Je trouve ça comique parce que ça fait des années que je tente de trouver l'IDÉE originale pour commencer à écrire, mais j'ai toujours peur de tomber dans le déjà-vu, mais par ton exemple, je me rends compte qu'on finis toujours par ressembler à quelque chose qui a déjà été fait, dailleurs, les critiques de films, de livres sont basés sur des comparaisons....
bon j'aurais pas pu me rendre compte de ça avant moi? ahlala...
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Well
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyDim 27 Mar - 2:41

Angela ! L'angela que je trouve si belle et sympathique est désormais affublé d'un nouvel adjectif : talentueuse !!!
C'est tout à fait quelque chose que j'achèterais, j'adore les nouvelles premièrement ! et la tienne je l'ais beaucoup aimée, seule défaut elle est trop court ! j'aime tellement le style que j'aurais aimé qu'elle sois plus longue! Elle est parfait ainsi! mais si tu aurais voulu faire un suspense plus long tu aurais pu faire croire à la folie ! Et par le fait même étirer le passage ou elle vois l'homme de la toile bouger ! mais ce n'est qu'une idée puisque j'ai trouvée ta nouvelles extra comme elle est ! À quand la prochaine je brule déjà d'envie de la lire !!! What a Face
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bburn
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyDim 27 Mar - 20:33

felicitation, au debut j'etait un peu troublé et j'ai de plus cherche a comprendre le pourquoi de cette nouvelle mais bon, j'ai bien apprecier et je doit dire que j'ai pas vu venir la fin avec son petit coté fantastique.
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyLun 28 Mar - 11:19

Vous êtes beaucoup trop indulgents ! c'est la seule chose que j'ai écrite. Après, je ne sais pas, l'inspiration ne m'est pas revenue.

C'est une histoire en partie autobigraphique, ayant fait (il y a longtemps) un mariage désastreux, depuis, quand les choses vont mal, je me réfugie volontiers dans un monde de rêve.

L'idée n'est pas très originale, j'ai simplement voulu l'écrire en style indirect libre, comme on parle, et laisser à chacun de soin d'interpréter, si l'héroïne devient peu à peu folle, ou si vraiment elle est emportée dans son paradis. Je suis parfaitement consciente que des histoires de tableaux qui se mettent à vivre, c'est assez courant, j'ai juste voulu donner mon modeste point de vue ! Naturellement, toute ma sympathie va à la femme Smile
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyLun 28 Mar - 23:31

C'étais très bien, et je ne suis pas indulgente je n'es pas l'habitude de dire des choses pour faire plaisir si je ne les pense pas!
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyMer 30 Mar - 4:21

Si ! Tu es quand même gentille Very Happy
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyLun 4 Avr - 2:45

Very Happy en t k continue si l'envie te prend sa me fera plaisir d'être 'indulgente' une fois de plus si cela me plais !!! Smile
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyLun 4 Avr - 7:11

J'y pense, gentille Well : mais j'ai du mal avec les phrases, les tourneures, enfin je finiriai bien par y arriver, surtout avec une personne telle que toi qui m'encourage Very Happy
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptySam 9 Avr - 8:12

Merci de nous avoir fais partager ca Angela, je suis émue, j'ai vraiment aimé.
Si tu en as d'autres je suis preneuse :$
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptySam 9 Avr - 9:08

Tu vois je ne suis pas la seule !!! Smile
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyLun 11 Avr - 11:29

Solidarité féminine Wink c'est normal que vous ayez été émues par la vie de ma pauvre perdante d'héroïne, les seules dont je me sens proches : les loosers, comme on dit !
En ce moment, je m'exprime plus par la peinture et le chant, mais l'inspiration reviendra un jour, j'espère.
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyLun 25 Avr - 6:17

Vous en redemandez les filles ? Vous l'aurez voulu Twisted Evil

Pour la première fois, Angela écrit une partie de son autobiographie violent17

La balade d'Angela Baker, Angel of Death

Je m'appelle Angela
J'avais 15 ans
je vivais chez ma tante
avec mon cousin
quand cette dernière, à mon grand chagrin
décida de nous envoyer
dans un camp d'été.
Je m'y ferais des amies, disait-elle,
je serais moins farouche et rebelle,
je reviendrais épanouie...

Hélas, je le savais, c'était fatal
tout a commencé très mal :
paralysée de timidité,
j'étais mal à l'aise de la tête aux pieds,
je ne voulais ni parler,
ni manger, ni communiquer,
ni jouer, ni me baigner,
ni me mêler
à cette bande d'excitées.

Alors ces filles m'ont détestée
bousculée, huée, moquée,
sur moi elles ont crié
des tas de méchancetés.
On m'a joué des farces cruelles
et des mauvais coups à la pelle,
j'ai reçu des ballons dans le dos,
on m'a même jeté un seau d'eau.

Un jour, tout habillée,
elles m'ont attrapée
et bien que je me débattais
elles m'ont balancée dans le lac
comme un vieux sac.
Au secours : je ne sais pas nager !
Pendant ces secondes où j'étouffais,
épouvantée,
des souvenirs affreux sont remontés :
j'ai vu mon père,
et sans doute mon petit frère
par une hélice déchiquetés,
broyés, dans un lac, noyés,
eau et sang mêlés,
et dans ma tête affolée
quelque chose a explosé.

Ca ne se voit pas, mais j'ai changé
je suis devenue justicier
Toutes celles qui m'ont tourmentée
de leur vie, elle vont le payer.
C'est si facile, en vérité :
croyez moi, retenez la leçon:
Il faut de l'imagination,
et c'est bon.
Tout peut blesser, tout peut tuer,
et je l'ai amplement prouvé.
Cordes, canifs et bâtons,
fer à friser, nid de frelons
Il convient d'être rapide et agile,
plutôt petite et fragile,
Croyez moi si vous voulez :
aucune n'en a réchappé.

