Happy end of the world

A la manière de Néon Maniacs, dont je m'étais dit que je lui piquerai l'idée, me permettez vous de me livrer ici à un petit exercice de style ? ... Je vais tout bêtement tâcher de tenir plus ou moins quotidiennement la chronique d'une joyeuse fin du monde, et j'espère que personne ne m'en voudra si je flanche à un moment, ou si je laisse tomber ce topic dans l'oubli le plus complet, mais cela m'amuse de m'y risquer...

Lundi 19 juin - Suite à l'échec retentissant du dernier sommet européen, il est devenu évident que les différents pays membres de l'union n'ont certainement pas l'intention de cohabiter plus longtemps les uns avec les autres. Le discours de cloture du président français Jacques Chirac n'a pas eu d'autre effet que de déclencher une subite vague de somnolence dans l'assistance, que ce dernier n'a d'ailleurs pas remarqué car, étant sourd comme un pot, il n'a rien entendu des ronflements. Il n'en demeure pas moins qu'un espion de la CIA, déguisé en Romano Prodi (qui était dans sa chambre d'hôtel en train de regarder les matchs de la coupe du monde de football) a profité de ce sommeil généralisé pour voler dans le sac à main de la chancelière allemande des documents top-secrets concernant une nouvelle centrale à air atomisé cent pour cent écologique que des scientifiques est-allemands, dont certains ont fait carrière aux ordres de la STASI, ont mis en place sur ordre des hordes écologistes... Malheureusement, dans le but de contrer toute tentative d'espionnage industriel, les autorités germaniques ont volontairement glissé des erreurs de calcul et de retranscription des schémas dans ces fameux plans. Cela vous semble incroyable ? N'oubliez jamais que le peuple allemand est de loin le plus subtil d'Europe, et je ne dis pas cela pour rire, c'est la vérité la plus vraie du monde... L'espion de la CIA a également profité de l'inattention de chacun pour voler impunément la recette ancestrale de la paëlla au premier ministre Zapatero (Espagne) avant de prendre un avion secret (nouveau prototype : un avion en forme de sein géant, de quoi déboussoler tous les radars) et de rentrer aux Etats-Unis où le président Bush a déclaré, en substance : « I, and God, are very very proud of you. God bless you, and God bless the United States of America. » Dés le lendemain les Etats-Unis vont commencer la construction de ce fameux réacteur... Savent-ils seulement quels désagréments facheux vont causer les erreurs volontaires glissées dans ces documents ? Certainement pas : aucun des techniciens affectés au projet ne parlent un mot d'allemand...

La suite au prochain épisode, sauf si ça vous gonfle. Dans ce cas, que l'administrateur n'ait aucun scrupule à effacer ce message : je ne saurais lui en vouloir. Autrement, vos commentaires et vos récriminations sont les bienvenues

J'aime bien de la façon que tu décris ça!! Mes textes font très basics en lisant les tiens!

J'ai hâte à la suite!

A vrai dire, je me rends compte que je vais laisser tomber le système des dates... Il est impossible de se livrer à pareil exercice sans avoir recours à certaines élipses... Le plus drôle c'est que le plan de mon histoire s'échafaude doucement dans ma cervelle... si vous saviez ce que je réserve au Québec !

Vite, la suite !

Très bon départ hehe. Je sens que ça va fesser fort ! Ça tombe pile, je pensais justement à me constuire un abri nucléaire aujourd'hui ...

second épisode

Tandis que des employés mexicains en situation irrégulière et sous-payés travaillent pour le compte du gouvernement américain à mettre sur pied le plus rapidement possible la première centrale à air atomisé, les services d'espionnage industriel du monde entier sont sur la brêche. A Moscou, au Kremlin, par une belle et chaude matinée d'été (moins dix degrés seulement), Vladimir Poutine reçoit la visite de l'espion numéro 1 de Russie alors qu'il est en train de prendre son petit-déjeuner. C'est un espion redoutable, qui a trouvé la couverture idéale pour être sûr qu'en aucun cas on ne puisse le prendre pour un membre des autorités russes : il se déguise en démocrate. « Que me voulez-vous ? (demande Poutine en trempant sa tartine de beurre dans du sang frais de tchétchène) » et l'espion de lui répondre : « vostropokiev boulgakov gratouf istropov America centalich tchekov compropiov aeris moussorsgky » et quoique je ne parle pas un mot de russe, j'imagine que cela signifie : « les américains sont en train de fabriquer une centrale à air atomisé ». A cette information, Poutine prend son air sévère (le seul qu'il connaisse d'ailleurs, il est probablement né avec) et déclare : « Si c'est ainsi, nous allons amplifier nos livraisons d'uranium en direction de l'Iran, et aussi couper le gaz à l'Ukraine, mais ça c'est juste pour rigoler un peu. » Puis, afin de remercier dignement son espion pour sa compétence, et afin également de s'assurer de sa totale discrétion, il le convie à un petit séjour de repos de vingt ans dans un camp de vacances en Sibérie.

