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 La Mariée était en noir (1968, François Truffaut)

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AuteurMessage
Pouilleuse mutante
Définitivement Mort
Pouilleuse mutante


Féminin Nombre de messages : 327
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Date d'inscription : 27/06/2010

La Mariée était en noir (1968, François Truffaut) Empty
MessageSujet: La Mariée était en noir (1968, François Truffaut)   La Mariée était en noir (1968, François Truffaut) EmptyLun 8 Nov - 4:10

J'avais un peu peur d'être déçue par ce film tellement j'ai eu du mal à le trouver et tant ça fait longtemps que je voulais le voir.

Déjà parce qu'ayant lu le manga de Lady Snowblood de Kazuo Koike, ayant vu Boulevard des Chattes sauvages et L'Homme en noir des studios Nikkatsu, ainsi que de nombreux films de samouraïs et de kung fu, j'avais envie de voir l'une des principales influences de Tarantino pour Kill Bill (il paraît qu'il nie avoir vu ce film..? A mon avis, il l'a vu étant très jeune et l'a oublié, c'est pas possible autrement...).
Et aussi parce que le cinéma français est en telle déperdition qu'on a envie de se consoler en se disant qu'il y a eu réellement un âge d'or...

Donc, je n'ai pas été déçue. ^__^

Au tout début, j'ai eu un peu de mal à ressentir des choses fortes parce qu'il n'y a pas tellement de suspense.
Le pitch nous dit immédiatement qu'il s'agit d'une vengeance et vu le titre, sans même avoir entendu parler du film, on se doute fortement du pot aux roses.
On ne sait juste pas exactement pourquoi le marié a été tué et qui sont ces hommes en réalité.

Le truc, c'est que c'est
Spoiler:
et que ce ne sont que des gars tout à fait banals et lâches, tout simplement! ^^'

Et puis peu à peu, on se prend au jeu...
On rentre totalement dans la subtilité de la manipulation de cette femme avide de vengeance, qui semble presque morte à l'intérieur tellement sa seule raison de vivre est la vengeance, tellement elle n'envisage à aucun moment de continuer à vivre sans l'amour de sa vie.

Ca peut sembler un peu "niais" dit comme ça...
Mais quand on voit avec quelle froideur et quelle ingéniosité elle met au point ses stratagèmes pour tuer ses victimes, ça fait froid dans le dos!

Personnellement, j'ai mis un peu de temps à comprendre que la Mariée tuait les assassins de son époux d'une façon tout à fait personnalisée, adaptée à leur tempérament et à leur mode de vie.

Au début, je me suis juste dit qu'elle s'adaptait aux situations et qu'il fallait que le film ne soit pas ennuyeux...
Mais non, chaque procédé est étudié pour venir atteindre l'homme par là où il est le plus détestable.

Les points communs à tous ces hommes sont d'être des séducteurs coureurs de jupons et d'être des lâches.
Alors que La Mariée est d'une fidélité sidérante
Spoiler:
et elle est prête à tout, fait preuve des plus grandes audaces pour parvenir à son but.

Là où le film est extrêmement fort, c'est qu'il y a un crescendo constant.
On comprend de mieux en mieux la façon de procéder de la Mariée, les défauts des victimes sont de plus en plus visibles, jusqu'à l'avant-dernier homme qu'on a soi-même envie de baffer à longueur de scène tellement c'est un salopard de macho détestable qui croit que sa femme est une bonniche et qui n'a même jamais rencontré l'institutrice de son fils de 5 ans.
Et la méthode en deux temps qu'elle utilise pour approcher cette avant-dernière victime
Spoiler:
est parfaitement machiavélique et culottée!!!
J'étais sur le cul.

A la fin,
Spoiler:

Et la façon dont est mise en scène la dernière mort, avec le rôle du son est tout simplement magnifique.
Je peux rien dire sans totalement spolier...

Spoiler:

Bref, je ne sais pas comment vous dire autrement de courir voir ce film si ce n'est déjà fait, c'est un chef d'oeuvre, osons le mot.
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La Mariée était en noir (1968, François Truffaut)
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