Il n'y a que ce cuisinier taré
qui voulait me peloter
derrière la porte fermée.
Ce ne fut pas un jeu d'enfant
de le jeter dans son chaudron bouillant.

Et ce garçon là, pourquoi
s'est -il approché de moi ?
Il tentait de me faire la cour !
Tu parles, ce qui l'intéressait
c'était de faire l'amour,
un coup vite fait sur la plage.
Mais moi, je suis une fille sage.
Mal dans ma tête, mal dans mon corps,
ça c'est vrai, là vous n'avez pas tort,
mais gentille et juste, vraiment
car je ne tue que les méchants.

Avec ce gars, j'ai fait semblant
"retrouve moi sur la plage ce soir"
et il est venu, plein d'espoir
a essayé de me tripoter
puis de force il m'a attrapée
et sur le sable il m'a couchée.
Qu'est ce que vous, vous auriez fait ?
Et bien moi, je l'ai égorgé :
c'est normal - il me voulait du mal.

Puis d'autres sont arrivés,
ils ont tout vu, stupéfiés,
mais bien sûr ils n'ont rien compris,
ils ont poussé des grands cris,
ils ont hurlé comme des chiens,
des trucs où je ne comprenais rien.
Puis la police a débarqué
et il y a eu un long procès
Mais moi, j'étais partie très loin,
je n'écoutais ni ne suivais rien.

Alors ils m'ont confiée
aux docteurs et aux infirmiers.
Ceux là, ils m'ont tout fait,
toutes les dogues, tous les cachets,
et même l'électricité
ils m'ont découpée, opérée
et métamorphosée.
Mais de ça, je n'en parle pas.
Il y a des secrets qu'on doit garder pour soi.

**************************************

Plus de 7 ans ont passé
c'est long, 7 ans enfermée
Mais je suis une femme à présent
une vrai femme bien comme il faut,
ils le clament tous très haut.
Et, incroyable chance
ils m'ont donné un job dans un camp de vacances.
Tout le monde me fait confiance.
Je suis de l'autre côté de la barrière,
car maintenant je suis conseillère.

Moi, j'ai une croyance, un dicton :
"des jeunes, il y en a beaucoup de bons,
il suffit d'extirper les mauvais
et le monde sera parfait."

Je voulais tant me faire aimer.
Bien sûr, il faut de l'autorité
Sinon, c'est la pagaille, vous comprenez.
Mais le premier jour,
après le traditionnel bonjour,
je suis montée sur l'estrade
pour leur chanter mon aubade.
Je me voyais déjà applaudie,
célébrée par tous, réjouie.

Là encore, j'ai été déçue :
chaises renversées, chahut,
rires stupides et méchants,
pour se moquer de moi, évidemment.

Tout était à recommencer,
et c'était pire que jamais.
Franchement, je n'exagère pas :
alcool, drogue et tabac,
fornication dans les bois,
Voyeurisme, pornographie
et ignobles photographies,
et ces filles qui s'exhibaient salement
pour exciter les garnements.
L'horreur absolue, pour moi.
Et tous ne pensaient qu'à ça.

Alors, j'ai trouvé des outils,
un couteau, une hache, un fusil,
de l'acide de batterie,
une perceuse, une tronçonneuse,
et je me suis mise à l'ouvrage.
Je vous jure, il en faut, du courage :
les méchants, c'est comme le chiendent,
vous en arrachez tous les jours,
mais ça repousse toujours.

Cette horrible péronnelle,
qui ne pensait qu'à la bagatelle,
sa raison d'être sur la terre :
faire vivre aux gentils un enfer.
Celle là, je l'ai noyée
dans un endroit bien dégoûtant
digne d'elle et de son langage écoeurant.
Si jamais vous la connaissiez,
vous direz comme moi qu'elle l'a mérité.

Et les alcools blancs, et les joints,
ça ne sert pas qu'à se faire du bien!
ça sert aussi à faire griller
celles qui s'en gavent, et chantent des obscénités.

Et ces deux garçons qui voulaient me faire peur !
Quels idiots, ces pauvres farceurs!
Moi, je ne suis pas peureuse,
je sais aussi me déguiser
et manier la tronçonneuse,
trancher et déchiqueter.

Et puis le chef des moniteurs,
lui ne me portait pas dans son coeur.
Il m'accabait de son mépris.
La lotion faciale à l'acide
ça a été pour lui, et du rapide.
Ah mon Dieu, avec quel bonheur
j'ai effacé ses airs supérieurs!

Enfin, il y en a eu tant et tant
vraiment là je n'ai plus le temps
de tout vous raconter en détail :
ça serait un trop gros travail.
Il n'y avait que la petite Molly
on aurait pu devenir amies ;
d'ailleurs, je le lui ai dit.
Quand elle pleurait, quand on la tourmentait,
Moi, je savais la consoler
Elle venait toujours à moi
près de ma cabane du bois.


Pourquoi faut-il qu'elle ait pris peur
quand elle a vu à l'intérieur ?
Vous même vous auriez compris :
c'était les corps de ses ennemis,
d'accord, un peu défigurés
Mais il faut savoir ce qu'on veut :
on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.
Cest ma tante qui dit ça
quand les choses ne marchent pas
et qu'il y a du dégât.

D'accord, il y avait son petit copain,
du moins sa tête, posée dans un coin.
Je peux comprendre qu'elle ait eu du chagrin
Mais il faut voir comme il m'avait répliqué,
sur un ton hargneux et grossier.
Il fallait bien lui couper le sifflet.
J'espère qu'elle ne l'a pas trop regretté.
Elle méritait mieux qu'un garçon si mal embouché.
D'autant plus qu'un de perdu, 10 de retrouvés :
ça aussi ma tante le dit
pour consoler ses amies
qui arrivent tout éplorées
parce qu'elle vont divorcer.
Je savais que ça me servirait un jour
Pour apaiser un chagrin d'amour.