Immédiatement, un avion russe (reconnaissable au fait qu'il joue du violon et porte des lunettes noires) est dépéché pour l'Iran, chargé d'uranium. Ou de ce que l'on croit être de l'uranium, car suite à une malheureuse erreur de transcription, c'est de l'oranium qui est livré aux autorités iraniennes, un matériau aux propriétés peu connues mais qui, selon les experts unanimes, serait « environ douze fois plus dangereux que douze Hiroshima, trois Nagazaki et six Tchernobyl additionnés, si l'on s'en tient aux prévisions optimistes. »

Comment vont se marier à long terme les retombées du traitement de l'oranium et celui de l'air atomisé dont, rappelons-le, la centrale chargée de le produire en cours de construction est bourrée d'erreurs et de mensonges technologiques mettant en péril la santé physique et morale de l'humanité, vous le saurez dans nos prochains épisodes...

A présent, une pause publicitaire...

Troisième épisode

Les autorités iraniennes et leurs scientifiques chargés du traitement atomique n'ont pas remarqué l'erreur de livraison et engrange dans des réservoirs dissimulés en bergerie les stocks d'oranium. Eux-mêmes sont en train de fabriquer leur propre centrale, au nez et à la barbe de l'ONU qui, en signe de protestation, fait caca dans son froc avec sévérité. Pendant ce temps, la centrale à air atomisé américaine est quasiment finie. Les ouvriers mexicains précédemment cités trouvent quelquefois étranges l'agencement des tuyaux ou l'absence totale de systèmes de protection en cas de dérèglements techniques, mais ne disent rien par peur de passer pour des anti-américains et ne pas obtenir leurs cartes de résidents. — Afin de s'informer de l'évolution des travaux, Vladimir Poutine ressort trois ex agents du KGB du cagibi (ah ah ah) et les dépeche sur les lieux top-secrets de la construction. Ceux-ci sont en mesure d'affirmer que l'inauguration aura lieu incessamment sous peu, et que la centrale sera mise en état de marche à cette occasion, cela sans aucun test préliminaire, car le temps presse et qu'après tout il n'y aucune raison de ne pas faire confiance aux allemands, dans le domaine technologique il n'y a que les japonais qui les égalent. Par un étrange hasard de calendrier, le jour de la mise en fonction de la centrale à air atomisé américaine sera le même que celui des premiers tests des centrales iraniennes, chargées à bloc d'oranium. — Les espions français et autres agents secrets, déguisés en dromadaire, ont eu vent de l'information et la font parvenir au président Jacques Chirac qui déclare, selon son habitude et avec sa verve coutumière : « ça m'en touche une sans bouger l'autre. » Toute la vie politique française est en effet obnubilée par l'échéance des élections présidentielles de 2007, il n'est donc pas question pour le moment de se soucier d'un risque de fin du monde, chaque chose en son temps... Dépités, les agents secrets font parvenir leurs conclusions au Canard Enchainé qui les publie immédiatement, mais les autres médias français ne relaient pas l'information, puisque personne en haut lieu ne leur a demandé de le faire.

Le lendemain, cérémonie d'inauguration aux Etats-Unis : le président américain George Bush, acclamé par une foule de néo-conservateurs, fusils en bandoulière et bibles à la main, déclare : « God bless the atomized air, and God bless the United States of America ! » et coupe le cordon rouge. Lentement on sent vibrer le sol tandis que la centrale se met en route... Très loin de là, les scientifiques iraniens appuient sur le gros bouton de mise en marche de leurs centrales miniatures qui émet un petit sifflement aigu et commence a recracher dans l'atmosphère des particules d'oranium.

La suite au prochain épisode, si vous en voulez encore... Je sais que c'est lent pour le moment, mais toute histoire nécessite son exposition, et je pense que nous allons bientôt passer aux choses « sérieuses » ...

Vraiment hate de voir la suite!

Ferdinand a écrit:

si vous saviez ce que je réserve au Québec !

Nostradamus a pourtant prédit que les deux dernières nations à rester seraient la Chine et... le Québec !!!

