Romanzo Criminale
de Michele Placido
[ 2005 ]
Interdit aux moins de 12 ansLe Libanais vit à rome et monte une organisation de malfaiteurs et souhaite bien conquérir la ville au travers de divers trafics mais son parcours sera semé d'embuches. Jolie mise en scène, de bons acteurs, une bande son entraînante malgré un premier chapitre (le film est filmé sous forme de 3 chapitres) assez lent, pour ensuite prendre aux tripes et ne plus nous lâcher.
Un très bon film qui sort des sentiers battus d'un cinéma qui se veut, de nos jours, conventionnel. Le nouveau cinéma Italien redonne au polar toutes ses lettres de noblesse, loin des codes hollywoodiens qui ont trop souvent servi de modèle pour retirer toute forme d'originalité aux autres. C'est donc avec un magnifique plaisir que nous nous laissons prendre par ce magnifique film qui cache bien son jeu au travers d'une mise en scène toute simplette mais qui soudainement se réveille avec une intensité rare.
Voici un ténébreux hommage à ces polars des années 70 tout en revisitant de manière originale le genre. Tout est très subtil et l'acheminement ressemble au même destin croisé que le réalisateur brésilien Fernando Meirelles a su mettre en scène avec son chef d'oeuvre
La Cité de Dieu avec une magie toute autre. Son regard sur l'Italie de la grande époque du crime s'associe parfaitement à une légère touche de romance avec une force indéniablement machiavélique, un tour de force remarquable où l'image ressemble non pas à une reconstitution mais à des images d'archives qui donne un côté encore plus réaliste au film, sans oublier une écriture quasiment parfaite et des rôles d'acteurs d'une étoffe exemplaire, quelle magnifique Anna Mouglalis, cette jolie actrice française aux origines grecques qui interprête une beauté italienne au physique effarant. Une petite demi heure de moins aurait propulsé
Romanzo Criminale au rang de chef d'oeuvre et aurait laissé une empreinte indélébile. Un fim à ne pas rater surtout si vous êtes amateur de grands polars bien sombres à dimensions humaines.
16/20