Allez comprendre ! rien n'y a fait.
Comme une folle, Molly a filé.
Moi, je lui ai couru après,
je l'ai appelée, suppliée
elle ne voulait pas m'écouter.
Quel dommage qu'elle se soit enfuie !
Elle avait presque réussi.
Enfin bref, quand je l'ai rattrapée
qu'est ce que je pouvais faire ?
Je n'ai fait que le nécessaire.

**********************************
Et les années ont défilé
Je n'ai plus 20 ans
depuis longtemps.
Et les méchants ont gagné.
Ou du moins, c'est ce qu'ils croient
car moi je suis toujours là.
J'ai dû retourner souvent
dans l'un ou l'autre camp
j'agis même en extérieur
pour faire votre bonheur.
Ceux qui ont croisé mon chemin
et se sont écartés du Bien,
ils sont tous à 6 pieds sous terre.
Mais auparavant, je l'espère
je leur ai offert
un petit avant-goût de l'Enfer.

**********************************
Voilà. J'aurais tant à raconter
Mais je dois vous quitter : bye bye !
J'ai encore beaucoup de travail.
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lewana de tyriulle
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyLun 25 Avr - 14:47

Touchant et troublant, t'as surement pas vécu des trucs faciles, purée y a vraiment des salopards (et des salopes) pour foutre des vies en l'air !
Enfin je trouve des brins d'optimisme, ce qui est rassurant Wink
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyLun 25 Avr - 15:53

Je plaisante, bien sûr, j'ai vécu des trucs analogues à la Angela des films Sleepaway Camp, notamment le rejet des autres à cause de ma timidité, mais je n'ai jamais fait de mal et encore moins tué personne !!!

Donc, mise en garde : ce n'est PAS une autobiographie, mais une histoire inspirée d'un personnage de film (mon avatar) avec qui j'ai certains points communs et qui a presque le même prénom que moi, et donc pour qui j'ai ressenti une certaine empathie malgré son acharnement à liquider les méchants. Mais je ne suis pas une tueuse Razz
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyMar 26 Avr - 3:01

Ouf, alors ça va mieux Wink
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyMar 26 Avr - 5:40

Ne me dis pas que tu as cru que j'avais tué tant de gens, et que je n'étais ni en prison, ni dans une institution ! Enfin, je dis pas que ça ne pourrait pas arriver un jour, puisque je me glisse si facilement dans la peau d'une tueuse qui croit bien faire et qui vit dans son monde à elle, de fait on se ressemble Shocked
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyMar 26 Avr - 6:25

Terre jumelle

J'ai seize ans et je suis belle,
des rubans couleur de lune
rattachent mes longues tresses brunes.
Il vient vers moi en souriant.
Force de l'homme, douceur de l'enfant.
Il me prend par le bras
et il m'enserre doucement
puis il murmure tendrement
"je t'aime, je t'aime tant,
jamais je n'ai aimé comme ça
Tu es ma fleur d'églantier,
ma petite Demoiselle adorée"

Sur un monde parallèle
j'ai seize ans, et je suis belle.
Mais comment faire pour l'atteindre?
Il me fuit, et je ne sais que feindre.
Les parallèles, on le sait,
ne se rencontrent jamais.

Et pourtant, oui pourtant,
j'ai cet étrange sentiment
qu'il existe un autre univers,
sur une autre Terre,
sous un autre soleil,
j'ai seize ans et je suis belle.
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lewana de tyriulle
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyMar 26 Avr - 11:24

Non excuse moi, c'est ton premier texte qui m'a troublé.
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyMar 26 Avr - 16:26

Il était fait pour ça, alors je me sens fière de moi : fait pour réagir comme tu as fait, être à la fois compatissant et troublé.

Des textes, j'en écris plein, et puis je les mets sur écran, c'est une bonne thérapeuthique, car je souffre d'un certain trouble bipolaire de la personnnalité, je suis pas dangereuse, rassure toi ! C'est juste que mon moral joue les montagnes russes.

Et de ce fait, je suis fascinée par la poétesse et écrivaine Sylvia Plath, qui souffrait du même syndrôme, j'ai tout lu et relu d'elle, ce qui n'est peut être pas une bonne idée, car elle a bien mal fini, elle s'est tuée. Evidemment, moi je n'ai pas de talent comme elle.

Il paraît que ce trouble vient aux personnes qui ont de la creativité artistique, et chez moi, elle a été étouffée dès l'enfance, du moins, c'est ce que dit le médecin qui me suit Confused
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MessageSujet: pitre 2   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyMar 11 Oct - 15:02

SAMEDI D'ORAGE



CHAPITRE 1 : le ciel est bleu



Maria Isabel, dite Maribel, revient de son cours de danse comme nacrée de bien être. Pendant une heure, elle s'est défoulée au rythme de la sévillane, tapant des pieds et faisant virevolter son jupon rouge. Bonheur...enfin, si elle arrive à oublier les tiraillements dans les épaules, la douleur au genou gauche, les pieds à la torture dans les hauts talons.



C'est qu'elle n'a plus 20 ans, Maribel, mais, parfois, son miroir est encore un peu indulgent.

Pour se reposer, en ce torride samedi après midi d'automne, Maribel se dirige vers la mer : elle aime la mer, Maribel, et ne pourrait en vivre éloignée , même si elle occupe un petit studio avec vue imprenable sur le parking du supermarché. La plage est là, à deux minutes de voiture.