Quatrième épisode

Depuis deux semaines à présent que la centrale à air atomisé américaine a été mise en route, rien d'anormal n'est à signaler. La quantité d'énergie produite est satisfaisante, et le nuage de fumée blanche dégagé par les hautes cheminées de l'établissement atomique ne semble pas dangereux pour l'environnement. Ce large nuage, poussés par des vents contraires sur le comportement desquels je ne tiens pas à m'étendre, car je m'en voudrais de vous estomaquer avec mes grandes connaissances météorologiques, ce large nuage disais-je, se déplace lentement jusqu'à survoler tout le sud du continent américain, ainsi que ses îles les plus proches.

C'est à ce moment-là que the New-Yorker publie cet article pour le moins troublant, point de départ de ce qui devra s'avérer un cataclysme mondial :

« ETRANGES EMEUTES SUR LA BASE DE GUANTANAMO

Les prisonniers de la base de Guantanamo, qui pour le bien et la sécurité des Etats-Unis et du monde démocratique sont détenus en parfaite illégalité et subissent des traitements allant à l'encontre de toute dignité humaine, semblent avoir développé une nouvelle forme de rébellion contre les Boys chargés de leur surveillance. On a relevé en effet chez certains de ces prisonniers un comportement irrationnel et agressif à l'extrème. Lundi matin, un jeune GI de 19 ans, natif du Missouri, c'est vous dire si c'est un bon américain, a été sauvagement agressé par l'un des prisonniers qui lui a arraché l'oreille à l'aide de ses seules dents, et l'a dévoré sans attendre en émettant des couinements comparables à ceux d'une " chienne en chaleur ", nous dit le réserviste John John, éleveur canin dans le civil. L'individu a immédiatement été placé en cellule d'isolement, à l'aide d'une balle dans le crâne.

Mais les incidents se multiplient depuis : de plus en plus de prisonniers développent ce même comportement, et les menaces, les coups ou même les blasphèmes ne semblent nullement les atteindre. Ils se jettent sur les soldats et les dévorent, ce qui est d'autant plus étonnant que, à notre connaissance, la viande de GI n'est pas hallal...

A l'heure où je vous écris ces lignes, les soldats sont totalement débordés, et je vous fais parvenir cet article par mail depuis l'abri anti-atomique qu'ils se sont fabriqués durant leurs heures de loisirs. Les prisonniers nous encerclent en poussant des grognements envieux, et certains, doués d'une force extraordinaire pour des gens que l'on maltraite et que l'on affame depuis plus d'un an, commencent même à forcer la porte. Mon ordinateur n'aura bientôt plus de batterie. Dites à ma femme et à mon pays que je les aime !

William Billy Wanker »

L'article ne suscite que peu de réactions dans la population américaine et même mondiale : les uns parlent d'un canular, les autres d'une mascarade, et les autorités chinoises censurent l'information, avec l'aide notamment du moteur de recherche Google qui ne se targue plus de la liberté d'expression lorsqu'il s'agit de contrats et de gros sous (véridique).

Au moment où se termine cet épisode, les « prisonniers » étrangement métamorphosés viennent d'arriver à forcer la porte de l'abri anti-atomique des GI et se jettent sur eux, canines en avant... Chers habitués des films de Romero, est-il besoin vraiment de vous dire ce qui est en train de se passer ?

Comment le mal va t-il continuer à se répandre à la surface du globe, et que va t-il arriver lorsque les déjections de la centrale à air atomisé rencontrera les vapeurs d'oranium émises par la machinerie atomique iranienne, c'est ce que vous découvrirez dans les prochains épisodes.

Post scriptum à l'attention de l'administrateur : si je suis trop « anti politiquement correct », fais le moi savoir... J'essaye de rester neutre et d'en mettre autant plein la gueule à tout le monde, mais je m'en voudrais de choquer quelque sensibilité que ce soit... Enfin, j'ai conscience en tout cas que ce n'est pas l'endroit où le faire !

Jusqu'à maintenant ça va (Mr Horreur Web doit penser la même chose)

Cinquième épisode

Les tragiques évènements de Guantanamo n'étaient que les précurseurs d'une grande vague de cannibalisme qui s'empare de différents pays d'Amérique du sud. On signale des cas sanglants au Pérou, au Chili et au Vénézuéla. Au brésil, l'épidémie est contenue, dans la mesure où la plupart des « attaquants » dévoreurs de chair humaine s'étouffent avec le silicone.

