Nightmare - Nuits de Terreur (Tobe Hooper's Living Nightmare) -
1994
Ce dernier, descendant de l'infâme Marquis de Sade, l'initie aux oeuvres de son ancêtre. Ces lectures fascinantes transportent Eugénie dans des transes et des rêves de plus en plus violents. Lors d'un cauchemar, elle assiste à l'assassinat brutal de son amie Beth. Une vision prémonitoire puisque, peu de temps après, Beth expire sous les coups de couteau d'un énigmatique agresseur...Et une merde plus au compteur de
Tobe Hooper ! Sauf que, cette fois-ci, il emporte avec lui
Robert Englund, alias
Freddy.
Bon alors, côté réalisation, c'est plat, mal tourné, les couleurs sont dégueulasses et les décors de studio plombent l'ambiance. D'autant plus que le film est censé se dérouler en Égypte, à Alexandrie, et que les décors extérieurs ressemblent autant à l'Égypte qu'à la campagne normande !
Pas de rythme non-plus, ce qui fait que l'on s'ennuie dès la 10e minute, et bon courage pour les 1h20 restantes !
La musique ne vaut rien, elle est tout ce qu'il y a de plus classique et souvent trop forte par rapport au volume des dialogues.
Les personnages sont, comme dans tout film de Tobe Hooper, des stéréotypes : la jeune adulte est une poufiasse écervelée, le père archéologue est encore plus catho que
Ned Flanders dans
Les Simpson, les Égyptiens sont caricaturés à mort, effectuent des rites invraisemblables, parlent bien évidemment couramment l'anglais et sans accent s'il-vous-plaît. En résumé, on ne s'attache pas plus aux personnages qu'on ne s'y identifie et on est bien content de les voir crever.
On se demande à chaque scène si les acteurs ont un jour pris des cours, hormis
Robert Englund qui s'en sort bien et demeure méconnaissable dans le rôle du
Marquis de Sade.
L'histoire se veut tordue et complexe mais, à l'inverse du
Freddy Sort de La Nuit de
Wes Craven,
Nightmare s'emmêle les pinceaux et se fout joliment de la gueule du spectateur en faisant de l'histoire du n'importe quoi grand-guignolesque.
Le scénario mélange passé et présent, en nous montrant d'un côté les déboires et la fin de Sade, et d'un autre la progression d'Eugénie, la jeune écervelée, dans un monde onirique et délirant qu'elle ne connait pas.
Alors, pour relier le tout, Robert Englund endosse un deuxième rôle, celui du descendant de Sade, tentant désespérément de reproduire l'oeuvre de son ancêtre. Du coup, il trucide tous les proches d'Eugénie avant de la kidnapper elle, mais bien sûr, il rate son coup et meurt à cause de sa folie grandissante.
Nightmare souffre d'un manque d'originalité effarant.
Non seulement il emprunte l'ambiance onirique et déjantée de la saga
Freddy, mais en plus, il fait de
Robert Englund un avatar de
Freddy puisqu'il aime jouer avec un couteau dont la lame est rétractable, élément qui fait directement penser aux griffes de
Freddy Kruegger.
Et vous ne serez pas étonnés de découvrir des éclairages, des ambiances et des décors tirés de
Freddy 5 - L'Enfant du Cauchemar.
En bref,
Nightmare reprend tout ce qui a fait le succès de la saga
Freddy et ressemble à l'un de ses plus mauvais épisodes. En guise d'arbre servant à cacher la forêt,
Hooper nous introduit un peu de l'oeuvre du
Marquis de Sade et situe l'action en Égypte, et le tour est joué ! Quant au titre, Hooper en profite pour montrer à quel point il manque d'inventivite :
Tobe Hooper's Living Nightmare, qui se rapproche étrangement de
Wes Craven's Nightmare On Elm Street, soit
Les Griffes de la Nuit par chez nous, ou encore de
Wes Craven's New Nightmare, ou
Freddy Sort de la Nuit, sorti la même année que
Nightmare, en 1994.
Décidément,
Tobe Hooper est un réalisateur dans lequel je ne vois aucun talent et qui se contente d'emprunter à droite et à gauche ce que d'autres réalisateurs font de mieux ou de moins bon. Et je me demande de plus en plus si les qualités du
Massacre À La Tronçonneuse de 1974 ne sont pas entièrement dues aux scénaristes du film et non à son réalisateur !
Réalisation : 1/5
Musique : 0/5
Acteurs/Personnages : 1/5
Scénario/Histoire : 1/5
Note : 3/20
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