Maribel ne prend pas la peine de se changer, elle relève en un vague chignon ses cheveux trempés de sueur et va s'allonger sur le sable.



Beaucoup de monde sur la plage, encore : des retraités, des petites familles chargées d'enfants, des adolescents, garçons et filles, qui s'ébattent près du bord à grands renforts de rires et d'exclamations joyeuses. Maribel ne se mêle pas à cette aimable foule en maillot de bain, elle va s'allonger sur le sable sec, en haut, près des dunes : on ne demande pas grand chose, quand on est une Maribel, et surtout pas de se faire remarquer par une tenue inappropriée. Elle s'allonge au soleil et soupire d'aise. La brise marine rafraîchit sa peau mouillée de transpiration.



Chapitre 2 : le ciel se couvre


Une ombre cache soudain "son" soleil" : Maribel ouvre les yeux, et découvre une apparition.

Pas un ange, loin de là : un homme à la cinquantaine alourdie de bière, le catogan grisonnant, les dents et les doigts jaunis de nicotine, les bras pleins de tatouages, le style biker en partance pour le retour. Cerise sur le gâteau, la chose porte ces chaussures, comment ça s'appelle déjà ? De ces gros godillots à bouts renforcés, des rangers, ou des Doc Martens, le genre qui proclame "me cherchez pas".

On ne cherche pas querelle quand on s'appelle Maribel. Elle reçoit un sourire et le premier mot qui lui vient à l'esprit est "libidineux", mais elle le garde pour elle et sourit timidement en retour, puis elle essaie de se relever et de faire comprendre qu'elle allait justement partir.

Mais une Maribel ne dicte pas sa loi : l'homme la repousse du pied, et s'assied à ses côtés, lui souffle une haleine de chacal à la figure et lui demande sans autre civilité:

-c'est quoi ton nom ?

Elle n'a pas l'esprit de répartie, Maribel, alors elle dit juste la vérité,

-Maribel.

L'homme s'esclaffe bruyamment

-Elle est bien bonne, celle là, Mirabelle ! Tu parles d'un nom ! Je me croquerais bien une Mirabelle , moi. Au fait, moi c'est Gégé pour les intimes.

Chapitre 3 : premiers grondements de tonnerre



Maribel voudrait lui demander s'il est dur d'oreilles, lui faire remarquer qu'ils ne sont pas intimes, mais l'homme lui barre le passage.

Elle commence à paniquer. La panique est un état presque permanent, chez une Maribel. Elle essaie quand même de passer, en douceur.

Cette fois, le coup de botte se fait plus violent, au visage, et lui fend la lèvre supérieure. La brute est heureuse. Et voilà. Elle fait parfois cette effet là à certains, Maribel : trop de douceur, ils peuvent pas supporter. Ca les écoeure. Devant cet agneau stupide, ils se sentent devenir loups. Il se sentent pousser des griffes et des crocs de prédateurs. Ils ont envie d'écrabouiller, de frapper, de faire mal.

-On va causer un moment, Prune. Si tu vois ce que je veux dire...

Elle voit très bien, Maribel. La pauvre. Et elle est trop loin des plagistes pour attirer leur attention.

Un 2° coup de rangers la ramène aux réalités. Elle goûte son propre sang.

Et pour la première fois, quelque chose explose dans le cerveau de Maribel. Un court circuit qui crépite un million d'étincelles, et qui menace de se transformer en mise à feu de toutes les fusées nucléaires.

Mais extérieurement, elle sourit. C'est ce qu'on est censé faire, quand on s'appelle Maribel.


-Oui, je vois très bien, mais pas ici, il y a trop de monde

-et ça te gêne, Cerise ?


-et bien oui, un peu quand même. Mais tu sais, près d'ici, il y a une pinède où il ne vient jamais personne, alors si tu veux...

Le nommé Gégé éclate d'un gros rire.

-Tu m'as l'air d'avoir sacrément le feu aux fesses, la Mandarine !

En plus vulgaire.

-Viens, Gégé, on va prendre ma voiture mais d'abord, je voudrais monter chez moi me changer, tu comprends.

L'homme lui empoigne fermement la taille et les voici devant la voiture de Maribel. Nouveau rire gras :

-Ben dis donc, elle a fait la guerre de 14, ta tire!

-non, mais par contre elle a fait la guerre de Cent Ans.

Pas de réaction. Le nommé Gégé a du talent pour l'humour pesant, par contre, il ne doit pas avoir une idée très précise de la chronologie et de l'histoire de France. Faites confiance à Maribel : elle ne tombera jamais sur la fine fleur de l'humanité.

-Alors, prenons la tienne, si tu en as une ?

- Bien sur, Pomme, et vachement mieux que ta poubelle.

Et Maribel monte aux côtés de son distingué chevalier servant, et lui indique la route pour aller chez elle. Une idée traverse le cerveau de Gégé, ou ce qui en tient lieu :

-Pourquoi pas directement chez toi, Poire ?

Il va le continuer longtemps, son petit jeu de crétin? Voilà un homme qui ne lâche pas facilement une plaisanterie, si stupide soit-elle, quand il en trouve une.


Chapitre 3 : le ciel se couvre de nuages noirs



Attention, Gégé : tu es en train de collectionner les mauvais points. La réserve de patience de Maribel, qu'elle croyait inépuisable, penche dangereusement vers la zone "empty"

-Non, je préfère pas, tu comprends, on risque d'être dérangés.

-Quoi, tu as un Jules ?

- Oui, il passe des fois, à l'mproviste, et toi : tu as une Julie ?

- tu rigoles, Mirabelle ? Moi, j'ai toutes les nanas que je veux.

-Je me doute. Tiens, gare toi là, sur le parking du supermarché, j'en ai pour une minute.