Certains reporters américains mettent directement en cause le nuage créé par la centrale à air atomisé, l'accusant d'être le propagateur de cette épidémie. Ils sont immédiatement rabroués par les autorités, qui les traitent de mauvais patriotes et leur font remarquer que s'ils n'aiment pas les Etats-Unis, ils n'ont qu'à émigrer pour le Mexique. Le gouvernement Bush, pour sa part, préfère parler d'attentats chimiques et sort immédiatement de sa boîte à malices des documents prouvant de manière irréfutable qu'un groupement terroriste suédois travaillait depuis plusieurs années sur une arme bactériologique transformant d'honnêtes gens en zombies cannibales. On essaie de convaincre le président que la Suède n'est pas un pays musulman, mais il n'en démord pas.

En France, les journaux se déchainent contre les Etats-Unis, rappelant que non seulement ils empoisonnent la planète, mais qu'en plus ils sont bêtes, gros, illettrés, nuls en géographie, et qu'ils écoutent tous de la country music en mangeant des hamburgers. En représailles, la presse américaine affirme que les français ne se lavent pas, parlent avec un accent pointu et passent leur temps à regarder des films de Jerry Lewis en mangeant des escargots vivants et des cuisses de grenouille. La presse anglaise rappelle, de son côté, que le peuple anglais est le plus grand peuple du monde, que les français et les américains sont des ploucs absolus, et que God save the Queen. Pendant ce temps, les meurtres continuent.

A la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, des immigrants se jettent sur les douaniers et les dévorent avant de réclamer la nationalité américaine. Les observateurs éclairés observent avec effroi la lente progression du nuage infesté. Personne en revanche ne fait attention à l'autre nuage provenant d'Iran, pourtant mauve avec de jolis reflets mordorés... C'est bien dommage car les deux nuages sont sur le point de se rencontrer, ça n'est qu'une question de jours...

Quels en seront les conséquences ? et les autorités du monde entier vont elles se montrer à la hauteur de la menace qui se présente ? c'est ce que nous découvrirons dans nos prochains épisodes. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, ce suspens intolérable me tient en haleine et à genoux !

sa sert a quoi ici, désolé j'ai pas le courage de lire, c tu un genre de nouvelle ou de journal

Mad Max a écrit:

sa sert a quoi ici, désolé j'ai pas le courage de lire, c tu un genre de nouvelle ou de journal

C'est un feuilleton.

Ferdinand a écrit:

Mad Max a écrit:

sa sert a quoi ici, désolé j'ai pas le courage de lire, c tu un genre de nouvelle ou de journal

C'est un feuilleton.

et c'est très interessant!

Mr. Coolman a écrit:

Ferdinand a écrit:

Mad Max a écrit:

sa sert a quoi ici, désolé j'ai pas le courage de lire, c tu un genre de nouvelle ou de journal

C'est un feuilleton.

et c'est très interessant!

merci

Sixième épisode

Le nuage porteur du virus infâme flotte doucement par-dessus l'Europe. En France, le président Jacques Chirac passe à la télévision pour affirmer à son peuple qu'il n'a absolument rien à craindre car il ne fait aucun doute que le nuage ne passera pas la frontière, mais on apprend le lendemain qu'à Marseille, un militant CFDT a dévoré un militant CGT, et qu'à Lille un patron de restaurant a englouti sa clientère toute entière, avec des moules et des frites. Les cas demeurent encore isolés, mais produisent un certain émoi, en particulier lorsque l'on apprend la mort par déglutition de l'un des grands patrons du CAC 40, annonceur important de la presse écrite et télévisuelle. « Que les pauvres se mangent entre-eux ! (déclare un membre du Parti Libéral) Mais les riches n'ont pas hérité de la fortune et du pouvoir insolents de leurs parents pour finir dans les estomacs de leurs employés ! » L'argument porte, et le gouvernement fait adopter une loi condamnant le cannibalisme de deux ans de prison avec sursis et de trois cent euros d'amende, le double en cas de récidive.

Le nuage tranquillement traverse l'Espagne : un torero se fait dévorer par un picadero dans l'arène, sous les yeux ébahis du public et du taureau. Puis c'est au tour de l'Allemagne, où un réalisateur de films érotiques est agressé puis dépecé par une horde de féministes cannibales. En Sicile, le parrain de la famille Fanelli se jette sur celui de la famille Finella, et le fait passer au four avec de la mozarella. Le journaliste chargé de demander son avis à l'un des principaux juges anti-terroristes d'Italie se fait arracher la main qui tenait son micro.

