Comme vous le savez tous depuis un moment, je n'ai pas grand respect pour Larry Cohen! Son style cinématographique est assez basique et son statue me laisse très perplexe. Bien que certains de ces longs-métrages soient des classiques pour les fans de films d'horreur, je reste avec le même constat : un côté technique médiocre, une ambition moindre et un talent limité! J'ai beau être objectif, mais les produits finis que livre Larry Cohen sont presque digne du travail de David DeCoteau et tout ce qui semble être important pour lui est le scénario... le restent est secondaire! Malgré tout, il me restait quelques "classiques" à voir dans sa filmographie incluant A Return to Salem's Lot (je suis sarcastique!), The Ambulance et Q: The Winged Serpent. Même si je n'avais aucune confiance, Q: The Winged Serpent est souvent l'oeuvre la plus respectée de Larry Cohen... il me restait à voir ça de plus près!
Q: The Winged Serpent suit l'inspecteur Shepard, un agent de police qui enquête sur le cas de meurtres étranges où des victimes différentes sont mutilées sans explication. Il s'avère assez vite qu'un photographe anonyme à pris des photos d'un oiseau-serpent volant qui terrorise la ville! En parallèle, nous suivons l'histoire d'un criminel, Jimmy Quinn, qui, après un braquage qui a mal tourner, se retrouve dans l'entre du Quetzalcoatl où son nid abrite des bébés! Après la perte de ces collègues criminels, Jimmy est emmener au poste de police où il identifiera le Quetzalcoatl! Décident de travailler en équipe avec Jimmy, l'inspecteur Shepard essayera de mettre hors d'état de nuire le Quetzalcoatl!
Le résumé tel que je l'ai écrit ici à l'air simple, mais pas vraiment en même temps. En fait, l'exercice est simple, vous enlevez les intrigues inutiles qui peuplent la première heure de Q: The Winged Serpent et vous avez le synopsis offert ici! Vous l'aurez peut-être compris, ce "classique" de Larry Cohen n'améliore en rien l'opinion que j'ai pour lui! En fait, Q: The Winged Serpent est presque utile à mon manque total d'adhésion à son sujet. Dès le début, Larry Cohen démontre que ces erreurs de God Told Me To ou It's Alive 2 : It Lives Again n'ont en aucun cas été corrigées. Même qu'avec les apparitions du monstre toutes plus ratées les unes que les autres, on approche vers un amateurisme ridicule!
En parlent d'amateurisme, on s'approche vers une ligne que Larry Cohen n'avait jamais franchie jusqu'ici! On sent sans cesse que les apparitions du monstre sont brèves pour une question de budget et qu'un humour involontaire se fait sentir avec une passe où le monstre fait culbuté littéralement une victime! Et s'il n'y avait que ça! Comme à son habitude, Larry Cohen nous gratifie d'une réalisation mal cadrée, simpliste et aux plans de caméra sans cesse discutable! La fameuse scène où Moriarty et Carradine se parlent dans un restaurant est un calvaire visuel constant. Dans tout ceci, on retrouve les mêmes erreurs scénaristiques qui démolissant chaque projet de Cohen. L'histoire est absolument pèle-mêle, confuse et ennuyante grâce à des longueurs aberrantes! On notera d'ailleurs que la direction d'acteurs est toujours assez mauvaise dans les longs-métrages de Cohen et les comédiens disant leur réplique de manière aléatoire.
Peut-être pourriez-vous m'éclairer, mais je n'ai rien compris à cette histoire de druides qui s'amuse à couper les torses de victimes masculines pour garder son monstres vivant! Concrètement, il s'agit d'une sous-intrigue inutile qui ne fonctionne même pas avec la séquence finale!
Tout comme il l'avait fait avec son God Told Me To, Q: The Winged Serpent s’emmêle les pinceaux dans une enquête policière incompréhensible et qui fait intervenir une centaine de personnes "no name" peu et/ou pas importantes! Si vous pensez que cela est amusant quelques minutes, Cohen rend cela agonisant et presque digne d'une désolation! Le fameux meeting de 15 minutes où Moriarty raconte son histoire aux agents de police semble interminable! D'ailleurs, comme je le disais dans ma critique de God Told Me To, on se croirait dans un soap opera qui se mélange à une parodie pas drôle de Police Academy! Le mélange est très indigeste et on passe sans cesse dans une état d'indignation qui vient aussi avec l'ennuie...
Dans tout cela, on retrouve des effets spéciaux médiocres qui font presque rire! Le fameux Quetzalcoatl semble être fait en CGI avant son temps et on croirait presque voir un monstre en pâte à modelé fait en maternelle! Ça n'aide en aucun cas qu'un filtre bleu dégeulasse l'entoure à chaque apparition. Pire encore, reste ces attaques quand il balance des policiers qui semblent être des pixels de décors en CGI! Oui, c'est risible à l'os!
Tout comme il l'avait été pour The Stuff ou It's Alive 3 : Island of The Alive, Michael Moriarty (Troll) est la grosse plaie du long-métrage, tout en étant médiocre, sur-jouent et donnent l'impression d'être un débile léger! Sans blague, il semble vouloir offrir un delivery comique et une présence active... mais avec un talent limité et lancent ces répliques n'importe comment! Je l'ai toujours dis, on dirait Tommy Wiseau dans The Room. Candy Clark est très charismatique et possède une présence intéressante. Par exemple, c'est vraiment David Carradine (Kill Bill, Death Race 2000) qui offre du charisme et un jeu d'acteurs acceptable!
Pour ce qui est du côté technique, on se retrouve dans du Larry Cohen pur jus! Soit par soucis d'offrir un montage agonisant ou hasardeux, Armond Lebowitz est absolument incompétent et ne mérite aucune mention honorable! C'est déjà pèle-mêle à suivre sans avoir besoin de rendre cela pire. Comme dans tout Larry Cohen qui se respecte, la direction photo est médiocre, dégeulasse et granuleuse au possible... et Robert Levi et Fred Murphy ne changeant pas la tradition coulée dans le béton! Comme dans les œuvres précédentes du cinéaste, la musique est hors de contexte et sans la moindre continuité avec les images. Au moins, Robert O. Ragland donne une excellente trame sonore!
Une grosse qualité que je peux offrir à Q: The Winged Serpent, c'est d'avoir des décors intéressants qui font changement des répétitions que Cohen nous as habitués! Autrement, la grande force de ce long-métrage, c'est d'être assez court.
Bien qu'on n'atteint jamais la médiocrité d'un God Told Me To (nous sommes quand même plus professionnel que ça!), l'amateurisme, le manque total de conviction et le côté débutant de Larry Cohen font toujours tâche! C'est bien dommage puisque les affiches et le synopsis de ces œuvres ont un potentiel à offrir des chef-d’œuvres bien au-dessus de la moyenne! Bien que j'ai vu la trilogie It's Alive ou The Stuff avant, Q: The Winged Serpent était probablement l'oeuvre qui m'intéressait le plus de Larry Cohen et qui me semblait avoir beaucoup de potentiel! Malgré tout, je reste ouvert pour encore deux œuvres de Cohen avant de jeter la serviette!
Note : 1/5
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