Elle s'étonne elle même, Maribel : depuis combien de temps n'a-t-elle pas conjugué un verbe à l'impératif ?


-OK, mais si tu me poses un lapin, je t'en ferai, moi, de la tarte aux mirabelles.



L'homme se passe lentement l'index en travers de la gorge, en ricanant comme un imbécile.

-T'en fais pas, je vais faire vite.

Maribel s'engouffre dans son immeuble, tout en se doutant un peu que le Gégé va la suivre et malgré son immense crétinerie, vérifier l'étage à la lumière au dessus de l'ascenseur.

Cinq minutes après, elle reparaît, en fraîche robe fleurie et sandalettes dorées à talons plats, portant en bandoulière un sac en toile, tout sourires.

-Et c'est parti pour une après midi de rigolade, Mirabelle !

(tiens, Monsieur est déjà à court d'idées ?) Qu'est ce que tu viens de faire là, Gégé ? Toi aussi, un jour, aussi invraisemblable que ça paraisse, tu as été un mignon petit garçon, puis un ado plein de charme, hésitant entre l'homme et l'enfant. Ta maman ne t'a jamais appris qu'il ne faut jamais monter en voiture avec les inconnus ?

Pauvre, pauvre Gégé qui accumules les mauvais points. Quelques dizaines de minutes de route, ponctuées de remarques sur les femmes qui sont toutes des traînées, ce qui amène à une question :



-tu fais quoi dans la vie, à part racoller sur les plages ?



- Je dératise.

-Hein ?

-Je dis : je dératise. J'élimine les rats, les blattes, les cafards, enfin quoi, les nuisibles.

-Tu te fous de moi? C'est pas un taf de nana. C'est dégueu, ton truc.

-Il faut bien que quelqu'un le fasse. En fait, je viens tout juste de commencer, mais je crois que je vais aimer ça. C'est comme qui dirait une vocation. Non, plus que ça : une croisade.



Voilà assez pour fermer le bec de Gégé qui en reste tout méditatif. Si on peut dire. Enfin, Maribel lui indique le chemin forestier qui se perd dans la pinède. La brute se croit encore obligée d'en ajouter une couche :

-de toutes ma collection de putes, je crois que tu vas être la meilleure.



Chapitre 4 : la foudre tombe

Qu'est ce que tu as dit là, Gégé l'abruti ? ça y est, la réserve de patience de Maribel est épuisée, complètement à sec, on a basculé dans la zone rouge.

Mais on joue le jeu, quand on est une Maribel nouveau genre.

-Mets toi contre cet arbre, et ferme les yeux. Je connais des tas de jeux amusants.

Pour un peu, il en baverait, le prédateur.

Maribel sort prestement un marteau de son sac et en assène violemment un coup sur chaque pommette de son compagnon d'une après midi.

De surprise, la brute en reste clouée. C'est le cas de le dire. Il porte la main à ses joues en sang et crie :

- Mais tu es dingue !

-Oh la la, si tu savais à quel point.

Et le marteau s'abat sur le nez. Maribel entend simultanément un craquement et un hurlement.

-C'est amusant, non ? Sur les rotules aussi, j'aime bien. On essaie ? Chiche ?

Un léger coup de sandale dorée sur la poitrine, et voilà l'homme de Cro Magnon qui s'étale en beuglant.

-Mais arrête de brailler, tu gâches tout.
Un autre coup sur le nez, ça t'apprendra.

Même une petite main de femme, même une petite Maribel insignifiante, ça sait manier un marteau.

- Je t'avais dit de la fermer.

Vlan, le marteau s'abat sur la mâchoire. Les hurlements se transforment en gargouillis.

-Qu'est ce que tu dis, là ? Je comprends pas bien ? Quoi ?
Oh, et puis zut, tu commences à m'ennuyer, tu ne sais pas jouer.


Maribel a un rire argenté, à moins que ce ne soit le rire de Lucifer. Elle s'assied sur le tapis d'aiguillles de pin à côté de la chose, et frappe violemment. Sur le crâne cette fois. On ne rigole plus.

Non, elle ne rit plus, Maribel, on dirait même qu'elle ne se contrôle plus. Entre deux craquements mêlés d'une infâme bouillie rougeâtre, elle pense que c'est comme le chocolat, une fois qu'on a commencé, on ne peut plus s'arrêter.

Elle reprend son souflle et ses esprits tant bien que mal, enveloppe le marteau dans un plastique prévu à cet effet, troque sa robe à fleurs contre une robe de plage, s'essuie avec des lingettes parfumées, et reprend le chemin de la mer dans la voiture de Gégé.

De toutes façons, il n'en aura plus jamais l'usage.


Chapitre 5 : le ciel s'éclaircit

Elle se gare devant le parking de'une discothèque en bord de mer, c'est à quelques cent mètres de sa propre voiture.

Elle se souvient qu'on est samedi : en ce moment il n'y a personne, mais tout à l'heure ça sera bondé de gens, de la viande soule principalement : il y en aura plus d'un qui voudra profiter de cette aubaine : Maribel descend la vitre côté conducteur et laisse les clés bien en vue sur le siège. Tout d'abord, elle avait pensé, fugitivement, à les lacérer, les sièges. Minable: une Maribel, ça méprise de tels actes de vandalisme.

Maribel tend la main à Lucifer : il est beau comme elle l'avait pensé, comme un ange déchu. Il lui souffle à l'oreille de revenir à la plage d'autres fois, d'aller traîner la nuit dans les ruelles sombres, d'aller seule avec Lui aux séances de cinéma de minuit, il y a tant d'endroits où ils pourront s'amuser encore et encore.