Les journaux de toute l'Europe font leur une sur ces évènements : photos chocs, témoignages, et bonne occasion de ne pas parler du Darfour. On recommande aux citoyens de ne pas sortir de chez eux la nuit tombée, et d'essayer de faire en sorte d'être le moins appétissant possible. Les mini-jupes et les décoletés sont prohibés.

Après avoir essayé de fabriquer un mur pour stopper la progression du nuage, les autorités israëliennes sont bien obligées d'admettre qu'elles aussi sont menacées par l'épidémie. Elles décrètent immédiatement un couvre-feu général : les rues des villes d'Israël sont désertes, et les candidats aux attentats-suicides palestiniens, déprimés de ne plus avoir d'innocents à tuer, se font sauter tout seuls sur les plages à la nuit tombée, et ça fait comme des petits feux d'artifice un peu partout, c'est très joli.

L'OMS tient une conférence de presse exceptionnelle pour affirmer que cette épidémie s'éteindra d'elle-même, et qu'elle relève bien plus de facteurs psycho-somatiques que d'une réelle infection organique. Ayant dit cela, le président de l'OMS se fait arracher la tête par l'un de ses confrères chirurgien du cerveau, qui la dévore en poussant des gloussements joyeux devant la caméra. Personne n'ose l'en empêcher, ça a l'air de lui faire tellement plaisir.

Et voici que le nuage infectieux rencontre l'autre nuage d'oranium, au-dessus de la mer morte... Immédiatement, un orage se développe et des trombes d'eaux se déversent de la nouvelle masse ainsi formée. Les deux nuages amalgamés rejoignent lentement la côte est des Etats-Unis, traînant avec eux leur rideau de pluie sombre.

Quels seront les effets de cette pluie maudite ? Et comment les Etats-Unis vont-ils réagir ? Et quel est l'avenir du continent Nord-Américain ? Et pourquoi çe me fait mal quand je fais pipi (référence...) ? Autant de questions parfaitement sans intérêt qui trouveront réponses dans nos prochains épisodes...

P.S. Oui je sais, je crois que cet épisode est vachement moins bon que les autres, mais que voulez-vous ? on n'a pas tous les jours le feu sacré, je oense que personne ne m'en voudra...

Septième épisode :

Les trombes d'eau infestées traversent les Etats-Unis sur toute leur longueur, épargnant toutefois les principaux déserts, et donc les bases secrètes d'entraînement d'Al-Quaida qui s'y sont installées. C'est une eau violente qui se dégage de ces nuages, une eau lourde et furieuse, qui provoque immédiatement des inondations monstres en Louisianne. Les dernières maisons qui avaient réussi à tenir debout après le passage de l'ouragan Katrina sont emportées par les flots, avec leurs habitants ravis de s'offrir une croisière à l'oeil. Détail tragique : l'immense blues-man Fats Domino, survivant miraculeux de Katrina, est emporté par les flots et se noie. Ses dernières paroles auront été : « I found my thrill on Blueberry Hill, gloups gloups gloups » Aux dernières nouvelles, il donne des concerts dans l'au-delà et fait un tabac tous les soirs. Les Blancs racistes qui l'ont emmerdé toute sa vie sont interdits dans la salle et doivent se rabattre sur les spectacles de Johnny Cash. Bien fait pour leur gueule.

On recommande aux citoyens américains de ne pas s'exposer à la pluie, et cela pour des motifs biaisés car, on le sait, le gouvernement Bush refuse d'admettre officiellement que l'épidémie de cannibalisme est dûe à sa centrale à air atomisé. Aussi explique t-on au peuple que « the humidity is bad for the tension » en rajoutant : « Staying home is fun ! » avec un petit smiley rigolo pour accompagner le slogan. Afin de donner l'exemple, George Bush Jr. lui-même ne sort plus de sa résidence secondaire, où il s'empiffre de bretzels en regardant des matchs de Base-Ball toute la journée.

De fait, les manifestations cannibalistiques (c'est joli comme mot, je viens juste de l'inventer) sont limitées. On compte toutefois quelques cas, notamment parmi les Homeless. Ainsi, à Philadelphie, un avocat se fait dévorer par un sans-abri pakistanais. C'est du moins ce qu'annonce les journaux, mais on découvre par la suite qu'en fait d'avocat, il s'agissait du légume, non de la profession. Et je viens juste de commettre le genre de jeux de mots que je regrette à peine sorti de ma bouche.

En revanche, si les cas d'agressions demeurent limités, la pluie violente s'insinue dans le sol, et semble avoir des effets bizarres sur la végétation qui s'en nourrit. Une étrange maladie gagne les arbres, qui se tordent et se gondolent, un peu comme dans Evil Dead.

Mais ce n'est pas – encore – le plus inquiétant... Un soir, tandis qu'il se promène en fumant des patchs anti-tabac roulés en cône, un citoyen américain nommé Esteban Frankeinhemmer M'Barali Strinberg entend des bruits étranges provenir du cimetière municipal, que la pluie vient d'arroser en intégralité quelques heures auparavant. Son témoignage est plus qu'alarmant, en voici un extrait : « Je suis entré dans le cimetière et j'ai vu que certaines pierres tombales remuaient. Je me suis approché et c'est alors que j'en ai vu une se renverser, tandis qu'un homme sortait de dessous la terre. Je l'ai reconnu tout de suite, c'était mon vieux copain du collège, Harry Whyareyou-Doingzat. Je l'ai appelé mais il n'a pas eu l'air de me reconnaître. En revanche il a commencé à avancer vers moi en poussant des grognements, et j'ai préféré prendre la fuite, d'autant que d'autres personnes semblaient sortir de terre à leur tour. » Il est difficile d'apporter un crédit total à ces propos, dans la mesure où le témoin est un crack-addict notoire, qu'il compte des cas de maladie mentale dans sa famille, et qu'il vote Ralph Nader. Cependant les autorités locales sont bien obligés de constater que le cimetière a été vandalisés, certaines tombes déterrés, et que les dépouilles sont introuvables...

Les morts sont-ils en train de revenir sur la Terre ? Et comment l'infection de la végétation va t-elle, petit à petit, gagner le Canada et le Québec ? c'est ce que nous découvrirons dans nos prochains épisodes...

Je continue ?

Ferdinand a écrit:

Je continue ?

Hâte au prochain épisode

A la demande générale de Mr. Coolman (et si ce feuilleton n'intéresse qu'une seule personne, cela me suffit amplement pour me donner envie de le continuer ) : huitième épisode.

Il apparaît évident que les évènements étranges dont a été témoin Esteban Frankeinhemmer M'Barali Strinberg n'étaient ni des hallucinations, ni des cas isolés. D'autres témoins dignes de foi signalent un peu partout le même genre de phénomènes. Des morts, plus ou moins frais, émergent de leurs tombes et se fondent dans la nature. Cela n'est pas sans poser quelques problèmes aux institutions, notamment aux préposés du recensement national. Doit-on compter les morts-vivants parmi les nouveaux-nés, ou créer une nouvelle catégorie socio-raciale afin de pouvoir les comptabiliser dans la population ? On consulte George A. Romero pour lui demander son opinion sur le sujet, en tant que spécialiste de la question, mais le réalisateur demeure évasif dans ses réponses.

Il devient de plus en plus fréquent de croiser, au bord des routes ou dans les forêts, des cadavres ambulants avançant d'une démarche raide en maugréant des paroles ineptes. On recommande aux citoyens américains de signaler aux autorités compétentes tout vagabondage de zombies, et de ne pas trop s'approcher des sujets suspects. Pour le moment, les morts-vivants demeurent à l'écart des villes, et manifestent un comportement clairement associable. Ils ne manifestent aucun signe de froid, de chaud, de faim, de soif ou de fatigue, et certains n'ont même pas lu le dernier Dan Brown. C'est dire !

Le télévangéliste Billy Titby annonce dans son show hebdomadaire que l'Apocalypse a commencé et que les bons chrétiens doivent de toute urgence se regrouper dans les églises pour y prier avec passion, sans oublier de composer le 666-666-666 afin d'y laisser des promesses de don et s'assurer une place confortable au paradis. En moins de deux heures, les fonds accumulés dépassent les treois millions de dollars et le prêtre remercie chaudement ses fidèles télespectateurs, les larmes aux yeux, avant de contacter son banquier Suisse pour lui annoncer la bonne nouvelle.

En revanche, la forte concentration de prieurs dans les églises n'a pas les résultats escomptés : attirés par une telle accumulation de chair humaine, plusieurs citoyens atteints du virus cannibale forcent les portes des établissements religieux et s'y livrent à un véritable carnage. Plusieurs centaines de décès violents sont signalés. La mort dans l'âme, le gouvernement Bush fait interdire la fréquentation de tout établissement public, églises inclus. Il subit immédiatement les foudres de Billy Titby, qui le fustige avec aigreur, puis se fait sauter dessus par un caméraman qui le déchire en petits morceaux et le dévore. Le taux d'audimat excède alors celui du Superbowl.