Maribel hoche la tête avec satisfaction. Elle a enfin trouvé l'Homme idéal.
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Salem66
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyVen 14 Oct - 6:22

Ce n'est pas du Maxime Chattam ni de Franck Thilliez mais j'avoue que ce n'est pas mal du tout, tu as réussi à me captiver jusqu'à la dernière ligne.
A quand la prochaine nouvelle ?
Continue dans cette voie, c'est en persévérant que l'on arrive à ce que l'on veut vraiment...cheers
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyJeu 20 Oct - 6:10

Oh, merci ! Bien loin de moi l'idée, ni même l'espoir d'égaler mes auteurs préférés (Maxime Chattam et Frank Thilliez), ni de jamais envoyer un quelconque manuscrit à un éditeur.



Je n'écris que pour m'amuser, et je ne partage certains textes qu'ici, où il y a fort peu de lecteurs Razz



C'est juste un jeu, une façon pour moi d'exorciser les chagrins et les peurs, et de sublimer la violence et les frustrations qui sont en moi, mais je suis en réalité très douce : par l'écriture, même maladroite, je me libère de mon côté sombre. C'est pourquoi mes personnages sont extrêmement caricaturaux, ils représentent un type humain, sans vraie recherche psychologique. Merci encore d'avoir en la patience de me lire.



En fait, ce texte est inspiré d'une très vieille histoire des années 50, que j'avais re-écrite à ma façon, mais là je l'ai complètement retransformée, personnages, lieu (j'ai choisi ma région), etc...et j'ai voulu la rendre un peu féministe, revendiquer le droit pour les femmes seules de sortir où il leur plaît : elles ont ce droit, constitutionellement, dans nos démocraties, mais qu'est ce qu'un droit s'il n'est pas applicable ?Wink



Quand j'aurai le temps, je mettrai ici cette première histoire.
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyJeu 3 Nov - 17:08

Cauchemar dans la 4°dimension



La maison se niche au milieu de jardins luxuriants, pleins d'odeurs hespéridées et boisées, de massifs de fleurs, de cascades de cristal qui s'écoulent dans de clairs bassins ou flottent les lotus. Elle se dresse sur un petit promontoire dominant la mer qui scintille sous le soleil. Un lagon aux eaux transparantes s'enfonce dans les terres, et des marches de marbre blanc bordées de thym et de plantes odoriférantes y conduisent en pente douce. Là, on peut nager dans une eau toujours tiède. La maison elle même est d'un style composite, un toit relevé comme une pagode japonaise, des dentelles de pierres et un patio où chantent les fontaines du plus pur style mauresque, de grandes fenêtres, un mobilier précieux et sobre, des rideaux arachnéens qui flottent dans la brise.



C'est là que vivent Marozie et sa compagne Therassia, et leurs 2 enfants, Gaïlen et Eudoxie. Ne croyez pas que cette famille soit étrange, ou privilégiée : tout le monde vit dans la félicité. Chacun peut choisir son compagnon ou sa compagne. Chacun peut engendrer ou mettre au monde des enfants ; sans douleur, dans un grand éblouissement de soleil, dans une vibration d'énergie. La population se régule pourtant très raisonnablement, car nous sommes en l'en béni 11 011 et rien n'est impossible.



La Terre est devenue un grand jardin. Bien sûr, le processus du vieillissement et de la mort ont été vaincus : chacun peut rester jeune aussi longtemps qu'il ou elle veut. Mais vient un temps où une personne souhaite s'endormir et disparaître, soit pour revenir vivre une autre expérience sous la forme d'un nouveau bébé, soit en restant pur esprit.



Marozie et Therassia n'en sont pas là, elles aiment leur vie, Marozie a mis au monde Gaïlen, Therassia a mis au monde Eudoxie. Pas de grisaille dans ce monde,juste le gris argenté des étoffes précieuses, la soie des animaux familiers, l'opale de la mer quand une douce pluie fructifie la terre, sous la nacre du ciel.



Il n'y a plus de races au sens que l'on donnait autrefois à ce mot : la race humaine s'est fondue en un harmonieux métissage. Marozie présente le type le plus courant : les cheveux noirs, les yeux noirs velours en amande, la peau pain d'épice. Therassia est d'un type plus rare, sa peau plus foncée contraste joliment avec ses cheveux d'or brûlé et ses yeux bridés couleur vert de mer, transparents, si profonds que Marozie a envie de s'y noyer.



Marozie a longuement nagé dans le lagon, elle a joué avec des petits poissons pareils à des joyaux multicolores. Maintenant, elle revêt une robe blanche, une ceinture d'améthyste, elle remonte doucement les marches et va s'allonger dans un hamac où elle se recouvre d'une fine étoffe de soie blanche. Therassia est occupée quelque part dans la maison. Les enfants vont à leur tour jouer dans le lagon.



Le paradis serait peut être ennuyeux s'il n'y avait pas ça et là quelques problèmes ; celui de Marozie est un cauchemar, un cauchemar récurrent, qui gâche souvent ses nuits et ses siestes.



Elle sombre dans le sommeil, et voilà : elle ne sait pas pourquoi ni comment, mais dans son rêve, elle s'appelle Odile.



Et nous sommes en 1957. Odile a 7 ans ; elle habite avec papa, maman, son frère JeanLouis et sa soeur Claudine, dans un inmmeuble gris, dans un quartier triste et poussiéreux d'une ville industrielle sale. Dernière enfant non attendue, non voulue, elle n'est pas maltraitée, mais ignorée. De trop. Claudine, 18 ans, est sa seule protectrice. Jean-Louis, 15 ans, l'ignore totalement. Papa et maman sont impatients avec elle.