L'inquiétude gagne chaque citoyen américain. Les gens n'osent même plus commander de pizzas à domicile. C'est tout un pan de l'économie états-uniennes qui s'effondre. En revanche, les ventes d'armes sont au beau-fixe, et Charlton Heston s'en réjouit publiquement. Dans une interview accordée à la CNN, l'écrivain Ray Bradbury (les Chroniques martiennes, Farenheit 451) déclare que si les gouvernements américains avait mis en place un programme de colonisation de la lune, la situation n'en serait pas là où elle en est aujourd'hui. Au même moment, sur les écrans de la Fox, un responsable du White Pride affirme que ce sont les Noirs qui sont responsables. Phil Donahue, pour sa part, accable la France. D'autres chroniqueurs, plus modérés, se contentent de fustiger les Juifs. A New-York, les humoristes du Saturday Night Live écrivent un sketchs mettant en scène « le concours du meilleur bouc émissaire » mais le show est censuré.

C'est dans ce climat de panique où tout argument rationnel est considéré comme suspect, sinon anarchisant, que l'armée se déploie un peu partout afin de traquer tout citoyen manifestant des signes avancés de tentation cannibale. Comme à son habitude, elle tire d'abord et pose les questions ensuite. On compte onze mille morts en l'espace de deux jours. — L'occasion faisant le larron, on en profite également pour mettre les réalisateurs et les éditeurs d'oeuvres pornographiques en prison. Et, dans la foulée, on abroge l'article 1 de la Constitution et on déclare illégales les théories évolutionnistes.

Les Etats-Unis sont ils a la veille d'une nouvelle guerre civile ? Et n'a t-on pas tort de traiter à la légère la présence de morts-vivants aux périphéries des villes ? Et personne ne remarque t-il les effets des pluies maudites sur la végétation ? Et qu'en est-il du nuage porteur de l'infâme virus ? Autant de questions qui, je le suppose et je l'espère, trouveront leurs réponses dans nos prochains épisodes.

Je ne veux pas mettre de pression mais... j’ai hâte de lire la suite !

Neuvième épîsode :

Tous les soldats et tous les réversionnistes sont réquisitionnés afin d'assurer la sécurité des citoyens américains contre la menace cannibale. Le gouvermenent Bush se voit contraint de rapatrier ses éléments militaires stationnés en Irak, qui ne se font pas prier. A côté du Golfe, la perspective de retourner au pays pour y affronter des fous sanguinaires prêts à vous mordre et vous dévorer au moindre moment d'inattention apparait comme des vacances au soleil. Les irakiens, trop occupés à se massacrer entre-eux, ne remarquent même pas le départ des GI's. Dommage, pour une fois qu'ils avaient une bonne nouvelle à se mettre sous la dent...

Les rues des grandes villes américaines sont bondées de militaires qui patrouillent à la recherche de tout comportement suspect. Malgré cette précaution, on constate que les cas de cannibalisme augmentent de manière inquiétante, et l'on découvre également qu'une personne mordue finit elle-même par développer cette étrange maladie. — La méfiance est partout. On regarde avec crainte son voisin, on redoute le passant anonyme, on suspecte même ses meilleurs amis. En somme, la vie quotidienne aux Etats-Unis depuis le 11 septembre.

Evidemment, et nous l'avons déjà signalé, la présence massive de soldats dans les rues ne va pas sans quelques bavures. A Brooklin, trois enfants Noirs sont abattus par des GI's qui, pour leur défense, affirment que les victimes « montraient leurs dents ». Il est vrai que les enfants leur souriaient au moment de se faire tirer dessus. Ce genre d'évènements provoque quelques tensions dans la population. Des manifestations s'improvisent, auxquels le président américain répond en déclarant : " we must stay united, God bless the United States of America ! » avant de prendre l'avion pour aller jouer au golf en Bavière.

Les cannibales n'ayant pas été abattus sommairement sont parqués dans des centres de rétention où ils sont nourris avec des morceaux de poulet crus, sous l'oeil de scientifiques qui tentent de comprendre l'étrange phénomène mais ne parviennent qu'à se faire dévorer les uns après les autres. Trois prix Nobel finissent ainsi dans le ventre repus de leurs patients. La nouvelle passe cependant inaperçue, dans la mesure où les informations signalent que quelques morts-vivants sont entré dans Atlanta. Pour le moment, ils se contentent d'errer dans les rues en poussant des grognements. Les militaires, hésitants, choisissent finalement de ne pas intervenir : il n'existe aucune loi interdisant à un citoyen américain d'être mort et de déambuler en traînant des pieds comme un paraplégique sans son fauteuil, et personne ne veut prendre le risque de se ramasser un procès pour arrestation arbitraire. D'autant que les avocats essaient déjà d'entrer en contact avec les zombies.

On remarque néanmoins que les personnes atteintes de cannibalisme ne s'en prennent pas aux morts-vivants. Cela peut se comprendre : rien n'est moins appétissant qu'un cadavre défraîchi. Mais certains observateurs ne manquent pas de se demander si, par hasard, les deux évènements ne seraient pas liés... Ce serait d'autant plus inquiétant que les cas de « résurrection » prennent de plus en plus d'ampleur...

Comment tout ce merdier incomparable va t-il évoluer ? Et est-ce que, par hasard, j'aurai demain un peu plus d'inspiration et dés lors plus d'idées pour continuer cette histoire à dormir debout ? Vous le saurez dans nos prochains épisodes...

Dixième épisode :

Quoique, pour le moment, les morts-vivants errant dans les rues d'Atlanta ne font pas preuve d'un comportement spécialement agressif (il est vrai que certains ont pris la mauvaise habitude de traverser les routes en dehors des passages piétons, et que tous ne baissent pas poliment la tête lorsqu'ils croisent un policier ou un prêtre), les habitants de l'ancienne ville des jeux olympiques les plus pourris de l'histoire manifestent à leur égard une certaine hostilité. Il est vrai que l'être humain, par nature, est rebuté par ce qui est différent : et quoi de plus différent qu'un zombie qui avance en gromelant comme un évier qui se débouche, avec des asticots qui leur tombent des oreilles et la narine qui dégouline d'une morve crasse ? Bon appétit, au fait.

Emues par leur sort, les membres de la Lesbian Institution for Candidness and Kindness (LICK) d'Atlanta décident de prendre la défense des zombies en déclarant « nous sommes tous des mortes-vivantes ! » et tentent de se lier d'amitié avec eux. Malheureusement, l'opération pourtant louable vire au drame. Une jeune femme qui désirait, devant les caméras de la télévision locale, embrasser sur la bouche l'un des zombies se fait dévorer la langue, puis le reste. La vraie nature des morts-vivants se réveille : ils se mettent à leur tour à se jeter sur les vivants pour les attaquer et les dépecer. L'armée ouvre le feu, mais les monstres semblent insensibles aux balles, qui ne font que vaguement les ralentir. On découvre alors qu'il est nécessaire de détruire le cerveau pour neutraliser les zombies, malheureusement personne n'a jamais pris la peine d'apprendre aux militaires américains à viser. Seuls les adeptes des FPS s'en sortent bien, et montent rapidement en grade.

Pendant ce temps, les « renaissances » continuent, et gagnent le sud du continent américain. Le cadavre de Che Guevara revient à la vie, et celui-ci retourne à Cuba où il met une baffe à Fidel Castro. A Las Vegas, durant un concert de rock, les spectateurs ébahis voient Elvis Presley à moitié décomposé monter sur scène pour interpréter « Are you lonesome tonight ? ». Mais à la fin du premier couplet il se jete sur une choriste et la dévore.

Les Etats-Unis sont en état de siège : cannibales et zombies affluent de partout, l'armée est débordée, et le gouvernement Bush est contraint de demander de l'aide aux autres pays qui ne répondent rien, croyant à un canular. En Californie, les plages sont inondées de morts-vivants se jetant sur les surfeurs et les baigneuses siliconées. La ville de Chicago est ravagée, de même que celle de Seattle, mais ça ce n'est pas vraiment nouveau. A New-York, la statue de la Liberté, affectée par les pluies empoisonnées, prendre une teinte terreuse tandis que sa lèvre inférieure se décolle et s'échoue dans l'eau du port. La mort est partout. Elle prend ses aises. Les informations officielles se font de plus en plus rare, et les grandes chaînes se contentent de diffuser des publicités en boucle, ce qui n'affectent pas leur audimat... Par précaution, les gouvernements canadiens et québecois ferment les frontières, mais hélas la contamination végétale dont nous avons déjà causé remonte insensiblement vers le nord de l'Amérique.

Quelles vont-être les conséquences de cette infestion, tandis que les Etats-Unis baignent à présent dans le chaos le plus total ? Et que va t-il arriver aux autres continents du monde, notamment l'Afrique et l'Asie dont nous n'avons pas encore eu l'occasion de parler ? Vous le découvrirez, si vous le désirez, dans nos prochains épisodes.

La vache, on pourrait en faire un film !