Il faut dire que c'est une petite laideronne, maigre, maussade et pleunicheuse, qui chipote la nourriture, elle est gauche, sans grâce. Peut être mangerait elle mieux si on ne l'obligeait pas à finir tout ce qu'il y a dans son assiette, quoi que ce soit. Peut être serait elle moins laide si elle ne flottait pas dans les vieilles robes de Claudine. Si maman ne s'obstinait pas à lui couper les cheveux au bol. Telle qu'elle est, elle passe son temps blottie telle une nouvelle Cosette dans un coin sous l'escalier.



A l'école, elle n'écoute pas, elle travaille mal. Au début, elle a vraiment essayé, mais c'est si difficile de mettre tous ces mots sur papier. Et comment aimer un lieu où la mention de votre nom suffit à déclancher quolibets et huées? Odile est sans grâce, sans ce charme qui, dit on, vaut mieux que la beauté.

Mais pourquoi se plaindrait elle ? Il y a tant d'"enfants qui n'ont rien à manger", maman le lui a dit. Tout ce que fait maman, c'est pour le bien d'Odile, on le lui dit, on le lui rabâche. On n'a pas d'argent pour acheter des robes, pour se payer le coiffeur, et les cheveux courts, c'est tellemt plus pratique. Odile devrait être reconnaissante. Elle s'y efforce.



On remonte dans le cône du temps. 1964. Odile a 14 ans. Rien n'a beaucoup changé : meme ville, même immeuble. Mais la gentille Claudine est partie, mariée, à l'autre bout du pays.



Si : le corps d'Odile a changé : quand elle se regarde à la dérobée dans son miroir, elle voit bien que sa taille s'est affinée, ses hanches se sont arrondies. Elle arbore fièrement 2 seins menus comme des petites pommes, dans un mignon soutien gorge en coton blanc tout simple, le seul vêtement acheté spécialement pour elle par maman, le seul qu'elle adore.



A part ça, on pourrait dire que les choses ont empiré : péniblement, Odile s'est traînée d'une classe à l'autre, en redoublant 2 fois, sans amies, toujours seule et moquée, ou ignorée, quand elle ne donne aucune prise au sarcasme par son silence obstiné et son air idiot.



Circonstances agravantes : la maîtresse a découvert qu'Odile était myope. Ses yeux et s'affublent maintenant d'une paire de grosses lunettes modèle sécurité sociale, car on ne peut pas s'en offrir d'autres. Et maman continue à lui couper les cheveux à l'écuelle, pour son bien, pour son confort.



Pourtant, 1964, c'est le début des mini jupes, du temps des yéyés, du rock, du madison, du jerk, du twist, de Salut les Copains. Les filles portent fièrement des jupes écossaises au dessus du genou,ou, suprême élégance, des mini jupes avec de hautes bottes blanches. C'est une mode qui vient d'Angleterre, comme les Beatles. Autant dire un autre monde pour Odile. Maman ne permettrait jamais que sa fille s'habille comme une traînée et danse sur une "musique de singes" Pour son bien, Odile continue à porter des robes en dessous du genou, et des soquettes, et des gros souliers lacés. Pour son malheur, ses cheveux se sont mis à rebiquer à la moindre trace d'humidité, elle ressemble à un balai pour épousseter les toiles d'araignées. Elle envie en silence et culpabilité le carré bouffant de Sylvie Vartan, les petites couettes crêpées de Sheila, les longs cheveux raides de Françoise Hardy



Une fois seulement, Odile a été invitée à une de ces surprises parties qui font fureur. Elle a essayé de danser, lasse de faire tapisserie dans son petit coin. Elle a été si ridicule, si moquée, qu'elle s'est bien vite enfuie chez elle pleurer dans son lit avec maman qui répétait "je te l'avais bien dit". Papa est toujours de l'avis de maman.



Alors aujourd'hui, Odile ne se sent pas bien : des crampes l'ont torturée toute la journée, et voilà qu'un liquide chaud lui coule sur les jambes. Odile se penche, mais oui, c'est bien du sang. Odile hurle, et maman accourt. Ellle houspille un peu Odile, qui a sali la tapis, lui donne un paquet de serviettes hygiéniques, et lui explique que ça lui arrivera désormais tous les mois. Et que ça durera 4 ou 5 jours. Rien d'autre. Claudine, elle, lui aurait dit que ça arrivait à toutes les filles, et pourquoi.



Odile pense qu'elle est encore corrigée pour son bien. Seul avantage, Jean Louis semble s'intéresser d'avantage à elle, il aime la caresser doucement, lui parler. Mais bientôt, ses caresses se sont de moins en moins fraternelles. De plus en plus insistantes. Odile est gênée, sans trop savoir pourquoi. Jean Louis a pris l'habitude d'entrer à tout propos dans sa chambre, ou dans la salle de bains, quand elle est seule. Papa et maman ont défendu les verrous : çà pourrait être dangereux si quelqu'un tombait et se blessait

Et ce corps dont elle commençait à être fière lui fait horreur.



Alors une nuit, Odile décide de rendre tout le bien qu'on lui a fait, qui a culminé par ce sang. Il faut que les autres connaissent ça aussi; Odile descend doucement à la cave : elle sait où papa range ses outils. Elle remonte avec la hache, c'est l'instrument le plus approprié à son projet de juste rétribution; elle entre à pas de loup chez papa et maman qui dorment profondément;et elle frappe, d'abord au bas ventre, là où coule son sang à elle, puis, profitant qu'ils sont éveillés et hurlent, d'un seul coup, elle envoie voler leurs têtes sur le tapis. Elle constate avec un certain étonnement qu'ils mettent quelques secondes à s'effondrer, tandis que des fontaines écarlates jaillissent de leurs cous.



Jean Louis arrive, affolé par les cris stridents : dans le couloir, il a droit au même traitement



Bientôt, la police est là, alertée par les voisins qui ont entendu hurler. Odile est blottie dans son coin habituel, avec sa hache trempée de sang, elle ne sait que répéter "c'était pour leur bien vous savez; c'était pour leur bien...'



Ensuite, Odile ne sait plus : juges? Médecins ? A tous ,elle n'a su dire que ça. Son esprit a rompu les amarres et s'est envolé, loin, bien loin.



On remonte le cône du temps : 2011 . Voilà si longtemps qu'Odile est enfermée là, en Hôpital psychiatrique. Personne n'a plus peur d'elle. Elle est innoffensive. Elle a définitivement fermé les lèvres sur ses secrets.



Les infirmiers ne craignent pas cette femme apathique. Auébut, oui, elle a hurlké, elle s'est débattue, désespérant de se faire commprendre, de faire admettre qu'elle avait agi pour remercier, égaliser les points en quelque sorte. Puis elle a abandonné. Quand on a estimé qu'elle ne représentait plus de danger, ni pour elle, ni pour les autres, on a pensé à la faire sortir. Mais elle n'a plus de famille, et pour cause. Juste une soeur, mariée, mère et grand mère, qui ne veut plus entendre le nom d'Odile. Alors Odile est restée là.



Elle ne fait pas grand chose, que dormir : en tant d'années, elle a tout subi : les douches froides, les électrochocs, la camisole de force, les médicaments de toutes sortes. Maintenant, on la laisse. Elle est seulement fascinée par ces petits cachets ronds et bleus qui apportent le sommeil et l'oubli. Elle elle a appris toutes les ruses, mine de rien : comment les stocker, comment les voler au besoin, comment les dissimuler, comment en demander plus. Et pourquoi les infirmiers, déjà surmenés par un travail inhumain, refuseraient-ils de faire dormir une malade ?Pendant ce temps, elle ne dérange personne.



Un jour, Odile a confectionné une petite aumonière au crochet, que depuis elle traine partout, comme une vieille petite fille trainerait son doudou. Au sommet, elle a placé ses trésors: des échantillons de parfums et de maquillage que lui apporte Catherine, une douce infirmière stagiaire, l'ange de l'hôpital. Au dessous, une réserve impressionnante de cachets bleus, les cachets du rêve, comme elle les nomme dans son fort intérieur.



Catherine est plus que jolie, elle aurait pu choisir une carrière au cinéma, ou mannequin : pour le bonheur de la communauté, elle a préféré mettre sa belle âme au service des autres âmes, les damnées, les exclues. Du reste, ces mots ne font pas partie du vocabulaire de Cathy : son petit coeur de 20 ans est devenu assez vaste pour y loger toute l'empathie du monde avec les créatures vivantes, surtout les créatures souffrantes. Elle est comme un baume venu du Ciel, la Sainte Vierge des Eglises n'a pas un sourire plus doux, un regard plus tendre. Odile, qui a désappris à parler, lui voue une adoration sans bornes : pour la manifester, elle ne sait dire que "Rinn, Rinn" d'une petite voix de toute petite fille, et prendre les fines mains de Cathy dans les siennes, ces mains qui ont tenu la hache, qui ont massacré, et les couvrir de baisers.



Plus personne ne s'occupe de ce que fait cette femme au seuil de la vieillesse, apathique, c'est Cathy qui est chargée de veiller sur elle, en tant que débutante, sur tous les doux dingues, les amorphes, les légumes; selon l'expression de ses collègues. Cathy n'aime pas qu'on traite des humains de légume. Elle ne connaît pas l'histoire de cette pensionnaire, seuulement qu'elle a fait déjà 46 ans d'H.P., et qu'elle y mourra, ce qui fait froid dans le dos.







Marozie s'éveille et constate avec soulagempent qu'elle est bien chez elle, à son époque, elle entend les enfants jouer dans la crique. Une douce main caresse son front. Celle de Therassia, son épouse adorée, qui tient un plateau en bois de santal, garni de 2 tasses de porcelaine translucide, et des confiseries au jasmin, à la grenade, à la rose, à la violette.

-comme tu as bien dormi, ma perle d'ambre!

Marozie lui sourit amoureusement, languissament.



Loin, très loin dans le temps, une femme de soixante ans, aux cheveux grisonnants, aux traits un peu fatigués, à la silhouette alourdie par des décénnies de manque d'exercice et de neuroleptiques, tombe pesamment endormie. Cathy passait justement la voir, vérifier si tout allait bien. Tout à l'heure, elle l'a aidée à se laver, à se parfumer, à coiffer ses longs cheveux gris en tresse dans le dos.





Odile paraît en paix.

Son visage reflète même la sérénité parfaite. Elle sourit aux anges. Alors, Cathy carresse doucement son front, et pour la première fois en 60 ans, quelqu'un, enfin, trouve Odile d'une beauté rayonnante.



GENERIQUE DE FIN :

https://www.dailymotion.com/video/xex43q_michel-legrand-1965-superbe-de-mon_webcam


Dernière édition par AngelaBaker le Ven 4 Nov - 8:48, édité 3 fois
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Gregg
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Gregg


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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyJeu 3 Nov - 18:11

Un récit accrocheur et bien écrit. thumleft
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AngelaBaker
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MessageSujet: Re: J'ai écrit ça   J'ai écrit ça - Page 2 EmptyJeu 3 Nov - 18:22

Oh merci, Gregg ! ce que c'est gentil et indulgent. Dommage que je n'aie pensé que maintenant à l'illustrer d'un "générique de fin", écoute le, tu découvriras l'époque que ma pauvre héroïne a manquée !



Si je devais donner un titre à l'ensemble de mes modestes histoires, ce serait :



"serial losers", ou, pour rester Français "la Longue Marche des ratés"Sad
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